Diabète et le rôle de l’insuline
Les types de diabète
Le corps humain est composé de milliards de cellules qui ont besoin de carburant pour fonctionner. Ce carburant est le glucose (sucre) sanguin. Celui-ci provient principalement de l’alimentation; une partie est produite par la foie. Le diabète est causé par un dérèglement qui empêche l’organisme de bien utiliser le glucose. Chez les personnes atteintes de diabète, l’insuline est produite en quantité insuffisante ou son effet est diminué.
Il existe principalement deyx types de diabète : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Le pancréas des personnes atteintes de diabète de type 1 ne sécrète que très peu ou pas d’insuline. Voilà pourquoi elles doivent obligatoirement s’administrer de l’insuline tous les jours, à l’aide d’une seringue ou d’une pompe à insuline. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, le pancréas fonctionne toujours, mais produit de l’insuline en quantité insuffisante. De plus, l’insuline produite n’est pas bien utilisée par les cellules de l’organisme. L’administration d’insuline est donc parfois indiquée en appoint à une alimentation adaptée, à l’exercice et à la prise de médicament par voie orale.
Qu’est-ce que l’insuline et comment est-elle fabriquée ?
L’insuline est une hormone naturelle fabriquée par le pancréas. Elle est composée de deux longues chaînes d’acides aminés; sur le plan biologique, il s’agit donc d’une protéine. Elle a été découverte en 1921 par Frederick Banting, un Canadien originaire d’Alliston (Ontario), avec l’appui de son adjoint. À l’époque, ils se sont vu décerner le très prestigieux prix Nobel de physiologie ou médecine. N’oublions pas que, au début du XXe siècle, le diabète était une maladie grave et mortelle pour laquelle in n’existait aucun traitement médical. Heureusement, les temps ont bien changé.
Pendant de nombreuses années, l’insuline qu’utilisaient les personnes atteintes de diabète était d’origine animale. Elle ressemblait beaucoup, sans lui être identique, à l’insuline fabriquée par le pancréas humain. De nos jours, on utilise surtout des insulines de synthèse, fabriquées en laboratoire. Ces insulines sont des reproductions génétiques de l’insuline humaine.
Quels sont les types d’insuline offerts sur le marché ?
Il existe différents types et diverses formulations commerciales d’insuline. Les insulines sont classifiées selon la rapidité et la durée de leur action.
En général, plus une insuline agit rapidement, moins sa durée d’action est longue, et vice versa. L’association de plusieurs types d’insuline offre l’avantage d’imiter la sécrétion normale d’insuline par le pancréas sur 24 heures, avec des pics au moment des repas et un niveau de base le reste du temps.
Comment l’insuline est-elle administrée ?
L’insuline est le plus souvent administrée par voie sous-cutanée (sous la peau), et ce, grâce à différents dispositifs :
- Seringue à insuline. Cette seringue sert à prélever l’insuline d’une petite fiole et à l’injecter sous la peau.
- Stylo injecteur d’insuline. Ce dispositif ayant l’apparence d’un gros stylo contient une cartouche d’insuline et est muni d’une aiguille jetable. Facile à utiliser et à transporter, il simplifie l’injection de l’insuline.
- Pompe à insuline. Il s’agit d’une petite pompe à perfusion dotée d’un réservoir d’insuline que la personne diabétique porte en permanence. Un tube de longueur variable la relie au corps de l’utilisateur. On programme le dispositif de perfusion pour que des quantités prédéterminées d’insuline soient injectées au cours de la journée. On peut administrer des doses supplémentaires (bolus) si nécessaire, des repas notamment.
Un suivi étroit de la glycémie, c’est capital
Si vous devez vous administrer de l’insuline pour maîtriser votre diabète, il est essentiel de suivre rigoureusement votre glycémie (taux de sucre dans le sang). Un suivie glycémique étroit vous permettra d’éviter les ennuis reliés aux épisodes d’hyperglycémie (glycémie trop élevée) et d’hypoglycémie (glycémie trop basse).
La prise en charge optimale du diabète
Le diabète est une maladie chronique dont les conséquences peuvent être graves. Heureusement, on peut le maîtriser.
La maîtrise de la glycémie : l’objectif du traitement du diabète
Le terme médical glycémie désigne le taux de glucose (sucre) dans le sang. Chez les personnes vivant avec le diabète, le glucose s’accumule dans le sang parce que les cellules n’arrivent pas à le « consommer » adéquatement comme carburant. Ce phénomène s’appelle l’hyperglycémie. Une hyperglycémie prolongée ou répétée entraîne des complications graves, notamment au niveau du cœur, des vaisseaux sanguins, des yeux, des reins et des nerfs. Plus une personne est exposée à l’hyperglycémie, plus elle risque d’être affectée tôt par les conséquences du diabète. Voilà pourquoi, en matière de diabète, tous les moyens sont bons pour maîtriser la glycémie et la maintenir dans la plage des valeurs normales.
Comment maîtriser la glycémie ?
Pour maîtriser la glycémie, plusieurs mesures sont préconisées : des modifications à l’alimentation (diète), la perte de poids, l’activité physique, la prise des médicaments par voie orale ou par injection, y compris l’insuline. Dans certains cas, des modifications au mode de vie seront suffisantes pour parvenir à une maîtrise optimale; dans d’autres, on devra instaurer un traitement médicamenteux.
L’hypoglycémie : un défi supplémentaire
Lorsqu’on prend des médicaments pour contrôler la glycémie, il arrive que ces derniers réduisent la glycémie de façon excessive. On parle d’hypoglycémie lorsque la glycémie est anormalement basse (moins de 4,0 mml/L). Il s’agit d’un état qui peut avoir des conséquences graves et nécessiter une hospitalisation. Les symptômes comprennent notamment l’anxiété, la faim, des palpitations, des nausées, des tremblements, la faiblesse, la transpiration, la confusion et, dans les pires cas, la perte de conscience et le coma.
La maîtrise optimale de la glycémie implique d’éviter l’hyperglycémie et l’hypoglycémie.
Si vous vivez avec le diabète et souhaitez parvenir à une prise en charge optimale de la maladie, voici quelques conseils :
Première étape : s’informer
Plus vous connaîtrez et comprendrez les implications du diabète, plus sa prise en charge sera optimale. De nombreuses ressources riches en information existent, alors partez à leur conquête.
Deuxième étape : se fixer des objectifs clairs
Vous devez définir précisément vos valeurs glycémiques cibles.
Troisième étape : assurer le suivi de la glycémie
La clé du succès en matière de prise en charge du diabète est le suivi rigoureux de la glycémie. Choisissez à cet effet un lecteur de glycémie qui vous convient et que vous utiliserez régulièrement. La glycémie varie grandement d’une heure à l’autre et d’une journée à l’autre sous l’influence de multiples facteurs : alimentation, consommation d’alcool, activité physique, prise de médicaments, stress, maladie, etc.
Quatrième étape : agir en fonction des tendances glycémiques
Relever des valeurs glycémiques trop basses ou trop élevées de façon ponctuelle, c’est bien. Mais dégager des tendances glycémiques, c’est encore mieux. L’observation des tendances glycémiques sur plusieurs jours offre une meilleur vue d’ensemble de la situation et permet de cibler certaines lacunes, comme l’hyperglycémie associée à des situations ou à des moments précis.
Pour le suivi de la glycémie, vous pouvez opter pour un lecteur de glycémie capable de détecter les tendances glycémiques élevées et faibles, comme le système OneTouch Verio*IQ, doté de la technologie PatternAlert’C, qui les signale directement sur son écran. Grâce à un système de ce genre, vous pouvez réagir sans délai pour rectifier la situation. Pour plus de renseignements sur le traitement du diabète ou sur l’insuline et les modalités d’administration de celle-ci, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien.
Texte rédigé par l’Académie Jean-Talon, en collaboration avec OneTouch, Contour next, Bayer.
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