L’aromathérapie

L’aromathérapie au Québec

L’aromathérapie ou la thérapie par les huiles essentielles a pour objectif de traiter un symptôme précis, qu’il soit d’ordre physique ou psycho-émotionnel. L’aromathérapie peut également permettre d’accéder à la détente, la sérénité d’esprit ou « le repos de l’âme » et la relaxation.

L’huile essentielle est issue d’une plante aromatique par un procédé de distillation à la vapeur d’eau. Plusieurs parties de la plante peuvent être distillées, dont la feuille, le bois, la branche, la tige, la racine, la fleur, l’écorce ou le zeste. Autre la distillation, les bienfaits de l’huile essentielle et de l’essence dépendent des conditions de production et de récolte : la nature du sol, l’altitude, le climat.

Quand on parle donc de l’aromathérapie, il s’agit de l’usage thérapeutique des extraits aromatiques de plantes (à différence de la phytothérapie qui utilise l’ensemble des éléments d’une plante).

Seul le médecin diplômé (docteur en médecine) peut être aromathérapeute. L’aromatologue, quant à lui, est un spécialiste des huiles essentielles.

Le choix d’une huile essentielle est très important pour s’assurer des vertus thérapeutiques du produit. Ainsi, lisez avec attention l’étiquette du flacon de l’huile essentielle.

Tout d’abord, vérifiez le type de produit : il peut s’agir d’une huile essentielle, d’une essence, d’une absolue (produite par le procédé d’enfleurage) ou d’un hydrolat (eau florale).

Le nom latin ou nom botanique de l’huile essentielle vous permet de ne pas confondre des plantes très différentes dont le nom peut varier d’un producteur à l’autre et qui n’ont pas les mêmes vertus thérapeutiques.

En s’agissant des huiles essentielles, en premier lieu, il faut privilégier une production artisanale plutôt qu’industrielle. En second lieu, on recommande de faire le choix des huiles essentielles issues d’une production biologique, ce qui devrait garantir le produit sans engrais ni pesticide. Cependant, certaines huiles essentielles ne peuvent être certifiées bio car elles sont cueillies à l’état sauvage et non cultivées.

D’ailleurs, la mention « 100% naturelle » n’équivaut pas à une production certifiée biologique. Elle signifie simplement que les huiles essentielles ne sont ni diluées ni coupées avec un autre composant ou une autre huile essentielle.

La mention « complète » ou « entière » signifie que la plante a été distillée suffisamment longtemps pour récupérer l’ensemble de ses molécules aromatiques.

Regardez ensuite la partie de la plante dont on a extrait l’essence ou la partie distillée : la racine, les feuilles… La plante produit des molécules distinctes selon ses organes, par conséquent les huiles essentielles qui en sont extraites offrent des caractéristiques différentes.

Prenez également connaissance de la composition biochimique de l’huile essentielle. Son chémotype permet de différencier les propriétés d’huiles essentielles issues d’une même plante qui vit dans des conditions différentes.

La différence entre huile essentielle et essence

La différence entre l’huile essentielle et l’essence consiste à des méthodes d’extraction. L’essence est obtenue par un procédé d’expression à froid ou extraction des particules de zestes), tandis que l’huile essentielle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau.

L’essence requiert des précautions d’emplois supplémentaires, parce que les essences d’agrumes sont photo-sensibilisantes. Elles peuvent provoquer des réactions cutanées. Nous vous recommandons d’éviter toute exposition au soleil après une application cutanée. En outre, les essences ont un temps de conservation plus réduit, aussi est-il préférable de les stocker au frais.

L’hydrolat

L’hydrolat ou eau florale est l’eau de distillation de l’huile essentielle qui dispose d’une tolérance excellente pour les enfants et les femmes enceintes, tout en apportant des bienfaits thérapeutiques.

L’eau florale de fleur d’oranger par exemple, obtenue à partir de l’Oranger amer, nommé aussi Bigaradier, aide à l’endormissement des enfants et à l’aromatisation des pâtisseries.

L’hydrolat est un produit volatile qui doit être conservé à l’abri de la lumière et ne doit pas subir de changement de température.

Un peu d’histoire de l’aromathérapie

C’est à René-Maurice Gattefossé que l’on doit le terme « aromathérapie », mais il semblerait que la distillation était employée en Égypte et en Grèce anciennes. Les principes actifs des molécules sont classifiés à partir du XIXème siècle. Dans les années 1960, le Docteur Jean Valnet, chirurgien français, reprit le flambeau. Il communiqua sa passion de la phytothérapie et de l’aromathérapie en enseignant et en organisant des conférences. Le Docteur Valnet rédigea de nombreux ouvrages sur le sujet, fonda des organisations destinées à enrichir les recherches scientifiques et à enseigner ce savoir aux praticiens. Le Docteur Valnet créa ses propres compositions aromatiques et démultiplia les études sur les propriétés anti-infectieuses et anti-antibiotiques des huiles essentielles. En 1971, le Dr. Maurice Girault inventa le terme « aromatogramme » pour désigner l’action antibiotique d’une huile essentielle. Les Docteurs français Daniel Pénoël et Pierre Franchomme, quant à eux, introduisirent les notions d’aromathérapie scientifique et de chémotype (type chimique) qui permirent de rapprocher les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles des molécules les composant.

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Cerise en fleurs. Photo : Megan Jorgensen.

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