Anémie chez les jeunes femmes

Anémie chez les jeunes femmes

Presque toutes les jeunes femmes ont le sang décoloré, anémie

Enfin, une cure miraculeuse !

L’anémie s’associe avec la langueur et la sensibilité au rhume. Toutes les surfaces muqueuses, telles que les gencives, lèvres, et paupières, sont pâles comme de la cire, le teint aussi est pâle et incolore. Le pouls devient rapide et faible; il y a aussi perte d’appétit et mauvaise digestion, palpitations de cœur, courte respiration et tendance à l’évanouissement. Dans les cas extrêmes, il y a disparition complète des menstrues et de l’enflure des membres.

Le traitement consiste à restaurer les globules rouges du sang et de reconstituer la santé générale. Les médecins ne connaissent pas de remèdes aussi rapides que Ferrozone, qui contient tous les éléments manquant au sang débilité. Ferrozone non seulement améliore la présente qualité du sang, mais forme plus de sang, – la sorte riche et rouge qui alimente les organes qui en ont besoin.

Il est impossible à toute personne de souffrir par la pauvreté du sang si elle use de Ferrazone. Ceci est amplement prouvé par le rapport suivant :

«  Il y a environ un an », écrit Madame S. G. Stanhope, de Rothesay, ma fille se plaignait de la fatigue, perdait ses forces jusqu’à ce qu’elle fut trop faible pour aller à l’école. Les docteurs prescrirent différents remèdes, mais Elaine allait de pire en pire. Elle avait l’anémie et nous eûmes peur pendant un moment qu’elle ne puisse se relever. Après avoir lu le cas similaire de Miss Descent, de Stirling, Ontario, ayant été guérie par Ferrozone, cela nous fit en prendre pour Elaine. Cela prit trois boîtes de Ferrozone pour donner une amélioration visible, mais après six boîtes, ma fille commença à redevenir ce qu’elle était auparavant. Il ne fallut pas grand temps ensuite pour amener une guérison complète, et je suis convaincue qu’il n’y a aucun meilleur reconstituant de sang, que Ferrozone. Elle a gagné dix livres en poids, et montre une physionomie de parfaite santé. Elle est plus forte et jouit de la meilleure humeur. Le crédit de la guérison est complètement dû à Ferrozone.

Toute jeune fille et jeune femme peut devenir forte et en santé, par Ferrozone.

Il donne du sang, nerfs et tissus, les rend plus actifs, – les conserve.

Le tient bientôt devient parfait, les nerfs ont une nouvelle force, la fatigue disparaît – la parfaite santé est la récompense en usant Ferrozone, qui est vendu chez tous les pharmacies au prix de 50 cents la boîte, n’oubliez pas de l’essayer.

(Ce texte a été publié dans le journal Le Canada, le 10 janvier 1907).

anémie
Fille anémique. Illustration: GrandQuebec.com.

Anémies en psychiatrie

1) Anémies aiguës post-hémorragiques – Une spoliation sanguine brutale (hémorragie utérine, hématémèse, hémoptysie, etc.), peut, par l’ischémie cérébrale qu’elle entraîne, provoquer une dissolution de conscience plus ou moins profonde avec le cortège des autres symptômes de l’anémie aiguë : vertiges, bourdonnements d’oreilles et glissement vers la somnolence ou le coma ; mais parfois aussi un syndrome confuso-onirique peut apparaître, d’une durée de quelques heures à quelques jours. On a signalé chez certains tuberculeux qu’une hémoptysie grave met en danger immédiat un état d’inconscience euphorique. Plus rares sont les états anxieux ou même les états d’agitation et Lévi-Valensi a publié un cas d’accès maniaque survenu dans ces conditions.

2) Anémies secondaires. – Dans les anémies secondaires, soit à une maladie déglobulisante aiguë, soit à une maladie déglobulisante aiguë, soit à une affection au long cours, soit à une neéplasie, la participation anémique intervient, pour une part variable, dans les symptômes psychiques qui peuvent escorter ces maladies. Le paludisme par ses destructions globulaires massives à chaque accès ou dans ses formes continues, permet d’impulser à l’anémie une part importante dans la production des formes traînantes et prolongées de ses psychoses (v. Paludisme). Il y a toujours, dans les anémies secondaires quelles qu’elles soient, des états d’asthénie psychique ou d’anxiété, susceptibles de s’exhausser jusqu’au syndrome mélancolique; la maladie causale peut s’en trouver camouflée.

3) Anémies primitives (Anémie pernicieuse de Biermer et Anémie hypochrome).

a) Les troubles psychiques de l’anémie pernicieuse sont connus depuis longtemps et ont fait l’objet de nombreuses publications et de quelques travaux d’ensemble. Celui de De Morsier est un des plus complets (A. M. P., 1937). On sait que la maladie de Biermer est essentiellement constituée par un syndrome hématologique (abaissement du nombre des G. R. avec conservation et parfois augmentation de la V. G.), un syndrome gastrique (achylie), enfin un syndrome dit neuroanémique, avec dégénérescence combinée subaiguë de la moelle (paresthésie des extrémités, aréflexie, parfois polynévrite). Déjà Russel, Batten et Collier, qui ont étudié les premiers cette participation neurologique, considéraient les troubles mentaux comme constants dans le 3e stade de la maladie.

Dans les études d’ensemble sur les syndromes neuro-anémiques publiés en France (Mathieu, H. Roger, de Marseille), on trouve aussi mention de la fréquence des symptômes psychiques qui y sont associés; mais ils peuvent exister seuls et on a pu décrire des syndromes psycho-anémiques (P.E. Weill).

Un important travail de Warburg et Jögernsen (1928) réunit 12 cas de syndrome psycho-anémique. Des constatations anatomo-pathologiques montrant des petits foyers de dégénérescence dans la moelle et l’encéphale donnent une base organique à ces syndromes.

Ces états neuro-psycho-anémiques se rencontrent surtout chez la femme entre 40 y 60 ans, 16 cas sur 17 dans la statistique de Morsier.

Il n’y a pas toujours correspondance et parallélisme entre la formule hématologique, qui peut subir des oscillations spontanées ou thérapeutiques et le déroulement des symptômes psychiques. Ces derniers peuvent précéder la découverte de l’anémie spéciales ; ils peuvent être alternants.

On a mis en relief en ces dernières années des symptômes neurologiques et parfois psychiques du type de ceux observés dans lesquels n’existe qu’une simple achylie gastrique sans stigmate sanguin ; la symptomatologie anémique peut apparaître secondairement et parfois longtemps après (R. Lafon, P. Pages, R. Labauge et J. – P. Temple, G. Boudin et Barbizet, S. N., 2 décembre 1954). Lafon signale dans ces cas une dissociation albumino-cytologique du liquide céphalo-rachidien. Il s’agissait chez les malades observés par ces auteurs de sujets âgés de 50 ans, souvent alcooliques ou gastrectomisés, présentant de l’anachlorhydrie. La note dépressive et anxieuse y est très fréquente. Elle peut faire penser à un état mélancolique et provoquer des traitements par électrochocs intempestifs; ces troubles peuvent se voir même avec une faible déglobulisations (J. Leyritz et M. Wicker, A. M. P., février 1955, p. 284). Les extraits hépatiques, la médication ferrugineuse et la vitamine B 12 donnent souvent d’heureux résultats.

Les médecins algériens (Aubry, Sarrouy, Portier, Dumolard) ont signalé, chez les indigènes nord-africains, la fréquence de syndromes neuro-anémiques, accompagnés de troubles psychiques ou d’épilepsie.

Ces syndromes, assez spéciaux au bassin méditerranéen, sont groupés sous le nom de « thalassémie » et frappent volontiers de jeunes sujets. Ils sont souvent accompagnés de splénomégalie. Le caractère familial a quelquefois été relevé. Les troubles psychiques n’ont pas de caractéristiques particulières et spécifiques (voir article : A. Portier, Mlle Natter, H. Garre et J. Massonat, in P. M., 1952. n 33. bibliographie).

L’étude électroencéphalographique et pneumo-encéphalographique montre en outre qu’il peut exister assez souvent au cours de la thalassémie en dehors de toute anomalie neurophysique cliniquement décelable, des altérations cérébrales révélées par des modifications des tracés et des images d’atrophie cérébrale localisée ou diffuse.

Mentionnons aussi certains états anémiques d’origine endocrinienne : anémies avec signes de déficit thyroïdien (myxoédème) et anémies d’origine hypophysaire (syndrome de Sheehan). Ces anémies sont susceptibles de réagir aux traitements glandulaires (voir articles : 1) Jean Olmer, G. Erlande et E. Abignoli; 2) J. Leprat, in P.M., 1957, #38).

Les formules cliniques en sont variables. Les plus fréquemment observées sont des états dépressifs ou anxieux, pouvant revêtir le masque d’un état mélancolique ; parfois aussi existant des états confuso-oniriques classiques, surtout dans les périodes graves ou terminales de la maladie.

Le syndrome de Korsakoff, associé à une polynévrite, a été signalé un certain nombre de fois et dans quelques observations, mais on a signalé aussi d’autres aspects mentaux : des états maniaco-dépressifs, des états paranoïdes, avec possibilité de réaction médico-légale. Les troubles de la conduite dans quelques cas ont nécessité l’internement.

Au point de vue pathogénique, l’accord semble fait pour admettre que ce n’est pas l’anémie qui conditionne directement le désordre mental, puisqu’il n’y a pas toujours synchronisme entre les deux ordres de manifestations, mais qu’une même cause commune, encore imprécise, est responsable d’une part, des troubles sanguins et, d’autre part, des troubles cérébraux et médullaires ; on a également parlé d’une hérédité biermérienne (Schaumann) et d’une intervention diencéphalique. Enfin, il est possible qu’un élément d’avitaminose intervienne dans la symptomatologie, et De Morsier a souligné la recrudescence parallèle, dans l’intervalle des deux guerres, des cas d’anémies pernicieuses et des cas de pellagre. La thérapeutique est celle des anémies pernicieuses : extrait de foie, médication martiale adjuvante.

b) Quant aux anémies hypochromes (du type chlorotique), elles n’entraînent guère que des états dépressifs plus ou moins traînants, et rarement poussés jusqu’à la mélancolie; l’examen du sang devra être fait systématiquement dans tous les états d’asthénie traînante ou de mélancolie. La médication ferrugineuse est ici particulièrement active.

Ant. Porot.

Voir aussi :

« Le seul moyen de chasser un démon est parfois de lui céder. » (Paule Saint-Onge, écriviane québécoise). Image : © Megan Jorgensen.
« Le seul moyen de chasser un démon est parfois de lui céder. » (Paule Saint-Onge, écrivaine québécoise). Image : © Megan Jorgensen.

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