Visiter la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Voyage au Saguenay-Lac-Saint-Jean : Le Saguenay, « royaume » signalé dès 1535 par Jacques Cartier, et le lac Saint-Jean, ainsi dénommé par le jésuite Jean de Quen en 1647, s’associent graduellement dans la désignation de cette région. On a amorcé la colonisation au milieu du XIXe siècle. Un mémoire de George-Frédéric-Théophile Baillairgé, rédigé en 1868, portait sur « les régions du Lac Saint-Jean et du Saguenay ». Arthur Buies, pour sa part, intitulait son ouvrage publié en 1880 : « Le Saguenay et la vallée du Lac St. Jean. »
Il existe la distinction régionale entre le Saguenay, plus industrialisé et urbanisé, et le Lac-Saint-Jean, davantage agricole et rural. La population locale la soutient encore fortement depuis le milieu du XXe siècle. En fait, elle l’accepte comme mal utile, sinon nécessaire, la jonction des deux noms pour identifier une région économique. Elle devient région administrative en 1966, avec Chicoutimi comme capitale. Il existe pourtant un courant favorisant l’adoption du régionyme Sagamie. Il s’agit d’un mot provenant de la fusion de syllabes de Saguenay et de Piekougami (nom amérindien du lac Saint-Jean).
Voyage au Saguenay-Lac-Saint-Jean
À l’intérieur de ses limites actuelles, fixées en 1987, la région comprend les municipalités régionales de comté de Maria-Chapdelaine, de Lac-Saint-Jean-Est, du Domaine-du-Roy et du Fjord-du-Saguenay. La superficie du territoire totalise 106 284 km2 alors que la population atteint 286 159 habitants (1991). L’axe urbain et industrialisé du haut Saguenay s’étend depuis la ville portuaire de La Baie jusqu’à la ville industrielle d’Alma en passant par Chicoutimi et Jonquière : papeteries et alumineries y sont les moteurs de l’économie, largement tributaire de la production hydroélectrique.
Plusieurs gros villages agricoles et quelques centres industriels se trouvent sur le pourtour du lac Saint-Jean : élevage, bleuet, exploitation forestière, scieries et papeteries sont les éléments principaux de l’économie qui se structure autour des centres urbains de Roberval, de Saint-Félicien et de Dolbeau.
Diverses formes de tourisme constituent une source appréciable des revenus. Les Saguenayens et les Jeannois tirent part des ressources de la faune et de la flore, ainsi que du pittoresque d’un grand nombre de sites naturels du vaste arrière-pays qui s’étend vers le nord jusqu’aux sources des rivières Ashuapmushuan, Mistassini, Mistassibi et Péribonka.