Mont-Valin (TNO)

Territoire non organisé de Mont-Valin

Le territoire non organisé (TNO) Mont-Valin a été constitué civilement en 2002 sur une vaste superficie d’environ 37 539 kilomètres. Ce TNO fait partie de la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la municipalité régionale de comté du Fjord-du-Saguenay.

La chaîne des Monts Valin (connue aussi comme monts Sainte-Marguerite en raison de la rivière Sainte-Marguerite, cours d’eau qui longe le massif), d’une longueur totale de 120 kilomètres et large jusqu’à 60 kilomètres fait partie du massif des Laurentides.

L’origine du toponyme Valin reste obscure, mais sur ne carte du père Laure datant de 1731, ce nom est déjà visible. Une carte de Nicolas Bellin de 1744 désigne la rivière à Valin. Selon certaines sources, Mont-Valin tire son nom  du nom du père François Valin, né en 1693, originaire de l’Ancienne-Lorette, près de Québec, qui évangélisa les Amérindiens dans ces lieux.

Les Monts Valin sont situés sur la rive nord du Saint-Laurent et de la rivière Saguenay, à 35 km au nord-est de ville de Saguenay. Les montagnes marquent la limite septentrionale du graben du Saguenay. Le massif commence à 35 kilomètres au nord-est de ville de Saguenay et il s’étend en arc sur 120 kilomètres d’est en ouest, de la rivière Sainte-Marguerite à la rivière Shipshaw.

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Le sommet le plus haut des Monts Valin est le pic Dubuc, d’une altitude de 980 mètres. Cependant le massif comprend plusieurs montagnes. Par exemple, le mont Valin, comprenant les pics Dubuc, Bellevue, Lagacé, de la Hutte, du grand Corbeau et de la Tête de Chien. Aussi le Dos de Cheval, le mont Victor-Tremblay, le mont Arthur-LeBlanc, le mont Francis-Amyot, le mont Éboulé, le mont Magloire-Gagnon, la montagne de Bardsville, la montagne à Bouleaux, la montagne du Bras Morin, la montagne Brûlée, la montagne du Chapeau, la montagne des Gardes-Feu, la montagne du Lac Otis, la montagne Ronde, la montagne de la Tour.

Cependant, le relief des monts Valin n’est pas abrupt mais plutôt adouci par des millions d’années d’érosion, une caractéristique partagée par l’ensemble du bouclier canadien.

La rivière Sainte-Marguerite est une rivière à saumons qui creuse une vallée profonde dans le massif. Sur chacune des ses rives s’élèvent des collines de 500 et 800 mètres d’altitude. D’ailleurs, les monts Valin sont recouverts des milliers de lacs d’eau douce (alentours du lac de la Rivière) et le massif est drainé par le bassin de la rivière Saguenay par les rivières Valin, Sainte-Marguerite et Shipshaw ainsi que par le bassin de la rivière des Escoumins.

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Mont-Valin
Mont Valin. Photo : © Station Le Valinouët

Les nombreux lacs possèdent la plus importante concentration d’ombles de fontaine au Québec.

Près de trente-six espèces de mammifères et environ 135 espèces d’oiseaux habitent les monts Valin. On y trouve l’orignal, le caribou forestier, l’ours noir, le lynx, etc.

Quant à la végétation, ce sont l’épinette blanche, le bouleau blanc, le bouleau jaune et l’épinette noire, les espèces les plus représentatives.

On connait les monts Valin au Québec comme un important lieu de villégiature principalement hivernale mais aussi estivale. En effet, chaque hiver, ces montagnes reçoivent en moyenne 600 cm de neige. On y retrouve ainsi le centre de ski le Valinouët et de nombreuses pistes de motoneige.

En été, on peut y pratiquer la pêche dans près de 650 lacs et la chasse sur plus de 1 200 kilomètres carrés. Il est possible d’y pratiquer le canot-camping et le kayak.

Notons finalement que le parc national des Monts-Valin est l’attrait le plus important de ces lieux, mais son territoire n’englobe pas le territoire non organisé de Mont-Valin ni la Zone d’exploitation contrôlée (ZEC) Martin-Valin.

D’ailleurs, sur le plan de la conservation, les monts Valin comprennent la réserve écologique G.-Oscar-Villeneuve, la réserve écologique Marcelle-Gauvreau et la réserve aquatique de la vallée de la rivière Sainte-Marguerite. On projette d’y instaurer également la réserve de biodiversité Akumunan.

Hameau Chute-des-Passes

En 1941, la compagnie Alcan entreprend la construction du barrage de Chute-des-Passes sur le parcours de la rivière Péribonka, à 160 km au nord de Chicoutimi. Cette activité a permis l’arrivée d’une population fluctuante établie à proximité de l’ouvrage hydraulique. Le hameau fait partie du territoire non organisé de Mont-Valin. On l’a officiellement désigné sous le nom de Chute-des-Passes en 1958. Cependant, l’automatisation de la centrale hydroélectrique a provoqué la fermeture de l’agglomération en 1974. Le nom Barrage de Chute-des-Passes fait allusion aux passes Dangereuses, toponyme qui identifie une série de rapides, situés en aval de la construction. Variantes : La Passe-Dangereuse, Village-Alcan.

Lac De Mun

À 10 km à l’est de l’embouchure de la rivière Manouane, tributaire de la Péribonka, et à proximité du réservoir Pipmuacan, s’étend sur 3,6 km2 le lac De Mun. Ce plan d’eau se rattache au territoire non organisé de Mont-Valin, au nord de Chicoutimi. Son nom, qui figure sur une carte topographique de 1947, perpétue le souvenir du chevalier de Laferté de Mun. Officier du régiment de la Sarre, il débarque à Québec en mai 1756. Blessé à la main lors de la bataille de Sainte-Foy, sous la conduite de Lévis, on transporte De Mun  à l’Hôpital Général de Québec le 6 mai 1760. On le rapatriera après la capitulation de Montréal. On connaît aussi le nom Lac Travers localement pour désigner ce plan d’eau.

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