
Les activités et le plein air dans la région du Saguenay
L’observation des mammifères marins
Lieu autrefois mythique receleur de richesses inconnues, le Saguenay parvient encore aujourd’hui à faire rêver. Des milliers de visiteurs espèrent chaque été apercevoir les géants de nos mers, baleines et autres mammifères marins, accourus à la table bien garnie du Saint-Laurent. Ici, l’observation des cétacés mêle à la frénésie de l’aventure le souci du confort. L’achalandage aura de graves conséquences écologiques, clament les opposants. Mais quel spectacle, quel attrait touristique, quelle ressource économique, répondent les autres.
Que l’on soit pour ou contre cette activité, l’expérience s’avère une puissante source d’émotions. Chaque minute d’attente accroît la hantise de l’apparition monstrueuse. Soudain, un jet scintillant au loin fait cligner les paupières, suspend le souffle. Oui! Votre lunette d’approche a réellement identifié le panache d’expiration d’une baleine. Bientôt, une succession de dos luisants fend les flots, la respiration bruyante des bêtes remplit l’air. Puis, dans un mouvement d’une incomparable élégance, les queues marbrées s’élèvent à la verticale et plongent. Vous êtes emporté hors du temps, loin des contraintes des jours ordinaires.
L’embouchure du Saguenay reçoit, bon an, mal an, une intéressante variété de mammifères marins : le béluga, le petit rorqual, le rorqual commun, le rorqual bleu, la baleine à bosse et le marsouin commun y sont plus fréquemment remarqués, S’ajoutent à ceux-là le phoque commun et le phoque gris. La région est hautement reconnue pour offrir quelques-uns des meilleurs sites d’observation de cétacés du monde, tant postés sur la terre ferme qu’à partir d’embarcations spécialement consacrées à cette activité.
La plongée sous-marine
Les attraits du parc marin Saguenay-Saint-Laurent son bien connus des observateurs de baleines; ils sont tout aussi familiers aux plongeurs sous-marins. À quelque distance du Saguenay proprement dit, de ses eaux profondément dans une zone marine dont le relief est formé de falaises abruptes mesurant plus de 40 mètres. La température de l’eau, qui se maintient normalement entre -1 et +6 dégrées C, y assure parfois une visibilité atteignant 25 à 30 mètres. Si l’on considère l’accessibilité des sites, par voie terrestre ou par bateau, la plongée aux Escoumins, au Cap-de-Bon-Désir et ailleurs promet un voyage inoubliable dans l’inconnu. Après une plongée exploratoire, nul ne s’étonne que les secteurs du Saint-Laurent en bordure du Saguenay figurent en bonne place au palmarès des sites de plongée de l’Amérique du Nord. Les règlements et les mesures de sécurité en vigueur en sont les garants les plus sûrs.
La randonnée pédestre
Les vrais adeptes de la randonnée savent qu’on ne s’ennuie pas à l’intérieur du parc du Saguenay. En plus d’avoir accès à un réseau de plus de 100 kilomètres de sentiers aménagés, on a le loisir de visiter de nombreux villages et l’occasion de se promener le long du littoral.
Le territoire se divise sommairement en trois zones principales. Le secteur de la baie Éternité, à 7 kilomètres de la rivière odonyme, occupe l’une des plus saisissantes configurations du fjord. D’impressionnantes murailles de roc ciselées par les glaciers, dressées abruptement à 350 mètres, plongent à 276 mètres dans les eaux ténébreuses du Saguenay. On retrouve dans le secteur le Centre d’interprétation du fjord ainsi que la statue de Notre-Dame-du-Saguenay qui veille depuis plus d’un siècle sur un plateau du cap Trinité. Le sentier de la Statue, long de 3,5 kilomètres, donne accès au site. En raison d’une dénivellation de 290 mètres, allouons environ 4 heures pour effectuer le trajet aller-retour. Les adeptes de la randonnée de longue durée opteront pour le sentier des Caps couronné de sommets chauves, de caps, de lacs et de refuges, une marche de 25 kilomètres ou plus. Le secteur de la baie Sainte-Marguerite, à quelque 10 kilomètres à l’ouest de Sacré-Cœur, sur la route 172, est particulièrement indiqué pour l’observation des bélugas avec son belvédère face au fjord. On y conserve les vestiges de la scierie des frères Price. Le secteur de la baie du Moulin à Baude, qui s’étend le long de l’estuaire à 5 kilomètres du cœur de Tadoussac, est accessible par la rue du même nom. Le site offre un panorama exceptionnel de l’immensité maritime où s’ébattent les plus grands mammifères de la planète.
Le kayal de mer
Existe-t-il une façon plus concrète de se mesurer à la rude majesté du fjord qu’en se laissant glisser au pied de falaises inaccessibles à bord d’un kayak de mer? Maniable et silencieux, filant à fleur d’eau, le kayak évite aisément les affleurements rocheux, rase les flèches de sable, s’introduit dans les anses secrèetes où l’on frôle les murs de roc millénaires.
Les habitués soulignent que la plupart des secteurs du fjord sont soumis à d’importants phénomènes naturels, vents et marées étant générateurs de tourbillons et de forts courants. L’ampleur et la complexité de l’environnement du Saguenay commandent une rigoureuse préparation de la part des kayakistes. Les conditions météorologiques variables exigent pour leur part une vigilance soutenue. Pour ces raisons, il est préférable de planifier une excursion en compagnie de guides expérimentés si l’on souhaite profiter au maximum, en toute sécurité, de ce contact privilégié avec la nature, farouche gardienne du fjord du Saguenay.
À vélo
Deux circuits principaux font découvrir le Saguenay aux cyclistes.
Les sections riveraines d’un sentier de 150 kilomètres débutent aux abord du lac Saint-Jean, à Saint-Bruno, et filent jusqu’à Sacré-Cœur en longeant le Saguenay. Le panorama admirable compte parmi les plus spectaculaires du Québec. Le sentier dégage également certains attraits urbains à Alma, puis à Jonquière et à Chicoutimi (désormais fusionnées avec la Baie sous le nom de ville de Saguenay).
La Véloroute des bleuets serpente sur 256 kilomètres entre la nature sauvage et les champs de culture sans jamais en épuiser l’intérêt. La section la plus connue ceinture le lac Saint-Jean, plonge vers ses rives, s’en éloigne pour à nouveau s’y risquer, à la conquête de points de vue à couper le souffle et de nombreux endroits à voir absolument, comme les terrasses du centre ville de Roberval, Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), Val0Jalbert, la Dam en Terre, sans oublier le parc national de la Pointe-Taillon, idéal pour la baignade et le canot.
Notons que la location de vélos est une bonne affaire au Lac-Saint-Jean.

Parois rocheuses du Saguenay. Photographie : GrandQuebec.com.
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