Quatre cantons de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Cantons du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Voici la description de quelques-uns des cantons de la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean :
Canton de Chastelain
C’est un l’honneur du père jésuite Pierre Chastelain (1606-1684) arrivé à Québec à l’été 1636, en même temps que le père Charles Garnier et le gouverneur Charles Huault de Montmagny, que ce canton a reçu ce nom. Le père Chastelain fut missionnaire en Huronie, notamment à Sainte-Marie-des-Hurons. En fait, il passa les 34 dernières années de sa vie au Collège de Québec où il s’est éteint à l’âge de 78 ans. Ses avis, en particulier dans le domaine spirituel, étaient recherchés.
Ce nom, qui paraît en 1951 sur la carte officielle du Québec, identifie un espace géographique situé à une trentaine de kilomètres au nord de Chicoutimi, dans le massif des monts Valin. Un grand nombre de minuscules lacs occupe ce territoire. De plus la rivière Saint-Louis l’irrigue. La forêt domine sur ce territoire dont le relief dépasse 700 mètres. Le Dictionnaire biographique du Canada retient l’orthographe Chastellain.
Canton de Coquart
Situé sur la rive nord du Saguenay, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Tadoussac et derrière le canton de La Brosse qui longe le Saguenay, ce canton inhabité dont le relief atteint 883 mètres d’altitude honore la mémoire du père jésuite Claude-Godefroy Coquart (1706-1765). Après avoir été jusqu’à la rivière Rouge, au Manitoba, comme missionnaire, il exerça la même fonction à Chicoutimi et à Tadoussac, où il construisit une chapelle.
En poste à l’île aux Coudres pendant onze ans, il reviendra à Québec, en 1757. Par la suite, il poursuivra son ministère auprès des communautés religieuses. Il revient sur la Côte-Nord après 1759 et se trouvait à Tadoussac en 1764. On ne pouvait trouver le meilleur endroit que le Saguenay pour honorer ce missionnaire dans le toponyme. Le livre « Noms géographiques de la province de Québec » cite ce canton en 1921. Proclamé en 1936.
Canton de Couillard
Le canton de Cuillard, désigné en 1914, se situe au nord du Saguenay, derrière le canton de Champigny qui borde cette rivière et à l’est de celui de Couture. Monts, lacs et ruisseaux nombreux caractérisent ce territoire infertile dont quelques sommets dépassent 880 mètres d’altitude.
Le nom choisi pour le désigner est celui de Guillaume Couillard de Lespinay (vers 1591-1663). Il fut charpentier de navire, matelot et calfat, ancien engagé de la Compagnie de Caen, l’un des directeurs de la Communauté des Habitants, marguillier de la paroisse de Québec, anobli par roi en 1654. Marié à Guillemette Hébert, fille du premier colon canadien, il hérita des terres de ce dernier situées au sommet de la côte de la Montagne, à Québec. Guillaume Couillard décède en 1663, âgé d’environ 72 ans. De 1629 à 1632, lors de l’occupation de Québec par les Anglais, la famille Couillard avait été l’une des seules à demeurer au pays. Proclamé en 1936.
Canton de Pijart
Ce canton de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean se situe au nord du Saguenay. À une cinquantaine de kilomètres au nord ouest de Tadoussac, La rivière Sainte-Marguerite Nord-Est le traverse en entier. Le missionnaire jésuite Claude Pijart (1600-1683), né à Paris, vint en Nouvelle-France en 1637. En mission chez les Hurons pendant quelques années, il devient curé de Ville-Marie en 1653. Puis il fonde la paroisse de Charlesbourg en 1660. Professeur au collège des Jésuites de Québec après 1657, il y enseigne la rhétorique et la philosophie jusqu’à l’âge de 80 ans.
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