
Pêche, chasse, voyages en canot : le grand sport au Saguenay et au lac St-Jean
La pêche
Les eaux de la région regorgent de poissons : truites, dorés, brochets et beaucoup d’autres espèces. Les eaux de la Grande Décharge, du lac St-Jean et de ses principaux tributaires ont la distinction d’abriter et en grande abondance, la fameuse “ouananich”, poisson merveilleux de vigueur et d’agilité, particulier à notre région. Sur ce roi du lac St-Jan, nous citons les lignes suivantes empruntées à une brochure publiée il y a un siècle déjà par l’Hôtel Beemer de Roberval :
“La ouananiche, ce merveilleux poisson, se pêche en abondance dans le lac St-Jean, ainsi que dans les rivières Péribonca, Mistassini, Ashuapmouschouan et Métabetchouan.
À la voir on dirait un saumon, mais, grands dieux ! Quel élan à l’assaut des mouches ! Quelle vigueur ! Quelle ténacité ! Quelle splendide exhibition de force obstinée, de merveilleuse finesse, de culbites tumultueuses, de terrible combativité ! À poids égal, c’est le plus merveilleux gibier aquatique qui ait jamais tenté le pêcheur.
De galbe, elle est plus élégante que le saumon et sa chair est infinitement plus délicate et plus savoureuse que celle du saumon et de la truite. En tant que poisson combatif, pour le sport excitant qu’il fournit et les bouillonnantes émotions que procure sa capture, c’est le roi incontesté du royaume aquatique.
Le sportsman qui pour la première fois accroche un de ces poissons à son hameçon, reste confondu à la vue des bonds terribles et des efforts furieux de cet héroïque antagoniste.
Parfois, ce poisson que vous guettez flotte si près de la surface que vous apercevez nombre de nageoires dorsales sillonnant l’écume qui descend, chargée d’insectes, des remous des rapides d’amont. Voici que votre “Jack Scot” effleurant la surface de l’eau, avec un occasionel mouvement de plongeon, captive l’attention de l’un des habitants de ces lieux, et sitôt, c’est le choc, suivi d’une traction ferme sur la ligne.
À peine, en sentant le choc et en y résistant, avez-vous éprouvé le frisson de joie qui parcourt votre être comme un fluide électrique que déjà vous saisissez que vos émotions ne fot que commencer. Tirer votre ligne à vous, a été aussi simple et aussi rapide que d’actionner l’obturateur de votre kodak. Mais tout n’est pas fini. Votre ouananiche va dès maintenant vous faire goûter de la lutte dans des mouvements qui semblent révéler en elle un amalgame du saumon, de la perche et de la truite. S’il s’agit d’un poisson de cinq à six livres, il tirera peut-être une longue étendue de ligne, ou, si l’envie lui en prend, il plongera vers les fonds et semblera bouder la lgine tout comme un saumon. Il ne sera pourtant pas longtemps sans revenir à l’action, car, au milieu de ces rapides, il ignore la vie indolente et le repos voluptueux qui énerve et effémine.
Le tumulte et l’agitation qui l’entourent lui rendent l’inaction impossible, et l’énergie qu’il lui faut déployer dans sa lutte constante contre les forces puissantes de ces eaux tourmentées, lui assurent un courage, une agilité, une vigueur qui en font le champion des lutteurs à nageoires des eaux canadiennes. Son bonds sont prodigieux.
Souvent, une ouananiche de cinq livres, dans ces efforts pour se libérer, saute à quatre pieds ou plus hors de l’eau, et, cela peut-être, une douzaine de fois de suite. Ceci donne une idée de son aptitude à briser une canne à pêche ou à rompre une ligne et de l’habilité qu’il faut déployer pour assurer sa capture.
Les affluents du Saguenay sont fréquentés par le saumon en été. La pêche au saumon est réservée partout ou à peu près, mais on peut obtenir des permis de pêche sur certaines de ces rivières, notamment sur le petit Saguenay.
La chasse
La forêt n’est jamais bien éloignée des villes ou villages qui parsèment la région Saguenay-Lac St-Jean. Les routes pour automobiles atteignent la lisière du bois, parfois même pénètrent à l’intérieur et permettent d’atteindre rapidement et confortablement les repaires où se cachent les orignaux, les chevreuils, les ours, les renards, les lièvres, les perdrix.
Ces gibiers divers abondent. D’illustres sportsmen ont fait chez nous de beaux tableaux de chasse.
Les lacs nombreux présentent sur leurs berges des emplacements où l’on peut installer sa tente pour guetter, au milieu d’une nature pittoresque, le gibier que l’on cherche.
Pour celui qui préfère une installation toute faite, des clubs bien organisés, bien équipés, et dispersés tout autour de la région, mettent à la disposition du chasseur des camps confortables, au milieu de forêts extrêmement giboyeuses.
On peut chasser le canard et l’oie sauvage en plusierus endroits.
Les voyages en canot
Les rivières de la région et surtout les principaux affluents du lac St-Jean, tels que Péribonca, Mistassini, Ashuapmouchouan, fournissent de superbes voies d’eau à l’amateur de canot. Belles étendues d’eau calme, rapides bouillonnants, portages pittoresques, le tout au milieu d’un paysage montagneux et sylvestre. Tous les aspects que recherche l’amateur de nature sauvage se retrouvent sur le cours de ces belles rivières. Il y a aussi à la descente des rivières, les émotions que procurent le saut des rapides praticables aux canots.
Des excursions longues ou courtes peuvent être organisées par des guides expérimentés, connaissant parfaitement les cours d’eau sur lesquels ils vous dirigent. Des touristes se sont déjà rendus, sous la conduite de guides, de la région du lac St-Jean à la Baie James et ils sont revenus à Montréal, par Winnipeg, en chemin de fer.
Les bureaux du tourisme locaux peuvent renseigner les touristes sur toutes les ressources qu’offre cette région à l’amateur de pêche, de chasse ou de voyages en canot.

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