Historique de Saint-Méthode
Historique de Saint-Méthode. Cette localité du Lac-Saint-Jean, d’une superficie de plus de 190 km carrés. Constitue un vaste territoire en long situe à 9 km de Saint-Félicien et à peu de distance de Dolbeau, dans la partie nord-est de la MRC du Domaine-du-Roy. Quelques ruisseaux émaillent l’espace méthodois et ont pour noms Tremblay, Ouellet, Provencher.
La section nord-est du territoire présente l’aspect d’un vaste espace peu peuplé dénommé symptomatiquement La Friche ou, par certains, La Frique ou L’Afrique. Venus de Sainte-Victoire-d’Arthabaska, dans la partie devenue aujourd’hui Victoriaville, les premiers colons s’installent en ces lieux en 1878, bientôt suivis de gens de Somerset et de Lévis. Détachée de Saint-Félicien, la paroisse de Saint-Méthode sera canoniquement érigée en 1884 et verra sa dénomination retenue pour la municipalité érigée deux années plus tard.
Étant donné qu’elle voisinait Saint-Cyrille-de-Normandin, on a retenu le nom de saint Méthode (vers 825-885), son frère, qui portait le titre d’apôtre des Slaves. Dans la vie civile, Constantin, Cyrille en religion, et Méthode ont introduit le christianisme en Hongrie, en Pologne, en Crimée et en Dalmatie.
*
On célèbre leur mémoire le 14 février. Jadis, on identifiait l’endroit sous l’appellation de Tic(k)ouapé ou Attikouabé. Cela vient en fait du nom du bureau de poste de poste local Tikouabé (1881-1907). Tiku(ou)apé (1907-1941), Ticouapé (1941), dénomination attribuée à la rivière. Celle-ci traverse la municipalité en direction nord-sud avant de se jeter dans le lac Saint-Jean.
Nom montagnais, formé de atik, caribou, et napew, homme. Il a pour sens l’homme aux caribous. Bien que certains y aient vu la traduction du prénom André.
Étant donné qu’on ne retrouve pas de chute d’eau sur le territoire, on bâti une première scierie en 1894. Elle fonctionnait en fait grâce à une roue à vent, puis une scierie à vapeur voyait le jour en 1897. Le relèvement des eaux du lac Saint-Jean, en 1926, par la construction des centrales de l’île Maligne, a rendu l’égouttement naturel des terres impossible. Il fait passer donc la population de 1090 habitants en 1926 à 518 en 1928. L’exploitation du bois, l’industrie laitière, les bleuetières, la chasse au canard et à l’outarde. De même que la pêche au brochet et au doré constituent les activités principales des Méthodois.
Photo : Inondation à Saint-Méthode en 1928. Photo de l’époque, libre de droit.