
Église de Saint-Charles-de-Bourget et la Place des Ormes
La municipalité de Saint-Charles-de-Bourget, un village situé en bordure de la rivière du Saguenay, a su garder, au cœur du village, un ensemble patrimonial du nom de Place des Ormes, constitué de l’église, du presbytère et de la salle publique qui héberge présentement la bibliothèque.
C’est en 1881, aux débuts de la colonisation, que la première chapelle de Saint-Charles-Borromée a été construite dans cet endroit. Cette chapelle a été faite de bois rond donné par les colons et construite par corvée sous la direction de M. Athanase Lapointe, charpentier – menuisier de Chicoutimi.
En 1901, les résidents construisent une première église qui a été démolie en 1915, date où la compagnie Québec développement (aujourd’hui Rio Tinto Alcan) achète toutes les bâtisses et les terres riveraines du Saguenay en vue de la construction du barrage de Chute-à-Caron à Shipshaw. Présentement il y a plus de 60 pieds d’eau à l’endroit où la première église fut érigée.
La même entreprise reconstruit donc la seconde église et le presbytère sur leur site actuel. Le Maître-Autel, le chemin de croix, les confessionnaux de la sacristie, le buffet, les fonts baptismaux ainsi qu’une partie de la Sainte-Table proviennent de l’église originale de 1901.
Les plans de l’église actuelle ont été tracés par l’architecte Jos-P. Ouellet de Québec. Sa construction a été assurée par M. Armand Lévesque de Roberval.
L’église en bois et la sacristie font cent trente-huit pieds de long sur quarante-cinq pieds de large. Le clocher s’élève à 105 pieds du sol. La voûte de trente-huit pieds de haut et les colonnes la supportant sont faites d’une pièce de bois équarrie à la hache et recouverte d’une planche de trois pouces à la moulure.
Dans le clocher, on trouve trois cloches achetées en 1937 et 1938, de la maison C.E. Morisette de Québec et fondues en France à la fonderie Pascard d’Annecy-Le-Vieux en Haute Savoie. La cloche la plus grosse pèse 1084 livres et porte le nom de Sacré-Cœur-de-Marie. Cette cloche donne la note LA. La deuxième cloche pèse 762 livres, porte le nom de Saint-Charles-Borromée et donne la note SI. La troisième pèse 535 livres, porte le nom de Sacré-Cœur-de-Jésus et donne la note DO.
Dans l’église, on peut visiter une exposition permanente de tableaux de l’artiste peintre Linda-Pierre Bélanger.
La Place des Ormes est située à proximité d’un nouveau développement domiciliaire avec vue sur la rivière Saguenay.
Historique de la municipalité de Saint-Charles-de-Bourget
Saint-Charles-de-Bourget se situe du côté nord du Saguenay, au sud-ouest de Saint-Ambroise, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Chicoutimi. D’abord établie comme municipalité du township de Bourget en 1885, Saint-Charles-de-Bourget allait recevoir son nom et son statut actuels en 1981. C’est cependant à titre de mission de Saint-Charles-Borromée que ce territoire a été créée en 19222. La dénomination choisie marque, d’une part, sa situation géographique dans la partie nord du canton de Bourget et, d’autre part, ses origines religieuses. En effet, le canton proclamé en 1881, célèbre le souvenir de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), deuxième évêque de Montréal de 1840 jusqu’à 1876.
Quant à l’élément Saint-Charles, duquel on a tiré le gentilé Saint-Charlois, il honore la mémoire du curé fondateur Charles-Stanislas Richard, né en 1832, second curé de Sainte-Anne-de-Chicoutimi-Nord de 1862 à 1867. Ce solide fils de la terre défrichait lui-même, à partir de 1864, plus de six jours par semaine, avec des colons dont la plupart étaient originaires de Sainte-Anne-de-Chicoutimi.
Le destin de ce prospère endroit, vivant d’agriculture et d’exploration forestière, allait être bouleversé en 1931 avec la construction d’un barrage à la chute à Caron, ouvrage qui a provoqué l’inondation des terres de la rive sud et ainsi entraîné le déménagement d’une partie significative du village. Anciennement, on désignait l’endroit sous le nom de La Dalle, parce qu’une dalle-glissoire pour descendre les billots dans une partie accidentée du cours de la rivière des Aulnais avait été construite. Ultérieurement, l’endroit répondra aux appellations de Saint-Charles-du-Saguenay et Saint-Charles-de-Chicoutimi. De nos jours, la désignation courante demeure Saint-Charles.

Église de Saint-Charles-de-Bourget. Source : Site Web de la municipalité.
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