
Compagnie de pulpe de Chicoutimi
C’est en 1896 que la Compagnie de pulpe de Chicoutimi qui deviendra très vite un véritable empire est fondée à l’initiative du maire de Chicoutimi Joseph-Dominique Guay, élu en 1895. À l’époque, le contexte mondial favorise le développement industriel et les pays industrialisés traversent une phase de croissance sans précédent, alors un groupe d’hommes d’affaires canadiens – français décide de former la Compagnie de pulpe de Chicoutimi. Ce projet fera inscrire Chicoutimi dans le courant international dans un temps record, parce que le démarrage de l’entreprise est prometteur. La compagnie de pulpe mise sur les richesses naturelles de Chicoutimi, ses eaux et bois, ainsi que sur la facilité de transport et la main-d’œuvre abondante et qualifiée.
En effet, la compagnie agit dans le secteur des pâtes et papiers du « Royaume du Saguenay » pendant près de 30 ans, et la région profite largement de son succès.
Le premier directeur – gérant de la compagnie est un jeune banquier du nom de Julien–Édouard-Alfred Dubuc.
Au tournant du XIXe siècle, une multitude de facteurs, tels l’urbanisation du monde, l’importance croissante de la presse, la scolarisation et autres, font grimper la valeur du bois et de produits manufacturés du bois.
Un nouveau procédé de fabrication de pâte mécanique est découvert et la pulpe, désormais une part importante dans la production du papier – journal, devient un gage de richesse.
Au début su XXe siècle, plus de trois cent cinquante hommes travaillent dans les deux moulins de la compagnie et huit cents autres dans les chantiers de l’usine.
La Compagnie de pulpe de Chicoutimi franchit rapidement les frontières du Canada. Trois quarts de sa production sont exportés en Europe, principalement en Angleterre. Le marché américain, notamment, de New York, en absorbe le reste.
C’est lors que l’Exposition universelle de 1900 à Paris que la Compagnie de pulpe de Chicoutimi obtient sa première reconnaissance officielle. La compagnie remporte une médaille d’or pour la qualité de la production.
On surnomme la ville de Chicoutimi « La Ville de la pulpe » et la réussite de l’entreprise s’accompagne d’une expansion incroyable. Au niveau mondial, la Compagnie de pulpe de Chicoutimi devient l’un des acteurs principaux de la lutte acharnée commerciale entre des papetières.
En 1910, la jeune Compagnie de pulpe de Chicoutimi se hisse au premier rang des entre les producteurs de pulpe au Canada En 1912, un troisième moulin, adjacent au premier est construit et en 1919, on agrandit significativement le bâtiment datant de 1903.
Au début des années 1920, 2 000 hommes sur une population totale de 8 000 personnes à Chicoutimi, travaillent dans ses usines. En 1921, on construit un vaste atelier de réparation mécanique (aujourd’hui, c’est le musée régional qui y loge). Cependant, à compter de cette année, la conjoncture sur le marché change et les prix chutent.
La compagnie qui a emprunté des crédits pour ses projets d’agrandissement, s’est endettée. En 1923, Julien – Édouard – Alfred Dubuc, démissionne et en mars 1924, la Compagnie de pulpe de Chicoutimi liquide ses biens. La fermeture définitive des moulins a lieu en 1930.
Les anciens bâtiments sont sauvés par miracle, ils sont restaurés et contribuent désormais à la vocation touristique et culturelle du lieu, abritant le Site historique de la Pulperie de Chicoutimi, un vaste complexe récréatif et muséal.

Manufacture de pulpe de Chicoutimi dans les années 1930. Source : BAnQ.
Bonjour.
Serait-il possible d’avoir accès aux documents ou possiblement les reportages télévisés sur le projet de réaménagement du Vieux Port de Chicoutimi datant de 1990 à 1992. Je serait intéresser à revoir les reportages ou l’on voit les joueurs clés, chefs de projets, Maire à lépoque etc…
Merci bien.
Madeleine