Saguenay-Lac-St-Jean

Centre d’histoire de la Métabetchouane

Centre d’histoire de la Métabetchouane

Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane

Le Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane, situé à Desbiens, près de l’embouchure de la rivière Métabetchouane, sur sa rive gauche, constitue un site historique d’intérêt national.

Ancien lieu de rencontre sur la route des fourrures, le Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane, fondé en 1995, accomplit le vœu de Mgr Victor Tremblay (1892-1979), fondateur de la Société historique du Saguenay, de faire du site de la Métabetchouane à la fois un haut lieu d’interprétation et un attrait touristique majeur.

Ce site archéologique recèle les restes d’occupations humaines historiques et préhistoriques. Dans ce secteur, la présence humaine se manifeste il y des milliers des années. De la Baie James à la Côte-Nord, les Amérindiens – Montagnais, Kakouchacs et d’autres tribus s’y rencontrent pour échanger des biens de toute provenance.

L’hydrographie du territoire trace en effet des voies de communication naturelles, reliées à un vaste réseau qu’emprunteront à leur tour dès XVIIe siècle les explorateurs, missionnaires et commerçants européens.

Par exemple, le père jésuite Jean de Quen, alors responsable de la mission de Tadoussac, y serait venu à trois reprises pour évangéliser les Amérindiens. Après lui seront créés une mission en 1665 et, en 1676, un poste de traite pour soutenir le commerce français des fourrures face à la concurrence anglaise de la baie d’Hudson.

Le commerce des fourrures demeure pendant longtemps et le poste de traite de la Métabetchouane connaît sa période la plus active lorsqu’il devient la propriété de la Hudson’s Bay Company, vers 1830.

Au XIXe siècle, la mode vestimentaire change en Europe et la demande pour la fourrure de castor décline, entraînant la fermeture du poste de traite en 1879. Parallèlement, l’exploitation forestière et la colonisation annoncent la période industrielle.

En 1922, un barrage fut construit sur la chute Martine et la même année, une centrale hydroélectrique fut édifiée en aval du barrage. Le barrage était muni d’une chaufferie au charbon qui servait à contrôler la crue du printemps en dégelant les glaces qui s’accumulaient en bordure des écluses. D’ailleurs, un canal d’amenée d’eau reliait le barrage à la turbine, située dans la centrale. L’électricité produite  (100 kilowatts l’heure) était transportée jusqu’à l’usine de la St. Raymond Paper Ltd, servant à alimenter des meuneries ainsi qu’une usine de filtration d’eau.

Plus tard, en 1942, la St. Raymond devient la seule propriétaire de la centrale.

Les deux employés affectés à la centrale, habitaient avec leurs familles dans le bâtiment qui sert aujourd’hui de maison d’accueil au site.

Tout près de la vieille centrale, le parc de la caverne du Trou de la Fée, situé dans un canyon, offre des plus beaux paysages du Québec. Vous pouvez y découvrez la rivière Métabetchouane avec ses chûtes,  ses cascades. Pour accéder à la caverne du Trou de la Fée, vous devrez traverser la Métabetchouane sur le barre.

Le site renferme assurément d’autres trésors que des fouilles archéologiques futures nous permettront de découvrir.

centre histoire

Environs de la centrale hydroélectrique. Photo : cavernetroudelafee.ca.

Coordonnées du Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane :

243, rue Hébert
Desbiens.

Canton de Caron

La personne ici honorée pour désigner le canton, proclamé en 1855, est l’avocat et homme politique René-Édouard Caron (1800-1876), originaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Parallèlement à sa fonction de maire de Québec (1834-1837 et 1840-1846), il cumulera les fonctions de député (1834-1836) de la Haute-Ville de Québec à l’Assemblée législative du Bas-Canada et de conseiller législatif (1837-1838 et 1841-1853) dont les dix dernières années à titre de président. Il sera également membre du cabinet LaFontaine-Baldwin (1848-1849) et de celui de Hincks-Morin (1851-1853), juge à la Cour supérieure (1853-1873), il sera aussi lieutenant-gouverneur de la province de Québec (1873-1876) et l’un des codificateurs de la loi civile du Bas-Canada nommé par la suite Province de Québec.

Le nom de ce grand magistrat identifie un canton situé au sud-est du lac Saint-Jean dont la moitié nord, limitée par la Belle Rivière, est défrichée et occupée, entre autres, par les agglomérations de Lac-à-la-Croix et de Métabetchouan. De nombreux cours d’eau arrosent l’étendue de ce canton dont la rivière Couchepaganiche et le ruisseau de la Belle Rivière.

Réserve écologique de Couchepaganiche

Cette réserve écologique se retrouve dans le Quatrième Rang, aux limites de Métabetchouan et de la municipalité de Lac-à-la-Croix, entre les Laurentides et les rives du lac Saint-Jean. Elle a été constituée le 11 février 1983 dans le but d’assurer la conservation d’une parcelle de l’érablière à bouleau jaune et d’une autre érablière à chêne rouge, unique dans la région. Son nom reprend celui de la rivière Couchepaganiche, à l’ouest de ce territoire protégé.

Rivière Couchepaganiche

Petit cours d’eau de 20 kilomètres de longueur, la rivière Couchepaganiche traverse le canton de Caron suivant une orientation nord-sud et se déverse dans le lac Saint-Jean, à la hauteur de Métabetchouan. L’arpenteur Joseph-Laurent Normandin note dans son Journal de 1732 la forme G8spajganichiche qui s’applique à la rivière Couchepaganiche. Dans sa déposition de 1823, l’explorateur François Verreault affirme que cette petite rivière se nomme Kousphpygish, terme montagnais signifiant où l’eau monte un peu. Cependant, le Petit dictionnaire des noms géographiques du Saguenay (1944) note que Koushpaiganish est un « mot montagnais signifiant petite rivière de l’embarquement », sens que lui attribue également l’explorateur Normandin.

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