Quelques cantons de la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Bien qu’un grand nombre des noms de lieux autochtones soient tombés dans l’oubli, des milliers sont encore utilisés par les populations autochtones elles même et bon nombre de ces toponymes n’ont pas encore été inventoriés. C’est que la tradition orale a souvent constitué le seul mode de transmission de ces noms de génération en génération avant qu’ils ne soient consignés dans des documents.
Canton de Quesnel
La route et la voie de chemin de fer qui relient Roberval et Chibougamau traversent le canton de Quesnel qui est arrosé notamment par la rivière du Cran. Situé à environ 40 km au nord-ouest de Saint-Félicien, ce territoire est traversé sur sa pointe nord par la rivière Ashuapmushuan. Frédéric-Auguste Quesnel (1785-1866), fils aîné du poète et dramaturge Joseph Quesnel, est né à Montréal. Député à l’Assemblée du Bas-Canada pour la circonscription de Kent (1820-1829, devenue celle de Chambly (1829-1834), puis membre du Conseil exécutif (1837-1841), il représentera par la suite le comté de Montmorency (1841-1844). L’ancienne ville de Sainte-Cunégonde, maintenant l’un des quartiers de Montréal, occupe en partie une terre ayant appartenu à ce riche trafiquant de fourrures et spéculateur foncier. C’est la raison pour laquelle une rue du quartier a été baptisée Quesnel. Désigné vers 1920, ce canton n’a pas été officiellement proclamé. Il a fait partie pendant longtemps de la réserve de Chibougamau maintenant connue sous le nom de Réserve faunique Ashuapmushuan. C’est sans doute parce qu’il était compris dans cette réserve de Chibougamau avec les cantons de Paquet, d’Ailleboust, de Bochart, d’Aigremont et d’autres qu’on a pas jugé utile de le proclamer.
Canton Aulneau
Ce canton, situé à environ 40 km au nord de Chicoutimi et proclamé en 1965, est baigné par le lac La Mothe, réservoir par où passe la rivière Shipshaw qui débouche dans le Saguenay, à l’est de Chicoutimi-Nord. Les monts qui environnent cette grande étendue d’eau, étalée à 300 m d’altitude, la surplombent de plus de 320 m. Le nom de cette unité territoriale a été attribué en mémoire du père jésuite Jean-Pierre Aulneau de la Touche (1705-1736), professeur, arrivé à Québec en 1734. Parti en 1735 à la découverte de la mer de l’Ouest avec La Vérendrye, il fut tué par des Sioux le 8 juin 1736 avec ses vingt compagnons, dans une île du lac des Bois (à l’ouest du lac Supérieur), dénommée depuis Île au Massacre, alors qu’il se rendait à Michillumakinac pour chercher des vivres. L’un des fils de La Vérendrye, Jean-Baptiste Gaultier était du groupe.
Canton Avaugour
Irrigué par le ruisseau de la Côte Croche et arrosé par plusieurs lacs, ce canton partiellement marécageux, situé à environ 100 km à l’ouest de Mistassini, fait partie du réseau hydrographique de la rivière Ashuapmushuan. Son terrain, irrégulier et montueux, varie entre 281 et 655 m. Le baron Pierre Dubois Davaugour, gouverneur de la Nouvelle-France de 1661 à 1663, est mort le 24 juillet 1664 en combattant contre les Turcs à la frontière de la Croatie (Hongrie à l’époque). Ce soldat de carrière, qui avait mauvais caractère, eut de sérieux démêlés avec monseigneur de Laval au sujet de la traite de l’eau-de-vie et les habitants de la colonie n’appréciaient guère sa manière de gouverner. Il fut le dernier gouverneur sous l’autorité de la Compagnie des Cent Associés. En Bretagne, le nom d’Avaugour était celui d’une seigneurie sise dans la commune de Plésidy. Proclamation du canton : 1965.
Canton de Signay
Limité par la rive est du lac Saint-jean, ce canton, de forme irrégulière, est arrosé au sud par la Belle Rivière. Presque totalement défriché, il se maintient à une altitude approximative de 140 m et est organisé autour de la ville d’Alma au nord-est et de Saint-Gédéon, au coin opposé. Le nom qui identifie cet espace géographique est celui de Joseph Signay (1778-1850), prêtre né à Québec qui, après avoir exercé son ministère comme vicaire et curé, devint évêque coadjuteur de monseigneur Bernard-Claude Panet en 1827, évêque en 1827, évêque en 1833 et archevêque en 1844. Zélé et charitable, il a fondé de nombreuses paroisse, des collèges, des couvents. L’Œuvre de la propagation de la foi, la société de Tempérance de Québec et il a fait venir à Québec la congrégation de Notre-Dame ainsi que les Frères des Écoles chrétiennes. Néanmoins, dénoncé presque partout pour son apparent immobilisme dans les grandes questions politiques et religieuses qui agitaient l’époque et peu soutenu par ses suffragants, il a remis l’administration du diocèse à son coadjuteur, monseigneur Pierre-Flavien Turgeon en 1849, soit un an avant sa mort. Proclamé en 1966.
Canton de Baillairgé
Situé entre le réservoir Gouin et le lac Saint-Jean, ce canton fut nommé en 1921 en l’honneur de Charles Baillairgé (1826-1906), l’un des derniers représentants de cette illustre famille. À la foi ingénieur, architecte et arpenteur, il est l’acteur de plusieurs ouvrages dont Nouveau traité de géométrie et de trigonométrie (1866). Membre de nombreuses sociétés savantes, il participa à la fondation de la Société de géographie de Québec et en fut président de 1891 à 1894. Ce canton est partiellement marécageux et inhabité, si l’on excepte une installation de radio, sur les bords de la rivière du Loup, affluent de la rivière de Wabano qui serpente au sud. Une route secondaire partant de Roberval le traverse d’est en ouest et plusieurs autres routes de gravier le sillonnent en tous sens.
Canton de Guyart
Par les rivières du Chef et Nestaoucano qui l’irriguent, ce canton inhabité (proclamé en 1965), situé à environ 70 km au sud-est de Chibougamau, fait partie du réseau hydrographique de la rivière Ashuapmushuan, important tributaire du lac Saint-Jean qui débouche à Saint-Félicien. Son relief passe de 320 m d’altitude dans les vallées à 502 m au sud, à l’est du lac Bourgat. Marie Guyart (1599-1672) portait, en religion, le nom de Marie d’Incarnation. Devenue veuve en 1619, deux ans après son mariage avec Claude Martin dont elle eut un fils prénommé comme son père, elle entre chez les Ursulines de Tours, puis elle est à Québec en 1639 pour y fonder la communauté des Ursulines avec deux autres religieuses et Mme de Chauvigny de la Peltrie, leur bienfaitrice. Femme d’envergure et d’une rare intelligence, elle est considérée comme une grande mystique qui a su concilier contemplation et action. Son œuvre écrite, considérable, la classe parmi les meilleurs écrivains de la Nouvelle-France. Devenu bénédictin de Saint-Maur, son fils Claude a laissé d’elle une biographie parue à Paris en 1677. D’autres auteurs aux XIXe et XXe siècles ont publié en tout ou en partie ses écrits, tels F. Thibaud (1857), l’abbé Pierre François Richaudeau (1872), Benjamin Sulte (1927), dom Albert Jamet (1929-1939) et Marie-Emmanuel Chabot (1962). Mère Marie de l’Incarnation a été proclamée bienheureuse le 22 juin 1980 par le pape Jean-Paul II. Orthographié Guyard, et signalé comme désignation récente dans Noms géographiques de la province de Québec (1921), le nom de ce canton a été adopté en 1917 sous la graphie Guyart.
Canton de Beaudet
Partiellement habité et défriché le long d’une route qui longe la rivière Mistassini, ce canton, proclamé en 1917, marécageux au nord, est limité au sud par la rivière Ouasiemsca. Le toponyme évoque Élisée Beaudet (1834-1910), homme d’affaires de Québec, élu député conservateur à l’Assemblée législative pour le comté de Chicoutimi et Saguenay en 1880. Il s’est signalé comme promoteur de la construction du chemin de fer Québec-Lac-Saint-Jean et comme fondateur, avec le père oblat Zacharie Lacasse (1845-1921), d’une société pour envoyer des colons au Lac-Saint-Jean (1878). Les premiers volontaires se sont établis dans le canton de Normandin, soit à une trentaine de kilomètres au sud du canton de Beaudet.
Canton Bécart
La personne ici honorée pour désigner un canton, proclamé en 1940, est Pierre Bécard de Granville ou de Grandville (1639-1708) – on voit aussi l’orthographe Béquart, Bécart, Béquard – enseigne du régiment de Carignan, propriétaire d’une partie de la seigneurie de l’Île-aux-Oies, agent de la Ferme du Roi à Tadoussac, et major de Québec. Ce canton est situé au sud-ouest du territoire non organisé de Lac-Ashuapmushuan. Plus grand que la moyenne des cantons, il est limité à l’ouest par la rivière Trenche et traversé par la vallée de la rivière Brûlée, au sud-ouest du lac Saint-Jean.
Canton Bégin
Ce canton (proclamation en 1920) dont le plus haut sommet culmine à 609 m., à l’est de la montagne des Conscrits, est situé au sud-ouest du lac La Mothe. Son nom rappelle le cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925). Il est baigné par de nombreux petits lacs qui se partagent un territoire accidenté, de même que par la rivière Blanche qui se jette au nord dans le lac Tchitogama. Il est inhabité, sauf au coin sud-ouest où se trouvent la municipalité de Bégin, le hameau de Petit-Bégin et quelques rangs ponctués de maisons clairsemées.
Canton Béland
Ce canton, pratiquement inhabité, est situé dans la réserve faunique Ashuapmushuan, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Saint-Félicien et presque entièrement au sud de la route qui relie le lac Saint-Jean à Chibougamau. Le nom a été attribué en l’honneur d’Henri Sévérin Béland, médecin, né à Louisville en 1869, maire de Saint-Joseph-de-Beauce, de 1897 à 1899. D’abord député à l’Assemblée législative en 1897, il répond ensuite à l’invitation de Laurier et se fait élire à la Chambre des communes à partir de 1902. Au cours de la Première Guerre mondiale, il se rend pratiquer la médecine en Belgique où il sera fait prisonnier de guerre et interne en Allemagne. En 1917, alors qu’il est toujours prisonnier, les Beaucerons l’élisent sans opposition. Après son retour, il sera titulaire de plusieurs ministères, plus deviendra sénateur en 1925. Il est décédé dix ans plus tard. Le nom de ce canton est signalé dans Noms géographiques de la province de Québec, en 1921.
Canton de Belvèze
Ce canton inhabité, proclamé en 1965, se trouve à 60 km à l’est de Chibougamau et porte le nom de Paul-Henri de Belvèze à qui revient l’honneur d’avoir été chargé par Napoléon III, en 1855, de rétablir les échanges commerciaux entre la France et le Canada, rompus depuis la Conquête. La venue de la corvette La Capricieuse, qu’il commandait avec un équipage de 240 hommes, fut tout un événement. Le beau voilier devait pourtant être retiré de la flotte française, six ans après son voyage au Canada. Mis prématurément à la retraite, Belvèze n’a pas été promu par Napoléon III aux étoiles de contre-amiral auxquelles il aspirait. Les plantes formulées par le gouverneur sir Edmond Head, offusqué de l’enthousiasme soulevé par le représentant de la France chez les Canadiens français, avaient sans doute été entendues en haut lieu ! Belvèze est mentionné dans Noms géographiques de la province de Québec publié en 1921 comme un nom d’attribution récente. Proclamé en 1965.
Canton Bibaud
Ce canton traversé par la rivière du Grand Portage est inclus dans la réserve faunique Ashuapmushuan, située entre le lac Saint-Jean et le lac Chibougamau. Michel Bibaud (1782-1857), né à Côte-des-Neiges, commença sa carrière dans l’enseignement mais il bifurqua rapidement vers le journalisme, la poésie et l’histoire. On lui doit, entre autres, la fondation de L’Aurore (1817), de la Bibliothèque canadienne (1825) et de L’Encyclopédie canadienne (1842), publications remarquées à l’époque, outre le premier recueil de poésies françaises pu lié au Canada en 1830 intitulé Épitres, satires, chansons, épigrammes et autres pièces de vers et, surtout, sont Histoire du Canada en trois volumes qui eut une certaine influence dans le milieu. Il a été juge de paix en 1838, inspecteur des Poids et Mesures en décembre de la même année, et, enfin, traducteur à l’emploi du Canadien Geographical Survey pendant presque quinze ans. Son œuvre historique, bien documentée et sérieuse, a toutefois été dépassée par celle de son contemporain François-Xavier Garneau.
Canton Bonne
Ce canton inhabité est situé à une cinquantaine de kilomètres au sud du lac Mistassini. Son nom honore Louis de Bonne de Missègle (Misèle), né en 1717 et venu au pays en 1749. Il fut capitaine des gardes du gouverneur Taffanel de La Jonquière et créé chevalier de Saint-Louis (1759), un an avant d’être blessé mortellement lors de la bataille de Sainte-Foy, en avril 1760. Les lacs File Axe et Margonne occupent le sud-ouest de ce canton, proclamé en 1965. Ils sont les plus importants parmi les plans d’eau qui s’y trouvent.
Canton de Bourbon
Cet espace inhabité, situé au nord de Girardville, est limité à l’est par la rivière Mistassini et arrosé, au sud-ouest, par la rivière Ouasiemsca. Quelques marécages stagnent sur ce terrain dont l’altitude varie autour de 250 m. Charles de Bourbon, comte de Soissons (1566-1612), fils de Louis Ier, prince de Condé, est ici rappelé pour désigner ce canton. Il fut, un court laps de temps, en 1612, vice-roi et lieutenant général de la Nouvelle-France. Ce canton a été désigné en 1917 et proclamé en 1936.
Canton Bouteroue
La canton inhabité de Bouteroue (proclamé en 1965) se situé à environ 80 km au sud de Chibougamau, à l’ouest de la route qui relie cette ville à Saint-Félicien. Il est gorgé de marécages et arrosé par de nombreux lacs, entre autres, au sud-est, par le lac Florimond et, au sud, par le lac Poutrincourt qui est relié au lac Nicabau, à l’extérieur du canton, par la rivière Normandin. Ce canton porte le nom de Chaude de Boutroue d’Aubigny (1620-1680), chevalier appartenant à la noblesse française, intendant de la Nouvelle-France pendant deux ans, soit entre les deux mandats de Jean Talon, de 1668 à 1670. Le nom de cet intendant les rencontre dans les documents sous trois graphies : Boutroue, Bouteroue et Boutheroue. On trouve ce toponyme dans Noms géographiques de la province de Québec (1921).
Canton de Brébeuf
Le canton inhabité de Brébeuf, traversé par une route, est situé dans le massif laurentidien, à quelque 30 km au sud-est de La Baie, sur la rive droite du Saguenay. Il a été nommé en mémoire du père jésuite Jean de Brébeuf (1593-1649), fondateur de la mission huronne, martyrisé par les Iroquois le 16 mars 1649 dans la mission de Saint-Ignace située entre la baie Georgienne et le lac Simcoe. Le père Brébeuf fut canonisé par le pape Pie XI en 1930. Proclamation en 1920.
Canton Buade
Ce canton, situé à proximité de la réserve faunique Ashuapmushuan, entre le réservoir Gouin et la route qui mène de Saint-Félicien à Chibougamau, porte le nom d’un des plus illustrés personnages de notre histoire, Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698). Ce militaire de carrière fut gouverneur de la Nouvelle-France à deux reprises, soit de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698. C’est lors de sa première administration que le fort Frontenac (Kingston), d’abord connu sous le nom de Cataracoui, fut construit sur le lac Ontario et que le Mississippi fut découvert par Louis Jolliet et le père Marquette ; sous sa seconde administration, il affronta l’amiral anglais Phips qui voulait prendre Québec, en 1690. Dans ce canton marécageux et très arrosé de lacs, trois nappes d’eau portent les noms de Buade, de Frontenac et de Palluau.
Canton de Budemont
Ce canton inhabité (proclamé en 1965), arrosé par plusieurs cours d’eau et des lacs, est situé à une trentaine de kilomètres à l’est du lac Mistassini. On a voulu honorer par cette appellation Pierre Derivon de Budemon (sans la lettre « t » finale), officier arrivé à Québec en 1707 et dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’il s’est marié à Montréal avec Marie Gaudé, veuve de Charles de Couagne, et qu’il est décédé, en 1741, à l’âge de 70 ans, sans postérité. Le non paraît sur la carte officielle du Québec en 1963.
Canton de Beauregard
Situé à 60 km à l’est de Baie-du-Poste, à la hauteur de la rive méridionale du lac Mistassini, ce canton inhabité et proclamé en 1965 rend hommage à André Jarret de Beauregard (1644-1690), lieutenant de la compagnie de Contrecœurs du régiment de Carignan. On sait qu’il fut propriétaire de quelques petites îles dans la seigneurie de l’Île-Beauregard. La rivière Mistassini coule à quelques kilomètres à l’est du canton.
Canton de Taillon
Ce canton de forme irrégulière et terminé à l’ouest par le parc de conservation de la Pointe-Taillon est borné, au nord, par la rivière Péribonka et par le lac Saint-Jean, au sud. N’excédant pas 213 m d’altitude, son terrain, généralement plat. Est marécageux le long de la rivière et ponctué de tourbières réticulées, c’est-à-dire caractérisées par des figures géométriques. La population s’échelonne le long de quelques rangs dans la moitié est qui est défrichée, et se concentre dans deux municipalités : Sainte-Monique, au nord et Saint-Henri-de-Taillon, au sud. Ce territoire très recherché par les vacanciers a été nommé en l’honneur de Louis-Olivier Taillon (1840-1923), avocat né à Terrebonne et admis au barreau en 1865. Après avoir pratiqué le droit avec des collègues qui, pour la plupart eurent de brillantes carrières par la suite, il entra en politique en 1875 comme député conservateur, représentant Montréal-Est à l’Assemblée législative (1882-1884) et de procureur général (1884-1887), avant de devenir premier ministre pour quatre jours seulement en janvier 1887, puis chef de l’opposition, de 1887 à 1890, et une deuxième fois premier ministre du Québec, de 1892 à 1896. Ministre fédéral des postes dans le cabinet de Charles Tupper pendant deux mois, Taillon ne réussit pas à se faire élire en 1896, année où les Conservateurs furent balayés par les Libéraux de Wilfrid Laurier. Il termina sa carrière comme maître de poste à Montréal, de 1911 à 1916. Proclamé en 1916.
Canton de Dablon
Proclamé en 1885 et situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Chambord, le canton de Dablon, de forme rectangulaire, comprend la moitié nord du lac des Commissaires ainsi que les lacs Bouchette et Ouiatchouan qui se déchargent dans le lac Saint-Jean par la rivière Ouitchaouan. Les rives de ces deux dernières étendues d’eau sont habitées, surtout à l’est ; au nord se trouve le hameau de Bilodeau, établi autour d’une station de chemin de fer. Cette appellation tend hommage au père jésuite Claude Dablon (1619-1697), originaire de Dieppe, probablement celui qui a le plus montré d’intérêt à la géographie de notre immense pays où il est arrivé en 1655. Il a décrit le Saint-Laurent en 1655 et 1656 et a dressé, avec l’aide du père Claude Allouez, une carte précise des lacs Supérieur, Huron et Michigan en 1669. En 1661 le père Dablon s’est rendu dans une région où s’est rendu dans une région où se situe le canton qui porte son nom, à savoir jusqu’au lac Nicabau, en passant par le Saguenay, avec le père Gabriel Druillettes, cinq Français et des Montagnais. Pendant ses 42 années passées en Nouvelle-France, il a exercé son ministère au sud du lac Ontario et fut tour à tour professeur, préfet des études à Québec, procureur, supérieur des missions de l’Ouest et supérieur des missions des Jésuites en Nouvelle-France. Ses écrits, dans les « Relations » notamment, témoignent de l’intérêt qu’il portait à la découverte du pays.
Voir aussi :

Bonjour, Je suis à la recherche de la carte du canton de Nicolas Marsolet qui se trouve au noed du lac Saint-Jean et les informations qui lui concerne.
J’écris présentement l’histoire de mon ancêtre Nicolas Marsolet.