Le Québec et la cartographie

Le Québec et la cartographie

On croit que ce sont les Grecs qui élaborèrent un premier système de représentation du monde au moyen des cartes et jetèrent ainsi les bases de la cartographie vers le XVIII siècle avant J.-C.

Beaucoup plus tard, au milieu du XIIe siècle, fut établie la toute première carte du monde, dressée par le géographe arabe al-Idrîsî au début de l’ère des découvertes et de l’essor du commerce maritime.

Depuis, les progrès des mathématiques et de l’astronomie ont une grande influence sur la cartographie À la fin du XVe siècle, les grands navigateurs espagnols et portugais dressèrent les premières cartes géographiques du continent américain qu’ils viennent de découvrir.

À l’époque, de nouveaux instruments permettaient déjà de calculer longitude et latitude et de mesurer les angles. Mercator, un grand géographe flamand, proposa une approche nouvelle à la cartographie et les grands globes de Coronelli permirent de contempler le monde tel qu’il s’offrait aux yeux des hommes. C’était l’âge d’or de la cartographie, une science qui assurait l’enjeu économique et militaire des états européens. En ce moment, ce fut la France qui instaura un premier corps d’ingénieurs géographes au monde, mais de nouvelles méthodes de relevés qui permettaient d’établir une cartographie précise, ne seraient appliquées que vers la fin du XVIIIe siècle. Par la suite, les conflits politiques et militaires stimuleront la production de cartes à grande échelle.

Quant au Québec, les cartes géographiques ont été réalisées à diverses échelles dès les débuts de la Nouvelle-France par Samuel de Champlain, Nicolas Sanson, Guillaume Delisle, Jacques-Nicolas Bellin, Joseph Des Barres, Joseph Bouchette, Chaussegrois de Léry, Charles Goad et plusieurs autres navigateurs, explorateurs et coureurs des bois. Au XIXe et au XXe siècles, le ministère de la Milice et de la Défense du Canada ont produit de nombreuses cartes topographiques, ainsi que des cartes de colonisation et de découpage du territoire.

Alexander Calder L'Homme
Alexander Calder, L’Homme. Photo de GrandQuebec.com.

On trouve aujourd’hui un grand nombre de cartes géographiques représentant le territoire québécois: cartes topographiques (une carte topographique représente le relief déterminé par altimétrie et les aménagements humains d’une région géographique de manière précise et détaillée sur un plan horizontal), cartes hydrographiques, cartes routières, cartes touristiques, cartes géologiques, plans d’assurance-incendie, cartes cadastrales, cartes militaires, plans d’utilisation du sol, cartes historiques et bien d’autres encore.

Remarquons que la carte topographique du Québec est un véritable joyau cartographique dressée par une équipe de géographes et cartographes québécois. Soulignons également que les cartes à échelle grande et les plans de ville ne sont pas des cartes topographiques car ils ne respectent pas l’échelle de réduction pour représenter les routes. En effet, l’usage principal de ces cartes routières et des plans est le repérage d’un tracé routier.

De nos jours, la cartographie connaît une nouvelle révolution. En effet, la multiplication des instruments en orbite qui assurent l’observation des territoires depuis l’espace, le développement des capteurs numériques, l’accès facile aux cartes géographiques offrent la possibilité de décrire les zones les plus inaccessibles et de fournir les résultats à toutes les personnes qui sont intéressées aux cartes géographiques. Ces instruments permettent de résoudre de nombreuses tâches, dont la démarcation des frontières, l’établissement du réseau routier, les découpages administratifs et socio-économiques, etc.

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La route vers les Grandes-Baies, dans les Laurentides. Photo : GrandQuebec.com.

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