Vivre et laisser vivre

Origines de l’expression « Vivre et laisser vivre »

L’expression « Vivre et laisser vivre » a des origines intéressantes qui remontent à différentes époques et contextes :

Première Guerre Mondiale : L’expression a pris un sens particulier pendant la Première Guerre Mondiale, notamment dans les tranchées. Elle était utilisée par les soldats pour décrire un système tacite de réduction de la violence entre ennemis. Ce concept, appelé « Live and let live system » par l’historien Tony Ashworth, permettait aux combattants de coexister en minimisant les affrontements à travers des ententes informelles et des rituels partagés.

Vienne au début du 20e siècle : Stefan Zweig, dans son livre « Le Monde d’hier, souvenirs d’un Européen » publié en 1942, mentionne que « Vivre et laisser vivre » était la devise de Vienne pendant longtemps. Il décrit cette maxime comme représentative d’une époque plus tolérante et ouverte, avant les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale.

Philosophie de vie : Au-delà de ces contextes historiques spécifiques, l’expression est devenue une philosophie de vie plus générale. Elle prône le respect de l’individualité et de la différence, encourageant chacun à vivre sa vie tout en laissant les autres vivre la leur sans interférence.

Bien que l’origine exacte de l’expression soit difficile à dater précisément, son utilisation et sa signification ont évolué au fil du temps, passant d’un code de conduite entre soldats ennemis à une maxime de tolérance et de respect mutuel dans la société civile.

« L’amour est l’essence, la substance de l’univers. » Arouna Lipschitz

Espérance

À l’espoir je préfère l’espérance. L’espoir est une manière de justifier la projection de la nostalgie d’ailleurs sur le monde, sur les autres, sur son environnement. En général, on espère des choses qui on connaît, on projette du connu sur l’inconnu pour se rassurer. On est dans la répétition. L’espérance, elle, est liée à la foi. L’espérance, c’est la certitude qui si une plante des roses, on ne récoltera pas des orties. Une rose et une rose quelle que soit la forme qu’elle prend.

L’espérance c’est la certitude qui est notre désir se réalisera et qu’il sera en résonance avec soi avec ceux qui ont emporté des désirs en homme able mon espérance implique pour sur l’amour que se manifeste dans la relation amoureuse si je m’étais plus des mots sur mon désir je t’en tomberais dans l’espoir et boucherai l’espace des possibles je serai dans l’attente et non plus dans l’accueil disons donc mon espérance relis la moule sacré la compétence relationnelle et le plaisir amoureux elle est liée à l’amour incarné sur terre et dans les relations humaines.

(Productrice, réalisatrice, écrivaine, enseignante, femme moderne aux multiples casquettes Arouna, philosophe de la relation, élabore « La Voie des amoureux », un enseignement et une pratique de développement rationnel.)

« Je crois qu’il faut être loyal avec soi et les autres pour savoir qui l’on est » (Thierry Marx)

Imagine

Pour moi, c’est l’idée du rêve, de la projection, de la prévision. Prévoir permet de mettre en place une stratégie. En imaginant des choses assez lointaines, on peut commencer à construire les étapes de ce rêve. Se dire que les choses iront mieux à telle période, et se demander ce que l’on peut faire en attendant. Il faut imaginer des choses, sinon on ne progresse pas, on n’innove pas.

Imaginez c’est réussir à détecter des signaux faibles, des choses qui vont évoluer dans notre métier où notre vie. C’est dans ce monde imaginaire que je puise mon inspiration.

J’imagine qu’en 2050 nous allons manquer d’eau. Je me demande alors ce que je peux faire aujourd’hui pour contribuer à nous réapproprier notre planète dans de bonnes conditions : manger moins de viande, aller vers le végétal. Dans les actions que je mène aujourd’hui, je transforme mes restaurants pour qu’ils font soient à quatre-vingts pourcent de végétal, ce sont les choses que j’ai imaginées. J’entrevois ce que je peux faire aujourd’hui pour attendre le rêve d’un monde meilleur.

(Thierry Marx, né à Paris à 1959, est un cuisinier français. Sa cuisine s’inspire de la gastronomie moléculaire. Depuis avril 2010, il est à la tête de la restauration du Mandarin oriental Paris. Il a publié « La stratégie de la libellule ».)

« S’abandonner, c’est suivre courageusement le courant de la vie. » Kristin Neff

Autocompassion

Pour notre bien-être et notre propre bonheur, nous devons éprouver de la compassion pour nous-mêmes. Le problème est que beaucoup d’entre nous trouvent cela bien difficile… La compassion jaillit de la souffrance. Imaginons que nous avons fait quelque chose de mal : ce sentiment d’échec nous fait souffrir. Mais au lieu d’éprouver de la compassion pour nous-mêmes nous nous imposons d’être forts et de chercher des solutions à nos problèmes.

Alors que, lorsque quelqu’un d’autre commet une erreur, nous réagissons avec compréhension et compassion. Heureusement c’est là qu’est la solution : nous avons pour la plupart beaucoup d’expérience en matière de compassion. Nous savons donc exactement de quoi il est question. Tout ce que nous avons à faire, c’est de nous autoriser à ressentir cette compassion.

Aujourd’hui encore je dois une grande part de mon bonheur à mon autocompassion. Elle m’a vraiment aidé lors du processus de décision, pendant la période qui a précédé mon divorce d’avec mon mari. Et pendant ce même divorce, et après également, c’est elle qui nous a aidés à mettre les choses en perspective. Qu’est-ce qui, ici, importe vraiment ? L’amour est l’attention réciproques, et, oui, il est tout à fait possible de rester fidèle à la relation que nous avons en tant qu’ami et parent d’un enfant. Cela a également aidé notre fils Rowen, qui est autiste.

(Kristin Neff, bouddhiste et professeure de psychologie, étudie le développement de l’autocompassion. Son livre consacré à ce sujet, « S’aimer », est un bestseller international.)

« L’amour ne peut pas générer autre chose que de l’amour. » Pierre Raphi

Vivre

Vivre est une grande question. L’humanité se pose la question : « «Existe-il une vie après la mort ? » Moi, j’en sais absolument rien. Et que veut dire « vivre »? Est-ce être éduqué, avoir une vie professionnelle, puis attendre la retraite pour sortir du carrousel de la réalité sociale? Par ailleurs, l’itinéraire de l’être humain est-il véritablement vivant ? Je ne dis pas ça par théorie : C’est le choix que j’ai fait avec mon épouse quand j’avais 21 ans et que je travaillais à l’usine. En un moment j’ai trouvé exorbitant de donner toute sa vie pour avoir le droit d’avoir sa gamelle.

C’est pour ça que j’ai rompu, pour faire ce retour à la terre. Je ne me sens pas né pour le produit national brut, je suis né pour vivre. Nous vivons depuis 50 ans dans un lieu extraordinaire. La nature offre des choses magnifiques en toute saison, et nous sommes là, enfermés dans une boîte, à essayer de survivre. Chacun choisit la vie qu’il veut vivre. Moi, il m’était impossible de me dire que j’allais être incarcéré à vie sous la sous le prétexte de percevoir un salaire. Ma vie vaut plus qu’un salaire.

(Pionnier de l’agriculture écologique en France, Pierre Rabhi et sans agriculteurs philosophe et auteur français né en Algérie. Empreints de sagesse, ses écrits ses vendent à des milliers d’exemplaires.)

« Le seul fait d’être vivant est une raison suffisante pour nous montrer reconnaissants. » (Saki Santerelli)

Écoutez son cœur

C’est à la fois plus simple et plus complexe que on ne l’imagine. La plupart du temps, on pense à la colère, à la peur, à la conclusion et à la tristesse, ces émotions qui vont et viennent en nous comme des vagues. Mais il existe en tout autre domaine, plus profond, constitué de ce que j’appellerais les sentiments.

Se sentir vulnérable ou à découvert peut nous couper de tout cela, mais aussi farouche soit-il, le cœur porte en lui une tendresse, une générosité, une compassion et une volonté de s’ouvrir aux autres qui peuvent le rendre audacieux, l’amener à trouver sa place, à prendre ses responsabilités et à incarner ses valeurs. Les gens cherchent comment entrer en contact avec leur cœur pour l’harmoniser avec les exigences du monde. Ils commencent à comprendre que personne ne va venir les sauver, que cela se passe en eux à travers leurs convictions, leurs actions dans la communauté, parmi leurs familles, leurs amis et leurs tentatives d’incarner une vision plus grande de ce qu’est véritablement en être humain.

Ainsi nous pouvons commencer à prendre conscience de notre appartenance à l’univers en expansion.

(Formé par Jon Kabal Zinn qui, le premier, a développé la méditation de plaine conscience, Saki Santorelli est professeur de médecine et directeur de la clinique de réduction du stress au Centre médical de l’Université de Massachusetts. Il a publié aux éditions Les Arènes le livre « Guéris-toi toi-même.)

Voir aussi :

Vivre et laisser vivre. Prendre conscience de notre appartenance à l'univers en expansion. (Illustration de Copilote).
Vivre et laisser vivre. Prendre conscience de notre appartenance à l’univers en expansion. (Illustration de Copilote).

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