Se sentir vivant : Notre cœur et le partage des sentiments
Se sentir vivant : Réflexions sur les émotions et le rôle du cœur dans notre vie émotionnelle
« L’avantage d’aimer, c’est que ça c’est partage que ça s’est multiplie. » (Maxime de Rostolan)
Ici et maintenant
Il ne faut pas attendre avant de commencer à écrire quelque chose d’intelligent ou d’entrer au contact avec les gens qui vont nous faire avancer. Je ne suis pas sûr que nous ayons un rôle sur Terre. Par contre, nous avons des responsabilités. Je dis toujours que ce qui es fait n’est plus à faire. « Ici » et s’en important aussi. J’ai fait le tour du monde en me laissant la liberté de ne pas revenir.
Finalement je me suis installé en France pour une raison essentiellement stratégique. En matière d’écologie ou d’innovation nous sommes très en avance et sensibilisés. Je ne me voyais pas travailler dans un pays comme le Brésil qui a clairement 15 ans de retard sur ces questions. À la fin de mon voyage, je suis revenu à la voile. 35 jours sur la mer agitée, 35 jours d’introspection. Après ça j’étais convaincu que je ne repartirais pas.
(Après des études d’ingénieur spécialisé dans l’environnement, Maxime de Rostolan fait un tour du monde pendant deux ans en consacré aux problématiques de l’eau. En 2012 il crée la plateforme de financement Blue Bees, en 2014 il se lance dans le projet Fermes d’Avenir. Maxime est le fil rouge du documentaire « On a 20 ans pour changer le monde » d’Hélène Médigue (avril 2018) sur son combat pour une agriculture durable.)
« L’amour c’est ce qui reste quand tu arrêtes de vouloir. » (Cyril Dion)
Équilibre
j’espère parvenir à une forme d’équilibre. Quand j’étais plus jeune, j’espérais à me réaliser de façon très spectaculaire… En vieillissant, je me rends compte que ce que je recherche c’est équilibrer des polarités diamétralement opposées. Être en vie, être incarné, est une expérience qui m’est particulièrement difficile : être en contact avec des réalités très intenses, spirituelles, et avoir dans le même temps l’obligation de rentrer dans des fonctionnements, des schémas extrêmement triviaux de la vie de tous les jours… C’est en véritable écartèlement.
J’ai publié un livre de poésie qui parle beaucoup de cela. Tu te retrouves à écrire le matin encore complètement vierge de la journée, ultrasensible. Tu essaies de traduire l’intensité extraordinaire de ce qui tu ressens. Et une demi-heure après tu te retrouves au boulot, à la machine à café ou la photocopieuse…
Ce grand écrit écart-là que bon nombre de gens arrivent certainement à gérer, est très dur pour moi. J’espère aussi que nous trouverons cette équilibre à l’échelle de l’immunité. L’être humain a besoin de trouver ce qu’il est, pourquoi il est là, d’entrer dans une complémentarité avec le reste de la vie sur cette planète. C’est pour moi la définition de l’écologie : trouver l’interaction la plus harmonieuse entre les différents parts d’un écosystème. Et il y a du boulot ! J’essaie d’amener ma petite pierre à cet édifice et d’aider d’autres personnes à se mettre sur ce chemin-là. J’espère que nous y arriveront ensemble.
(Après des études d’art dramatique et une coure carrière de comédien, Cyril Dion fonde le mouvement colibris avec Pierre Rabhi. Il coréalise le documentaire Demain, avec Mélanie Laurent. En 2018, il publie « Petit manuel de résistance contemporaine », dans lequel il revient sur sa lutte contre le réchauffement climatique pour la préservation de la biodiversité. »)
Se sentir vivant : Suivre son cœur et aider des autres (Tal Ben Shahar)
Énergie
Quand j’aide les autres, je m’aide aussi moi-même.
Beaucoup de gens qui manquent d’énergie ne font pas le lien entre énergie et stress. Dans notre société, on pense souvent à tort que le stress est mauvais pour nous, que notre but est d’éliminer le stress de notre vie, alors que le stress peut générer de l’énergie. Aujourd’hui, la raison pour laquelle les niveaux d’énergie sont si bas et ceux de stress si élevés, c’est que les gens ne prennent pas assez de temps pour récupérer. Le temps de récupération peut être très court : toutes les deux heures environ, le temps de prendre un café ou de sortir avec des amis ou d’aller à la salle de sport.
Il peut s’agir également d’un temps encore plus court, par exemple s’arrêter toutes les vingt minutes, se lever et marcher trente secondes. Ces temps de récupération très courts peuvent fortement influencer nous niveaux d’énergie et de bonheur. Nous avons besoin de repos, au quotidien, avec une bonne nuit de sommeil. Enfin, prendre des vacances, une semaine ou deux, est très important pour se ressourcer.
Si nous voulons remonter nos niveaux d’énergie, nous ne devons pas nous débarrasser du stress. D’abord parce que c’est impossible, ensuite parce que ce n’est pas nécessaire. Cependant, nous devons ponctuer ce stress de périodes de récupération.
(Tal Ben-Shahar né en 1970 est un enseignant et écrivain américano-israélien spécialisé dans le domaine de la psychologie positive et du leadership. Il est l’auteur des best-sellers Internationaux « L’apprentissage du bonheur » et « L’apprentissage de l’imperfection » qui ont été traduits en 25 langues.)
« Rien n’est plus important que de se sentir vivant. » (Catherine Bensaid)
Suivre son cœur
Suivre son cœur, c’est suivre l’inspiration, l’intuition de l’instant, dans une liberté d’être, spontanée et authentique. C’est se libérer des désirs et des attentes auxquels nous donnons de l’importance, mais qui nous détournent de ce qui est essentiel pour nous. Si on n’écoute pas son cœur, on se perd soi-même de vue. Suivre son cœur, c’est aussi accepter les larmes qui coulent et les chagrins : le sens d’une vie est d’ouvrir son cœur et on ne l’ouvrira jamais assez.
Les expériences difficiles que nous vivons sont l’occasion de prendre conscience des moments où nous n’avons pas pu écouter nos élans du cœur et où nous nous sommes enfermés dans la prison de nos peurs. La peur est le contraire de l’amour. Suivre son cœur, c’est aller au-delà de ses appréhensions, c’est entendre une aspiration à aimer plus grande que les obstacles que nous avons mis sur notre route par crainte de souffrir. Aller vers l’autre dans le don et la confiance.
(Catherine Bensaïd est une psychiatre et psychothérapeute française, écrivaine à ses heures, auteur de plusieurs livres à succès notamment : « Aime-toi, la vie t’aimera » (comprendre ça douleur pour entendre son désir), paru en 1994; « T’aimer – de l’amour qui souffre à l’amour qui s’offre »; « La musique des anges »… et le plus récent « Libre d’être femme » (éditions L’iconoclaste, mars 2016).