Réflexions sur la beauté

Un petit recueil de paroles inspirantes sur le concept de la « beauté »

« Si vous voulez conserver l’amour, il faut lui consacrer toute votre attention. » (Isabel Allende)

Ne recherchez pas le sentiment de sécurité en dehors de vous-même, c’est une illusion. Connaissez-vous vous-même, connaissez les limites, vos écueils : cette connaissance de soi vous donnera de la force. Prenez mon apparence, par exemple. Ici, aux États-Unis, l’idéal de beauté se conjugue avec de longues jambes et une chevelure blonde. Jamais je ne correspondrai à ces canons avec mon petit corps en forme de poire. Alors, pourquoi essayer ?

Je ne me focalise pas sur ce que les autres considèrent comme beau, mais sur ce qui me rend fière de moi. La vie nous distribue les cartes qui déterminent en grande partie le cours de notre existence. On peut mélanger les cartes et les jouer intelligemment, mais on ne peut les changer. Il faut travailler avec les outils dont on dispose. Ayez conscience des cartes sur lesquelles vous pouvez exercer une influence, de vos forces et de vos dons. Faites-les travailler en votre faveur, plutôt que de penser à ce que vous auriez aimé avoir.

(Isabel Allende : nièce du président Salvador Allende, elle est née en 1942 à Lima au Pérou. Son père décède alors qu’elle n’a que 3 ans. Elle publie son premier roman, « La maison aux esprits », en 1982. Traduits en une trentaine de langues, ces livres se vendent à des millions d’exemplaires. Ses droits d’auteur lui ont servi à monter une fondation internationale pour venir en aide aux femmes en difficulté).

« Porter son attention sur ce qui est bien dans notre vie dispose notre esprit à accueillir, et notre cœur à s’ouvrir. » (Laurent Gounelle)

Renaître

Renaître, cette une spécificité de tous les courants spirituels : mourir pour renaître. Faire mourir l’ancien homme en soi pour renaître à soi-même. Cela me parle parce qu’il est difficile de savoir qui on est, donc on a tendance à s’accrocher à un certain nombre de choses, d’apparences, d’images ou des rôles. Son rôle professionnel, par exemple, qui permet d’exister à travers son métier, de s’identifier et de sevaloriser à travers lui. Pourtant, on est autre chose que son métier…

On peut aussi s’accrocher à son apparence physique. Cela arrive souvent aux hommes et aux femmes dotées d’un physique avantageux qui cherchent à exister à travers leur beauté, alors qu’elle n’est qu’un attribut. On peut aussi s’identifier à sa pensée, chercher à exister à travers nos propos et nos idées, ou s’accrocher à ceux qui l’ont possède, en croyant que notre valeur découle de ceux qui l’on a, alors que ce n’est naturellement pas le cas.

Ce que l’on est va bien au-delà de notre métier, de notre beauté, notre pensée ou nos possessions. Pour savoir qui l’on est, il faut donc mourir pour renaître : se défaire de ce que l’ont est pas pour découvrir qui l’on est véritablement indépendamment des tout ce à quoi on avait pu s’accrocher jusque-là, toutes ces fausses représentations de soi-même. Et apprendre à s’aimer ainsi quand on est nu.

(Laurent Gounelle est l’auteur de nombreux romans : « Le jour où j’ai appris à vivre », « L’homme qui voulait être heureux », ‘Les deux voyagent toujours incognito », « Le Philosophe qui n’était pas sage », « Et tu trouveras l’autre trésor en toi », « Je te promets la liberté ».)

« Je trouve du courage en revenant à l’instant présent à mon souffle.» (Sébastien Henry)

S’émerveiller

Dans mes différents engagements auprès des personnes en fin de vie, de personnes en grande précarité et d’enfants, je trouve beaucoup d’émerveillement. Auprès des personnes en fin de vie par exemple, il peut y avoir des moments très beaux et très intenses, et même joyeux, même si les moments tragiques sont aussi nombreux.

C’est finalement parfois en émerveillement devant la beauté de la nature humaine. Je trouve que ces actes occasions d’émerveillement sont particulièrement fréquentes auprès des personnes qui ont en commun d’être en marge de la société.

Ce qu’elles ont vécu ou traversé leur donne souvent une grande densité humaine, mais nous ne les voyons on ne les regardons presque pas dans notre quotidien. Les personnes en fin de vie sont isolées dans leur chambre d’hôpital ou chez elles, les personnes en grande précarité sont dans la rue ou dans les foyers. Presque personne ne voit leur richesse. Et c’est aussi le cas dans une certaine mesure pour les enfants pris en charge du matin au soir en marge de notre vie dite active.

L’émerveillement est toujours possible dans les rencontres avec ces personnes. Émerveillement qui donne aussi envie de s’engager davantage à leurs côtés.

(Sébastien Henry est auteur des livres et conférencier. Dans son dernier livre, « Ensemble : Agir pour soi et pour les autres. Petit manuels d’engagement au quotidien », il s’attache à montrer comment cet héritage de sagesse peut nourrir un engagement apaisé et équilibré, pour nous-mêmes et pour les autres, à travers un ensemble d’exercices concrets, simples et profonds).

« J’ai compris qu’en moi j’avais une beauté extraordinaire, une forme de divinité que tout le monde a. » (Marie-Lise Labonté)

Suivre son cœur

À l’âge de 20 ans, j’ai été atteinte d’une maladie auto-immune supposément incurable qui s’appelle l’ arthrite rhumatoïde. C’est cette maladie qui m’a aidé à réintégrer mon corps. Parce que j’étais comme en dehors de lui, diaphane. La maladie m’a fait prendre conscience de l’importance de m’aimer. J’étais quelqu’un qui se détestait, dans un processus d’autodestruction parce que je niais une nature profonde.

j’étais comme en bataille d’où la maladie auto-immune, qui est un processus d’autodestruction inconscient. J’ai suivi une psychothérapie. J »ai été suivi par des médecins pour finalement prendre conscience que la maladie évoluait toujours et qu’il y avait une dimension en moi qui n’était pas encore guérie. La maladie était toujours là. C’est à ce moment que j’ai pris conscience que je devais avant tout m’aimer et que je ne pouvais pas mais guérir en me haïssant et en haïssant mon corps.

Je suis entré dans un processus de travail psychocorporel qui m’a fait réintégrer mon corps de plus en plus et commencer à explorer cette dimension du corps malade pour mieux l’aimer. C’est là que mon cœur s’est ouvert. C’était vraiment une révélation. J’ai compris que je m’étais vraiment détestée et que jamais plus je ne retournerais à cette haine de moi-même parce qu’un moi j’avais une beauté extraordinaire, une essence, une forme de divinité, que tout le monde a. Le reconnaître en moi-même a été un point important de guérison. Et depuis ce temps, je suis mon cœur et je n’ai pas raté ses rendez-vous.

(Marie Lise Labonté, psychothérapeute et formatrice très connue au Québec, a créé la méthode de libération des Cuirasses MLC, une thérapie psychocorporelle liée au mouvement.)

Voir aussi :

La beauté de la nature en harmonie avec l’homme. Illustration : Copilote.

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