La pensée symbolique et la culture

La pensée symbolique et la culture dans notre civilisation

La pensée symbolique est propre et essentielle aux êtres humains et à la culture. Leslie White a défini ainsi la culture : un continuum extrasomatique (non génétique, non corporel) de choses et d’événements subordonnés à la symbolisation. La culture se compose d’outils, d’instruments, d’ustensiles, de vêtements, d’ornements, de coutumes, d’institutions, de croyances, de rites, de jeux, d’oeuvres d’art, de la langue, etc. (Leslie White, 1959).

De l’avis de White, la culture a vu le jour quand nos ancêtres ont acquis la faculté de symboliser or de créer une chose ou un événements ou de lui attribuer une signification librement et arbitrairement, En conséquence, de saisir et d’apprécier cette signification.

Un symbole est un signe verbal ou non verbal qui, dans une culture donnée, représente autre chose. Il n’y a pas de rapport évident, naturel ou nécessaire entre le symbole et l’objet symbolisé. Selon qu’on parle le français, l’anglais, l’allemand ou le swahili, on appelle l’animal qui aboie chien, dog, Hund ou mbwa, et aucune dénomination n’est plus naturelle que les trois autres. Le langage est une des possessions distinctives de l’Homo sapiens. Aucun autre animal n’a développé d’aptitude qui frôle même la complexité du langage humain.

La culture s’approprie la nature

La culture s’empare des besoins biologiques naturels que nous avons en commun avec les autres animaux et nous apprend à les exprimer de telle ou telle manière. Les gens doivent manger, mais la culture leur indique quoi manger, quand et comment le faire.

Ainsi, les systèmes culturels s’approprient la nature humaine et la façonnent de centaines de manières.

La culture est englobante

La culture comprend beaucoup plus que le raffinement, le bon goût, la recherche, instruction et l’amour des beaux arts. Les forces culturelles les plus intéressantes et les plus significatives sont celles qui s’exercent sur les personnes chaque jour de leur vie et surtout celles qui influencent les enfants durant l’enculturation.

La culture est commune

La culture est ce un attribut des individus en tant que membres d’un groupe, non en tant que personnes. Elle se transmet en société. Nous acquérons notre culture par l’observation, l’écoute, la parole et l’interaction. Les croyances, les valeurs, les souvenirs, les attentes et les manières de penser et d’agir que les personnes ont en commun peuvent aider ces dernières à surmonter leurs différences individuelles. L’enculturation unit les gens par le biais d’expériences commune.

La culture est modelée

Les cultures ne sont pas de simples assemblages des coutumes et de croyances, mais les systèmes modèles intégrés. Les coutumes, les institutions, les croyances et les valeurs sont interpellés. En effet, si l’une d’elles change, d’autres changeront également. Durant les années 1950, par exemple, la majorité des Canadiens et Québécois s’attendaient à avoir des carrières de femmes au foyer et de mères. La plupart des étudiantes d’aujourd’hui s’attendent à décrocher un emploi lorsque elles recevront leur diplôme.

À mesure que le nombre de femmes dans la main-d’œuvre augmente, les attitudes face au mariage, à la famille et aux enfants se transforment. Le travail à l’extérieur de la maison mais le mariage et la famille à l’épreuve. Le mariage tardif, l’union libre et le divorce sont des plus en plus courants. Les changements économiques donnent lieu à des changements d’attitudes et de comportements face au travail, aux rôles selon le sexe, au mariage et à la famille.

Des emplois créatifs de la culture

Bien que les règles culturelles en indiquent quoi faire et comment le faire, nous n’obéissons pas toujours à ces règles. Les gens peuvent apprendre, interpréter et employer une même règle de différentes façons. Les gens utilisent leur culture avec créativité plutôt que des se soumettre aveuglément assez diktats. Même si ils s’entendent sur ce que on doit faire et ne pas faire, les gens ne font pas toujours ce que leur dicte la culture, ni ce que les autres attendent d’eux.

Beaucoup de règles sont violées, dont quelques-unes très souvent (comme les limites de vitesse prescrites sur les routes). Certains estiment qu’il est utile de distinguer la culture idéale de la culture réelle.

La culture idéale corresponde à ce que les gens disent qu’ils devraient faire et disent qu’ils font. La culture réelle c’est reconnaît plutôt dans leur comportement. Ce contraste s’apparente à la différence entre les stratégies « émiques » et « étiques ».

La culture est contraignante

Pour faire face aux contraintes du milieu ou si adapter, les êtres humains peuvent s’appuyer à la fois sur des traits biologiques et sur des modèles appris modèle appris de comportements basés sur des symboles. En plus de leurs moyens biologiques d’adaptation, les groupes humains ont recours à des « nécessaires d’adaptation culturelle », c’est-à-dire à des modèles, à des activités à des outils usuels.

Quoique les humains continuent de s’adapter biologiquement la culturellement, leur dépendance face au moyens sociaux et culturels d’adaptation c’est accrue au cours de l’évolution des humains.

Les échelons de la culture

Dans le monde contemporain, on accorde de plus en plus d’importance à la distinction entre les différents échelons de la culture :national, international et subculturel.

La culture nationale réfère aux expériences, aux croyances, aux modèles de comportements appris et aux valeurs qu’ont en commun les citoyens d’une même nation. La culture internationale désigne les traditions culturelles qui s’étendent au-delà des frontières nationales. Parce que la culture se transmet par l’apprentissage et non par l’hérédité, les traits culturels peuvent, par emprunt ou diffusion, s’étendre à un autre groupe.

La diffusion, la migration et les organisations multinationales permettent à en grand nombre de traits et de modèles culturels d’avoir une portée internationale. Les catholiques des pays différents on en commun des expériences, des symboles, des croyances et des valeurs transmises par leur Église. Le Canada contemporain partage des traits culturels qu’il a hérité des ses ancêtres linguistique et culturelles.

Ethnocentrisme et relativisme culturel

Parmi les objectifs principaux de l’anthropologie figure la lutter à l’ethnocentrisme, soit la tendance, pour une personne, à considérer sa culture comme supérieure et à employer ses propres valeurs culturelles pour juger le comportement et les croyances de gens issus d’autres cultures. L’ethnocentrisme est l’un des universaux culturels. Il y a partout des gens qui croient que leurs explications, leurs opinions et leurs coutumes représentent la vérité, le bien et la morale. À leurs yeux, tout comportement différent est étrange ou sauvage.

Le contraire de l’ethnocentrisme est le relativisme culture, soit l’argument selon lequel il ne faut pas juger un comportement qui prévaut dans une culture donnée d’après les normes d’une autre culture. Or, cette position présente ses propres inconvénients. À l’extrême, le relativisme culture soutient qu’il n’existe pas de moralité supérieure, internationale ou universelle et que les règles morales ou éthiques de toutes les cultures méritent un égal respect. Suivant ce relativisme, on fait une évaluation non critique de tous les régimes politiques, par exemple.

Voir aussi :

La culture immigrée

Jean Laflamme Pensée symbolique
Pensée symbolique. Illustration de Megan Jorgensen.

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