Nos décisions

Réflexions sur nos décisions dans la vie

Notre vie n’est pas un jeu, c’est un long voyage, souvent difficile, parfois insupportable, mais c’est ce chemin épineux qu’on appelle la vie. Et notre existence sur cette planète s’accompagne toujours des réflexions sur décisions…

« J’ai foi en la création, en l’engagement en l’action. » (Guy Corneau)

Espoir

J’ai toujours un petit peu de crainte par rapport à l’espoir qui, dans le fond, est une sorte d’attente vaine. On remet tout à plus tard. Maintenant si on parle dans un sens plus profond, je pense être quelqu’un de plutôt optimiste. Les êtres humains ont beaucoup de ressources créatrices. Nous vivons en temps où il y a tant de bouleversements, un effondrement tellement profond de valeur que sa va donner la chance à des choses nouvelles de venir au monde. Alors, dans ce sens-là j’ai de l’espoir. Je me dis que la déconstruction à laquelle on assiste, les guerres, les horreurs vont nous permettre de nous réveiller comme il faut et de dire « nous allons faire un monde qui nous ressemble, qui vaut la peine de s’appeler le monde humain ou humanité.

C’est mon espoir à moi. J’ai hâte que les conditions du monde changent et j’ouvre pour qu’ils changent. La seule façon de réagir c’est d’agir avec notre création, de nous engager, de militer pour les causes qui nous semblent justes. J’ai plus foi en la création en l’engagement en l’action. C’est important, ça nous sort de l’impuissance. Aucune action n’est parfaite, mais cela permet de contribuer à un monde meilleur. L’indignation est importante parce que elle nous renseigne sur ce qui n’est pas juste, mais ensuite il faut proposer des choses qui le sont.

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(Guy Corneau, né le 13 janvier 1950, est un psychanalyste jungien et écrivain canadien. Il a écrit « Le meilleur de soi », « Victime des autres, bourreau de soi-même » ainsi que « La guérison du cœur », « N’y-a-il pas d’amour heureux » et « Père, fils manqué », qui ont tous été traduits dans plusieurs langues. Décédé le 5 janvier 2017″.)

« Il faut très longtemps pour devenir simple » (Boris Cyrulnik)

Ensemble

En tant qu’êtres humains, nous sommes des animaux sociaux et on ne peut pas ne pas vivre ensemble. Lorsque on travaille avec des enfants abandonnés et qu’en fait de la neuro-imagerie, on constate que les enfants ont une atrophie de leurs deux lobes préfrontaux et que leur cerveau est atrophié.

Si on trouve un substitut affectif, on voit que le cerveau se dégonfle parce que les neurones entrent en connexion avec les voisins et le cerveau se remet à fonctionner. Le mot « ensemble » est vital, d’abord parce que un bébé seul n’a aucune chance de survie, il lui fait les bras et le sein de la mère pour survivre. Les enfants ont un développement particulier par rapport au corps des femmes. Une petite fille qui sait qu’un jour elle aura à porter un enfant imagine cet enfant, donc elle a un enfant dans la tête.

Plus tard elle a cet enfant dans son ventre pendant neuf mois, ce qui fait que plus tard elle a cet enfant contre sa poitrine pendant au mins un an… et qu’elle la sur le dos pendant le reste de sa vie (sourire). On se développe par rapport au corps des femmes. O on ne peut pas ne pas vivre ensemble pour des raisons biologiques, de survie, affectives et pour des raisons sociales, mais il faut garder l’esprit critique. il faut douter. Il faut se méfier des langages totalitaires qui eux n’ont pas de doutes; les langages totalitaires n’ont que des slogans et récitations de slogans. Alors, oui, il faut vivre ensemble, mais il faut des œuvres d’art, des poésies, des bals populaires et des repas pour vivre ensemble.

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(Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont tous été d’immenses succès, notamment « Un merveilleux malheur », « Les Vilains Petits Canards », « Parler d’amour au bord du gouffre ». Son dernier ouvrage est « Ivres paradis, bonheurs héroïques. »)

Réflexions sur décisions : « Prier c’est parler à Dieu; méditer c’est écouter Dieu ». (Davidji)

Dans le monde occidental les gens aiment penser, analyser, rationaliser… j’avais moi aussi l’habitude des le faire très souvent, mais je me suis retrouvé coincé. Nous comptant trop sur notre tête, mais malheureusement elle ne nous dit que très rarement la vérité. La méditation permet de vous connecter à votre cœur, à votre âme, à votre vrai moi.

C’est là que vous trouvez la paix et les réponses que vous cherchez. Donc vous tourner régulièrement vers votre moi antérieur et vous contenter d’exister régulièrement peut vraiment être bénéfique. Surtout avant d’accomplir quelque chose que vous devez réaliser avec votre tête. Cela se ressent dans toute autre activité et vous vous sentez plus en harmonie avec vous-même. Et, bien évidemment, tout le monde peut en profiter. Si vous avez l’esprit en paix vous n’avez besoin de rien d’autre.

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(Davidji es un expert de la gestion du stress des renommée internationale, formateur en entreprise, professeur de méditation et auteur de nombreux ouvrages dont « Sacred Powers » (non traduit en français).

Réflexions sur décisions : « Les racines doivent vous donner envie de vous déployer. » (Jean-Louis Etienne)

Engagement

Quand j’ai décidé d’aller au pôle Nord, cela faisait 10-12 ans que je participais à des expéditions : courses autour du monde avec Tabarly, Himalaya… J’avais envie d’un engagement personnel fort. Le pôle Nord s’est imposé à moi. La meilleure préparation est surtout psychologique. Quand j’y suis arrivé, j’avais vécu avec le projet pendant un an. Malgré cela ces basses températures et ce chaos de glace sont d’une brutalité inouïe. Le parcours était très orgueilleux pour moi, l’idée d’abandonner me taraudait en permanence, je cherchais des moyens de le faire dignement.

Le pôle Nord est une vraie retraite sans référence à l’humain, à la société. J’étais seul avec moi-même et je devais m’apprivoiser, reconnaître les fonds mobiles, ces ambitions sociales qui m’amenaient ici pour exister par rapport aux autres. J’ai tenu. Je me suis dit : je vais faire ce que je peux. Il m’a fallu un mois pour deviner le petit homme qui s’était là où il avait rêvé d’être.

Il faut toujours remettre le rêve à la surface, car il est engloutie par une multitude de complications. Au pôle, j’ai été rattrapé par cette nécessité d’arriver pour clore le rêve. L’espoir se construit jour après jour. Si vous restez assis sur votre chaise ça n’arrivera pas. Je n’ai pas tous les jours des nouvelles positives, mais j’essaie de terminer la journée sur une bouteille à la mer, en envoyant un mail par exemple. L’espoir s’entretient et le hasard s’organise. Pour déclencher quelque chose, il faut se mettre en route, nourrir le mouvement universel.

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(Médecin spécialiste de nutrition et de biologie du sport, Jean-Louis Etienne a participé à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland, en Patagonie… En 1986 il est le premier homme à atteindre le pôle nord en solitaire. il porte aujourd’hui haut et fort au fil des ses nombreuses conférences et interventions dans les médias, le message d’alerte sur le réchauffement climatique.)

« Vous voulez être heureux ? il n’y a qu’une solution : faire le bonheur des autres. » (Sharon Gannon)

Liberté

J’ai découvert qu’il était beaucoup plus facile de lâcher prise sur les pensées et les sentiments négatifs après une session de yoga. Et autre chose m’a frappé : certains exercices engendraient des pensées des sentiments spécifiques. Les postures debout que je trouvais difficiles me faisaient souvent penser à ma mère ou à la qualité de ma vie qui était précaire à cette époque ; des questions qui avaient très à ma sécurité. Penché dans des postures qui ouvraient des hanches, je pensais à mon petit ami qui vivait très loin et à quel point il me manquait.

Les postures en torsion me faisaient penser à ce que j’avais mangé. Intuitivement j’ai découvert comment des asanas spécifiques sont liées à des types de pensées de relations particulières. Cette découverte a été le début de la méthode de yoga Jivamukti quelque que j’ai mise au point avec mon partenaire David Life. Notre objectif était de construire une communauté. C’est pour cela que nos n’avons pas baptisé notre méthode la méthode de yoga des Sharon et David, mais Jivamukti, qui signifie « vie libéré ». Sharon n’est pas très importante. J’ai 67 ans et je ne vivrais pas éternellement. Je préfère m’impliquer dans quelque chose qui durera toujours. Notre communauté est en pleine croissance à travers le monde entier.

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(Sharon Gannon est une célébrité dans le monde du yoga. Elle a fondé Mukti yoga avec David Life, son époux. La popularité du végétalisme aux États-Unis est due en partie à cette « reine des végétaliens ».)

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Nos vies sont dures… Photo de Megan Jorgensen.

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