Gratitude, confiance, espoir, joie, équilibre

Réflexions sur la gratitude, confiance, espoir, joie, équilibre dans la vie

Gratitude, confiance, joie, espoir, équilibre dans notre vie…

« C’est quand j’aime que je suis le plus moi-même ». (Dominique Glocheux)

Gratitude

La gratitude c’est la base de toute ma vie. C’est pratiquement la première belle chose qui me soit arrivée, il y a 25 ans de cela. À l’époque j’avais la sensation d’être très profondément heureux : j’allais me marier, j’avais une boîte qui tournait bien et j’ai été fauchée par un taxi. Quand je suis sorti du coma, on m’a expliqué que je resterai un légume toute ma vie. Je suis parti en vrille. Des gens, un pasteur, un rabbin, un prêtre, mais aussi mes parents, mes amis, – m’ont donné l’idée de me rapprocher du meilleur du meilleur de ce que j’avais pu connaître. Ils m’ont amené à voir qu’avec la gratitude je pouvais peut-être m’en sortir. Elle a été une puissance fabuleuse. Petit à petit les papillons noirs dans ma tête se sont colorés en rose et se sont multipliés. J’ai pu recommencer à parler.

Mes parents ont mis en Macintosh à côté de mon lit d’hôpital. Je n’avais qu’un doigt valide, mais j’avais aussi un temps infini pour réfléchir. J’essayais d’arriver à la façon dont la plus ramassée possible d’écrire, façon haïku. Je me suis rendu compte qu’il était possible, avec des mots, de me réinventer une vie. Et c’était beau. Chaque mercredi à l’hôpital, on partageait un moment de vie, un extrait de sagesse, de courage… je suis devenu un quêteur de l’invisible, un braconnier de bonheur. J’ai essayé de mettre tout ça dans mon sac et de le partager.

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(Éditeur français expert en développement personnel depuis 1984, Dominique Glocheux a publié des dizaines de livres dont plusieurs best-sellers (La vie en rose, Mode d’emploi, C’est beau la vie.) Passionné d’écologie, le livre Sauver ma planète : mode d’emploi, est le fruit de sept années de travail). 

« La foi se résume en un mot : la confiance ». (Thierry Janssen)

Confiance

Au fond de moi la foi se résume en un mot : la confiance. La confiance absolue en soi, en l’autre, en la vie. L’amour et la foi sont insociables. Enfant, j’étais un peu mystique. Je ne comprenais pas que la foi puisse se manifester par la soumission à une autorité extérieure. J j’étais convaincu que le cheminement consistait à contacter notre autorité intérieure. L’autorité de sagesse qui est au fond de chacun. L’eudaïmon – le bon génie – des anciens Grecs. Le devin en nous. Par la suite, j’ai compris que les religions révélées (christianisme, judaïsme et islam) s’étaient construites sur la base d’un rapport transférentiel avec une autorité paternelle représentée par un Dieu extérieur.

Le bouddhisme et le taoïsme m’ont appris à écouter le dieu en dedans. Puis j’ai découvert que, au-delà des images véhiculées par les textes religieux, la spiritualité profonde des grandes religions révélées ne disait pas autre chose. Il n’est pas en être humain qu’il soit fondamentalement mauvais. Ce qui l’est ce sont les comportements névrotiques que certains adoptent à cause de leurs peurs. Si nous jugeons autrui sur la base de ces comportements, nous le condamnons à rester mauvais. « Poser un regard confiant sur l’autre lui donne confiance » disait le psychologue humaniste Carl Rogers. C’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à un enfant. L’aider à transformer sa peur en amour. Car dès qu’il y a de la peur, il n’y a plus d’amour, il n’y a plus de foi.

(Docteur en médecine chirurgien et psychothérapeute spécialisé dans l’accompagnement des maladies de corps, Thierry Janssen explore les nombreuses facettes de la guérison y compris au contact des guérisseurs traditionnels et de praticiens orientaux. Il est l’auteur de plusieurs livres consacrés à une approche globale de l’être humaines, au développement de ce qui l’on appelle la médecine intégrative et à une vision plus spirituelle de la société. Fondateur de l’École dès la présence thérapeutique, à Bruxelles. Il a publié Écouter l’océan à l’intérieur.)

« Même le pire est souvent le début de quelque chose de différent. » (Florence Servan-Schreiber)

Espoir

L’espoir est chez moi quelque chose d’assez paradoxal. J’ai un fond très inquiet. Dès qu’il se passe quelque chose, c’est forcément la fin des haricots ! Cependant, j’arrive à me rendre compte que, finalement, ça se termine toujours bien. J’aime beaucoup cette phrase qui dit que si l’histoire n’est pas bien terminée, c’est qu’elle n’est pas encore finie.

Dans toutes nos aventures, il y a des moments extrêmement durs, mais il ne faut pas si arrêter sans se donner le temps d’aller un peu plus loin, pour que ça s’arrange. Soit que je le termine au moment où ça fait le plus mal et je vis quelque chose d’épouvantable, soit j’ajoute une virgule, un « pour le moment », qui m’emmène plus loin jusqu’à ce je que je puisse dire « ça va mieux, c’est fini ».

L’espoir, c’est la possibilité de continuer la phrase tant que nous ne pouvons pas mettre le point final parce que nous ne sommes pas encore arrivés à la résolution qui nous a permis de grandir. Nous rappeler que le pire n’est pas la fin, mais souvent le début de quelque chose de différent.

(Florence Servan Schreiber est professeur de bonheur, conférencière, formatrice et journaliste. El anime des ateliers d’inspiration au bonheur pour permettre à chacun d’introduire les enseignements de la psychologie positive dans sa propre vie.)

« C’est grâce aux ténèbres qu’on voie la lumière, et cette lumière, on la voit dans les yeux des enfants. » (Antonella Verdiani)

Joie

Pour ma thèse, j’ai commencé à m’intéresser à la formation des enseignants de l’éducation intégrale. Je suis donc allée à Auroville, en Inde, une communauté multiculturelle qui a une vision de la paix et de l’avènement d’un homme nouveau totalement épanoui.

J’y ai visité les écoles qui rendent les enfants heureux. J’ai découvert l’incroyable taux de bonheur, de joie qu’il y a des dans certaines de ces écoles, fondées sur la liberté, le partage, le fait de circuler de façons libre et autonome. J’ai donc fait ma thèse sur l’éducation et la joie.

Pour moi, la joie n’est pas seulement à traiter comme une émotion, mais peut devenir en état de l’être. Je fais le pari qu’on naît avec un bon capital de joie à déployer et qui est ce capital s’étiole, se perd au fur et à mesure qui ont grandit qu’on va à l’école. Dans mon livre « Renouer avec la joie de l’enfance » j’ai identifié des étapes pour accompagner les éducateurs et les parents et leur permettre de retrouver cet état de joie souvent perdu. Je crois que tout le monde peut le retrouver. Et c’est urgent aujourd’hui, car le pas entre la paix et la joie n’est pas très grand. Quand on est bien avec soi, on est bien avec les autres. La joie est toujours là, même dans les situations les plus dures. Les enfants sont porteurs de cela.

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(Antonella Verdiani est chercheuse dans le domaine de l’éducation. Spécialiste du programme dans le secteur de l’éducation de l’UNESCO entre 1987 et 2006, elle choisit de quitter l’institution pour se consacrer à son doctorat sur l’éducation intégrale à Auroville (en Inde) et à ses formations. Fondatrice de l’association le printemps de l’éducation Antonella Verdiani a publié Renouer avec la joie de l’enfance aux éditions Eyrolles.)

« Savoir gaspiller son temps est-ce une façon de remettre le mental à sa place ». (Jonathan Lehmann)

Équilibre

C’est un thème central dans les études du bonheur. Eckhart Tolle dit : « La maîtrise de la vie est dans l’équilibre entre être et devenir. »

Être présent n’est pas nécessairement faire des câlins aux arbres. Le challenge est de vivre ici et maintenant dans le cadre de notre quotidien archiconnecté. Les réseaux sociaux sont en bon exemple. Je me suis rendu compte que j’y ai été addict. Comme le mental ils, étaient en train de devenir un maître plutôt qu’un objet.

Je me suis notamment demandé s’il ne fallait pas que je me retire de Facebook. Mais j’ai rencontré un artiste chez Amma en Inde qui m’a parlé du philosophe Foucault locaux et de l’importance de savoir vivre avec la complexité. En ce qui me concerne, n’est pas me retirer de Facebook, mais trouver mon équilibre.

Les réseaux sociaux présentent pour mon activité un risque de contresens. Mon message numéro un est d’encourager la pratique la méditation afin de réduire la tyrannie du mental; mais pour partager ce message, j’utilise un outil qui renforce mon ego via les likes, les commentaires…

Cela peut sembler totalement contradictoire. A lors j’essaie à chaque poste d’être conscient de mon attention : y a-t-il une vraie intention de partage ? Dans quelle mesure y a-t-il une intention de briller ?J’essaie le plus possible de penser à la personne qui va me lire et à ce qui va et à ce que ça va lui apporter… parfois le narcissisme revient et j’essaie alors de simplement l’observer. L’équilibre c’est aussi ne pas être trop dur avec soi-même, et faire de son mieux sans sans tomber dans le piège du perfectionnisme.

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(Avocat d’affaires à New York, amateur de fêtes, Jonathan plaque tout du jour au lendemain pour partir à la recherche du bonheur. Journal intime d’un touriste du bonheur, son premier ouvrage, voyage initiatique et chronique spirituelle et son livre irrésistible qui bouscule les genres littéraires autant que les consciences).

Voir aussi :

Gratitude
Gratitude. Photo de GrandQuébec.com.

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