La religion et les changements culturels
Les esprits ancestraux : La croyance que l’essence spirituelle des êtres suivi à la mort de leur corps est fort répandue à travers le monde. En Afrique, comme en Asie et en Amérique, cette croyance concorde avec la notion selon laquelle chaque être humain se compose de deux parties. Il s’agit en fait d’un corps et d’une forme d’esprit vital.
Les Pentagouets, de la côte est américaine, par exemple, affirmaient que chaque personne était dotée d’un esprit individuel. Celui-ci pouvait alors se détacher de son corps et se déplacer, pendant que ce dernier demeurait inerte. De ce point de vue, il est donc tout à fait logique de penser que l’esprit quitte le corps après la mort et continue d’exister.
Dans la Grèce et la Rome antiques comme en Chine, au Japon et dans plusieurs pays d’Afrique, les ancêtres sont censés connaître les mondes visible à invisible. Ce qui se passe ici-bas, ils le connaissent parfaitement. Ainsi bien que décédés, ces ancêtres continuent de s’intéresser à la société et d’en faire partie.
On les attribue d’ailleurs plusieurs fonctions. Garants de l’ordre moral et social, c’est-à-dire des coutumes, des traditions et des valeurs, ils sanctionnent après la mort les infractions qui porteraient préjudice aux intérêts de la collectivité. Protecteurs de leurs descendants, ils apportent la paix, la santé et le bien-être et annoncent par des présages, les problèmes a venir.
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L’ancêtre est un esprit vers lequel on se retourne et que l’on honore a au moyen de rites. On procède ainsi autant pour le tenir à l’écart des affaires des vivants que pour solliciter son intervention. Le culte voué aux ancêtres de la famille se manifeste par le rite des funérailles. C’est-à-dire des invocations verbales au défunts ou encore des offrandes et des sacrifices. En Chine, les obligations morales et sociales des vivants ont leur fondement dans la piété à l’égard des morts.
On retrouve dans de nombreuses résidences en autel familial sur lequel sont gravés les noms des ancêtres auxquelles on .voit une culte. Comme les vivants, ces esprits peuvent être bienveillants où malveillants, mais personne ne peut jamais prédire exactement quelles seront leurs réactions. Cette incertitude à propos des esprits ancestraux (“comment réagiront-ils à ce que j’ai fait ? »), on peut l’assimiler à celle qui est éprouvée à l’égard des aînées faisant figure d’autorité dans certaines sociétés. Pour le reste, ces esprits ressemblent étroitement aux êtres vivants en ce qui a trait à leurs désirs, à leurs sentiments, à leurs émotions et à leur comportement. Ainsi, ils reflètent et renforcent la réalité sociale d’une culture.
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Cette croyance en des esprits ancestraux se retrouve dans de nombreuses cultures du monde. Mais on la voit principalement chez celles, dont le système de filiation est unilinéaire. Par exemple, dans plusieurs cultures africaines, cette croyance est assez complexe. Pour ses cultures, les esprits ancestraux se comportent comme des êtres humains. En effet, ils ressentent la douleur, la chaleur, le froid et la chaleur. Ils peuvent mourir une seconde fois par noyade ou par le feu. Ils peuvent même participer aux affaires familiales. Ainsi, on leurs réserve des sièges, bien qu’ils soient invisibles. Si on les importune, ils peuvent provoquer la maladie et même la mort.
Un jour, ils vont renaître en tant que nouveau membre de leur lignage. Les adultes doivent donc observer les nourrissons de près afin de déterminer précisément l’ancêtre qui est réincarné.
Dans la Chine traditionnelle, un garçon était toujours redevable du don de la vie à ses parents. Il leur devait obéissance et déférence. Il était tenu de leur assurer une vieillesse agréable. Même après la mort de ses parents, il devait subvenir à leurs besoins dans le monde des esprits, en leur offrant de la nourriture, de l’argent et de l’encens le jour de leur anniversaire de naissance ou de décès. Cette société considérait même la mise au monde des garçons comme une obligation envers les ancêtres, car ces garçons pourraient alors satisfaire les besoins des ancêtres, même après la mort de leur propre fils.
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