Cher Monsieur Duval – (Courrier de M. Duval, La Presse, 19 octobre 1971)
En raison de l’abondance du courrier, il nous est, malheureusement, impossible de répondre à toutes les lettres dans la semaine suivant leur réception. Nous prions nos lecteurs de nous en excuser et d’être patients.
Question 1 : Existe-t-il des compagnies au Québec ou au Canada qui fabriquent des autos électriques ? À quelle vitesse peuvent rouler en moyenne ces véhicules et quelle est leur autonomie ? 2. Le filtre de M. Beaudoin est-il enfin commercialisé ? Dans un article du mois de janvier 1970, vous écriviez que ce filtre était entre les mains du gouvernement. Le filtre du tuyau d’échappement de la Super-Volks 1971 est-il du type de celui de M. Beaudoin? 3. Les autos au gaz propane sont-elles plus silencieuses que les voitures ordinaires ? Quelles sont les compagnies qui fabriquent ou transforment les autos au gaz propane? Le système est-il plus économique et quel est son prix? 4. Savez-vous si Bombardier a l’intention de fabriquer des motocyclettes nu motos-neige électriques d’ici peu?
Sans vouloir faire politique, vous devriez inviter les gens à faire pression de manière intelligente pour le vote d’une loi rendant le filtre anti-pollution obligatoire et sa commercialisation la plus rapide possible. Par la même occasion, je vous prie de communiquer à La Presse la suggestion suivante: que ce quotidien consacre à tous les jours ou à toutes les semaines une chronique régulière à l’environnement dans laquelle on indiquerait aux gens les moyens individuels et collectifs de lutter contre la pollution.
Cela n’en vaut-il pas la peine pour éviter le déséquilibre complet de la nature. Je rappelle que La Presse est le plus grand quotidien français d’Amérique (et j’en suis fier en tant que Québécois et Canadien français) et qu’une telle chronique devrait logiquement faire partie de son action de leadership.
(Signé: Paul Rivard, – RR 2, Saint-Simon, Comté de Bagot, P.Q.)
Réponse : Je m’excuse d’avoir abrégé votre intéressante lettre pour n’en conserver que les parties essentielles. 1. Il n’existe pas de compagnie au Québec fabriquant des voitures électriques mais de tels véhicules sont présentement à l’étude aux États-Unis et e Europe. Il est dommage que vous n’ayez pas lu la première édition du magazine « Autos Loisirs » qui fut insérée dans La Presse du 19 juin dernier car nous y avions consacré des articles traitant de la pollution de l’air et plus particulièrement dé’ la voiture électrique et d’un véhicule fonctionnant au gaz propane. Certaines voitures électriques peuvent rouler à 50 m/h mais leur autonomie n’excède pas une centaine de milles. Puisée dans les classiques batteries au plomb, l’énergie électrique pèse 50 fois plus que l’énergie essence et c’est encore là le premier handicap de ces véhicules. Les accus au zinc argent sont 5 fois plus légers mais chers et surtout fragiles.
En ce moment, le terrain le plus fertile est celui de la pile à combustible qui transforme l’énergie chimique en énergie électrique.
2. M. Beaudoin étant décédé il y a quelques mois, nous ignorons de ce qu’il est advenu de son catalyseur qui n’avait rien en commun avec le filtre de la VW 1971. Toutefois, plusieurs types de filtres du même genre sont actuellement à l’étude chez les divers manufacturiers et jl se pourrait très bien qu’ils consstituent la réponse au problème de la pollution. La mise au point de ces mécanismes n’est, toutefois pas encore complétée. 3. Encore là, notre article sur la Ford 1971 au gaz propane aurait pu vous renseigner adéquatement. Une voiture au gaz propane est légèrement plus silencieuse mais on remarque surtout que le moteur fonctionne plus en douceur. Il en résulte par contre une baisse des performances, particulièrement à l’accélération initiale. La maison Québec Propane de Longueuil a déjà transformé plus de 200 véhicules pour leur permettre d’utiliser le gaz propane. Le coût de cette transformation est d’environ 5500. Pour plus de détails, communiquer avec M. Henri-Paul Houle de QP. 4. Plus un véhicule se doit d’être léger, plus son fonctionnement à l’électricité présente des problèmes. Je ne crois donc pas que Bombardier ait l’intention d’expérimenter de ce côté avec ses produits. Enfin, je vous remercie de vos intéressantes suggestions qui seront sans doute étudiées par la direction de La Presse.
Question : Nous hésitons beaucoup en ce moment et peut-être pourriez-vous nous aider à prendre la bonne décision. À votre avis, quel serait le meilleur choix entre Citroën DS 1969 en parfait état et accusant 20.000 milles et une Renault 12 toute neuve ? Nous voulons parler des modèles avec transmission automatique. La Citroën nous coûterait plus cher.
(Signé : Mme H. Lepage, 861 Dupré, Belœil, P.Q.)
Réponse : Comme dit le vieil adage… « en achetant une voiture d’occasion, on achète les problèmes des autres.. ». Ce n’est peut-être pas le cas pour la Citroën que vous envisagez mais il reste que l’achat d’une voiture d’occasion comporte toujours des risques.
La Citroën étant par surcroit assez coûteuse » à faire réparer, je vous suggère l’achat de la Renault 12, surtout si elle vous coûte moins chère.
