
Éruption de la Montagne Pelée
La destruction complète de la ville de Saint-Pierre, en Martinique
8 mai 1902 : La catastrophe de la Martinique est sans doute l’une des plus terrible et les plus épouvantables dont jamais l’humanité ne fut témoin.
Elle n’offre d’exemple que celle de l’an 79 de notre ère, alors que le plus terrible des volcans, le Vésuve, situé près de Naples, en Italie, fit irruption et détruisit complètement deux villes superbes, Herculanum et Pompéi.
L’affaire se préparait depuis quelques jours. Le 3 mai 1902, un dimanche, les résidents de Saint-Pierre découvrirent, en sortant de leurs maisons, que la ville était entièrement couverte de cendres volcaniques provenant de la Montagne Pelée atteignant un quart-de-pouce d’épaisseur, et qu’un épais brouillard enveloppait la ville. Le 6 mai 1908, apparurent les premières coulées de lave, accompagnées, le lendemain, d’inquiétantes secousses sismiques. L’ultime catastrophe n’était donc que la suite logique des signes avant-coureurs.
La terrible nouvelle avait été confirmée par le court communiqué suivant :
Paris, 9 mai 1908 – Le commandant du croiseur français Suchet a envoyé à M. Lanessa, ministre de la Marine de la France, le message suivant, daté de Fort-de-France, Île de la Martinique, jeudi, le 8 mai, à 10 heures p.m. :
Je reviens justement de Saint-Pierre, qui a été complètement détruite par une immense masse de feu qui s’est abattu sur la ville vers 8 heures du matin.
On croit que toute la population, composée de 25, 000 âmes, a péri. J’ai ramené ici quelques survivants, 30 en tout. Tous les vaisseaux qui étaient dans le port ont été détruits par le feu. L’éruption continue.
Il aura suffit de la colère d’une montagne pour qu’une ville soit complètement rayée de la carte avec ses 25 000 habitants.
(Publié dans La Presse, le 9 mai 1908)

La pêche au Martinique. Photo de GrandQuebec.com.
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