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Villes de la Nouvelle-Écosse

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Annapolis Royal

Annapolis Royal est une ville de Nouvelle-Écosse qui se dresse à l’extrémité est du Bassin d’Annapolis, lui-même situé le long de la Baie de Fundy. Constituée officiellement en 1893, elle rassemble environ 400 résidents.

Cependant, il s’agit de l’une des plus anciennes municipalité du Canada. En effet, ce territoire fut exploré en 1604 par l’expédition de Pierre de Monts et Samuel de Champlain, qui y fondèrent le premier établissement permanent du Canada. Destiné au peuplement et à la colonisation française du nord du continent Américain, c’est ici que se trouvent les racines du peuple des Acadiens, colons d’origine française.

Les premiers cultivateurs s’y installent dès 1606, et c’est depuis ce lieu que la colonisation se développe progressivement le long de la rivière Annapolis jusqu’en 1613, quand la première colonie européenne au Canada est victime du conflit qui oppose les militaires français et anglais.

L’endroit est une place fortifiée depuis 1629, les Écossais y construisent le fort Charles. Après le passage de la colonie à la France dans les années 1630, Charles de Menou d’Aulnay, fait construire d’autres forts en incorporant des éléments du fort originel des Écossais. Par la suite, deux forts de fortune sont construits sur le site du fort d’Aulnay, puis, en 1702, les Français installent des fortifications à la Vauban que l’on peut encore admirer aujourd’hui.

Les Anglais, après deux tentatives malheureuses en 1704 et 1707, reprennent finalement le fort en 1710. La dernière garnison anglaise quitte Annapolis Royal en 1854.

Annapolis Royal fut la capitale de la Nouvelle-Écosse jusqu’à la fondation de la ville de Halifax, en 1749.

Au fil des siècles, les habitants vivent essentiellement de l’agriculture, de la coupe du bois et de la pêche, mais aujourd’hui le tourisme est la principale ressource économique d’Annapolis Royal. Le fort Anne, construit par les Français lors des guerres du XVIIe siècle, est restauré. Depuis 1917 il est devenu le parc historique national de Fort-Anne, tout premier Lieu historique national du Canada.

Pas moins de 100 mille visiteurs viennent voir le berceau du Canada chaque année, et une bonne partie du centre-ville est une reconstitution du milieu du XVIIIe siècle. Parmi les attractions touristiques, remarquons les Jardins Historiques et le Théâtre Royal (Kings Theatre).

Il ne faut pas oublier qu’Annapolis Royal possède l’unique centrale marémotrice qui produit de l’énergie à des fins industrielles en Amérique du Nord. Cette petite centrale, ouverte en 1984, a permis d’enrichir nos connaissances sur le fonctionnement des marées.

Ville de Sydney

La ville de Sydney est située en Nouvelle-Écosse (ne pas confondre avec Sidney avec un i, une Sidney est située en Colombie-Britannique, et une autre au Manitoba).

Sydney, appelée la Ville de l’Acier par ses habitants (on y compte plus de 25 mille résidents), fut fondée en 1785 par le colonel Joseph Frederick Wallet DesBarres, gouverneur de l’île du Cap-Breton, qui lui a donné le nom de Sir Thomas Townshend, vicomte de Sydney, qui était ministre de l’Intérieur de la Grande-Bretagne à l’époque.

Les premiers résidents de Sydney étaient des soldats anglais démobilisés après la guerre contre les États-Unis auxquels se sont joint un certain nombre de Loyalistes britanniques, venus de l’État du Maine. Entre 1784 et 1820, Sydney fut la capitale de la colonie de l’île du Cap-Breton, mais cette colonie a fusionné avec la Nouvelle-Écosse et Sydney a ainsi perdu son titre de capitale.

Toutefois, la localité continue d’être un pôle d’attraction pour les immigrants. Vers le début du XXe siècle, on y construit une des plus grandes et des plus modernes aciéries au monde à l’époque. Les nombreuses mines de charbon de la région la fournissent en combustible.

La ville a joué un rôle très important durant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs convois destinés à l’Europe sont partis de la base de la Marine royale canadienne de Sydney. En outre, les aciéries et les réserves de charbon de Sydney présentaient un intérêt évident au cours de cette période agitée.

L’industrie de l’acier et celle du charbon disparaissent définitivement vers le début du XXIe siècle. Désormais, la communauté semble privilégier les secteurs du tourisme et des technologies de l’information. Le ministère de l’immigration du Canada y a installé une partie de ses bureaux en 2008.

Le port de Sydney accueille aujourd’hui des dizaines vedettes de croisière dont la majorité viennent en septembre, quand les forêts environnantes se couvrent des couleurs les plus pittoresques.

Centre du Patrimoine et de la Science du Cap Breton

e Centre du Patrimoine et de la Science du Cap-Breton (Cape Breton Centre for Heritage and Science) se trouve dans la ville de Sydney, en Nouvelle-Écosse.

Le musée est situé dans l’ancien édifice du Lyceum, ce bâtiment à l’architecture néo-classique construit en 1904 pour y présenter des opéras, servit plusieurs années de théâtre. Les collections du Musée rappellent l’histoire de l’île du Cap-Breton, tant humaine qu’industrielle.

Des expositions permanentes et temporaires mettent en lumière le passé de cette île qui a joué un rôle important dans l’histoire du Canada, depuis les premiers temps de la Nouvelle-France jusqu’à nos jours.

Le musée offre des conférences mensuelles pour le grand public. Un «coin des découvertes» est aménagé pour les enfants.

Le Centre du Patrimoine et de la Science du Cap-Breton est ouvert toute l’année. Il est géré par la Société du Vieux-Sydney et par la Société des Naturalistes du Cap-Breton (Old Sydney Society and the Cape Breton Naturalists Society)

Le Musée de la Maison Cossit fait également partie du Centre du Patrimoine.

Ville de Havre Boucher

Havre Boucher est une petite ville située dans la province de la Nouvelle-Écosse. Elle fait partie du comté d’Antigonish et regroupe environ 3 mille habitants le long de la baie de Saint-George.

La ville se compose des communautés de Auld’s Cove, Cape Jack, East Havre Boucher, West Havre Boucher, Frankville et Linwood. Tous ces secteurs constituent des zones rurales qui dépendent en grande partie de l’industrie de la pêche.

Selon certains, le nom de la localité vient du mot «bouche», qui désigne l’entrée du port. Cependant, une version assez populaire dit que le capitaine François Boucher et son équipage y hivernèrent au milieu du XVIIIe siècle. Ils y firent ériger une chapelle et, à leur retour à Québec, ils rédigèrent un rapport à l’intention des Jésuites qui fondèrent une mission religieuse sur les rives de la baie.

Quoi qu’il en soit, une chapelle se dressait en effet ici vers la fin du XVIIIe siècle et on sait que le père Manseau administrait le culte à l’époque.

Vers le début du XIXe siècle, le village était peuplé principalement par des Acadiens, puis ils sont rejoints par des Irlandais (mais il se peut que des familles irlandaises s’y soient établies avant 1785).

Du fait de sa situation judicieuse au bord de la baie de Saint-George, Havre Boucher devient rapidement un port de pêche important et, en 1818, on commence à y construire des bateaux de pêche.

Aujourd’hui, la plus grande partie des résidents vont travailler dans les villes voisines d’Antigonish et de Port Hawkesbury. Cependant, depuis l’ouverture d’une usine de papier, on assiste à une nouvelle étape du développement industriel de la ville d’Havre Boucher.

Village de Sherbrooke

Le village de Sherbrooke, qu’il ne faut pas confondre avec la ville québécoise du même nom, est une localité historique et patrimoniale de Nouvelle-Écosse (comté de Guysborough), située à environ 210 kilomètres à l’est d’Halifax.

La plupart de ses bâtiments furent édifiés entre les années 1860 et 1890. À cette époque, le village de Sherbrooke connut une soudaine prospérité suite à la découverte d’or dans la région. On y ouvre plusieurs mines, dont certaines ont été exploitées jusqu’au début du XXe siècle.

Dans les années 1970, on a restauré 25 bâtiments parmi lesquels un magasin général, une école, une forge, une prison, une scierie, deux églises et plusieurs maisons. À la sortie du village se dresse le Lumber Mill, un ancien moulin utilisant l’énergie hydraulique.

Des guides et acteurs en costumes d’époque aident les visiteurs à se replonger dans l’atmosphère d’antan. On peut également s’initier aux techniques artisanales du XIXe siècle.

Le village de Sherbrooke est ouvert au public de début juin jusqu’à la mi-octobre.

Ville de Yarmouth

Il existe plusieurs villes nommées Yarmouth à travers la planète, toutes ayant emprunté leur dénomination à la ville de Yarmouth située en Angleterre. Au Canada, la ville de Yarmouth se trouve en Nouvelle-Écosse. Il s’agit de l’une des plus anciennes localités de la province et de tout le Canada anglais.

En effet, Yarmouth fut fondée en 1761 sur les côtes du golfe du Maine et reçut le statut de la ville en août 1890. Aujourd’hui, la ville regroupe plus de 10 mille résidents, dont l’une des principales occupations est la pêche (la Yarmouth canadienne, tout comme sa consœur américaine située dans l’État du Maine, est un important port de pêche).

Autrefois, ces lieux auraient été l’une des destinations des pêcheurs basques, mais on est d’avis que même avant la découverte officielle du Canada par les Européens, Leif Erikson, le célèbre viking, aurait visité le golfe du Maine. Une pierre avec des runes scandinaves fut d’ailleurs trouvée près de Yarmouth, dans le village de Overton, en 1812. Cette pierre est conservée aujourd’hui dans le Musée du Comté de Yarmouth (signalons toutefois que certains chercheurs sont d’avis que ces écritures sont en fait des fissures naturelles créées par l’action conjointe du soleil et de l’eau). Il faut noter que le Musée du Comté de Yarmouth expose également l’une des plus importantes collections de maquettes de bateaux au Canada.

En 1604, Samuel de Champlain baptise cet endroit cap Forchu (ou Fourchu). Au cours du siècle qui suivit, un village de pêcheurs français s’y développe. C’est en 1761 que des colons y viennent en provenance de la Nouvelle-Angleterre, on les appelle Planteurs. En 1767, les résidents furent rejoints par des Acadiens de retour d’exil. Vingt ans plus tard, des familles de loyalistes anglais s’y établissent après avoir fui les États-Unis.

Au XIXe siècle, la localité est un grand centre de construction navale. On y fabriquait plus de bateaux par résident que dans n’importe quelle autre ville au monde, et les navires partant de Yarmouth ont parcouru toute la planète. C’est ici que fut construit le County of Yarmouth en 1884, l’un des plus grands et l’un des derniers bâtiments en bois au monde.

À partir des années 1890, après le déclin de l’industrie navale et la construction du chemin de fer de la Western Counties, l’industrie de la pêche se développe jusqu’aux années 1940, quand on y installe de grandes bases d’entraînement pour les marins et les aviateurs. Ces bases sont fermées à la fin de la guerre et la ville continue à vivre de la pêche.

La lumière du phare historique de Yarmouth, qui se dresse sur le cap Forchu, peut se voir depuis le large à plus de 48 kilomètres.

Fait historique: C’est à partir de Yarmouth que décolla le bombardier Hudson des Forces Aériennes Royales Canadiennes, qui a coulé le tout premier sous-marin allemand U-754, détruit par les Canadiens lors de la Seconde Guerre mondiale le 31 juillet 1942.

Phare de Yarmouth. Copyright © Cotes acadiennes et Yarmouth.
Phare de Yarmouth. Copyright © Cotes acadiennes et Yarmouth.

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