
Le Vatican souhaite arrêter le massacre des embryons
La fécondation in vitro et l’insémination artificielle condamnées
Plusieurs hauts prélats en poste à Rome ont expliqué, après la publication d’un texte de 40 pages présentant les positions des plus hautes autorités catholiques sur les problèmes de la bioéthique que le Vatican souhaite arrêter “le massacre des embryons” et protéger le mariage.Ce document, approuvé par le pape et signé par le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est intitulé Instruction sur le respect de la vie humaine et de la dignité de la procréation – Réponses à quelques questions de l’actualité. Il condamne catégoriquement la fécondation in vitro, l’insémination artificielle et toute manipulation et destruction d’embryons, affirmant que l’homme ne saurait se constituer donateur de vie et de mort sur commande.
Voici les points principaux du document:
- Fécondation in vitro. Elle présuppose la fécondation de plusieurs ovules qui ne sont pas tous transférés dans les organes génitaux de la femme. La destruction des embryons surnuméraires – des êtres humains – est contraire à la doctrine sur l’avortement provoqué. Même “purifié” de toute compromission avec la destruction d’embryons et avec la masturbation, même entre époux, elle demeure une technique moralement illicite parce qu’elle est opposée à la dignité de la procréation et de l’union conjugale.
- Fécondation artificielle hétérologue, c’est-à-dire, à partir du sperme ou de l’ovule prélevés sur un donneur autre que les époux. Elle constitue une violation de l’engagement réciproque des époux, lèse les droits de l’enfant et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle.
- Fécondation artificielle homologue – entre époux. Elle n’est pas affectée de toute la “négativité éthique de la procréation extra-conjugale, mais l’Église y demeure contraire. Obtenue en dehors du corps des époux, elle rompt le lien indissoluble entre les deux significations de l’acte conjugal: union et procréation.
- Insémination artificielle homologue – entre époux. Elle ne peut être admise sauf dans le cas où le moyen technique ne s substitue pas à l’acte conjugal, mais apparaît comme une facilité et une aide pour que celui-ci rejoigne sa fin naturelle. La masturbation par laquelle on se procure habituellement le sperme, est un signe de la dissociation entre les deux significations de l’acte conjugale (union et procréation).
- Bébés-éprouvette. Tout enfant qui vient au monde doit être accueilli comme un don vivant de la Bonté divine et être éduqué avec amour.
- Embryon humain. Il doit être respecté “comme une personne” dès le premier instant de son existence, c’est-à-dire, dès que l’ovule est fécondé. L’Église s’abstient de se prononcer sur le moment de l’apparition de son âme, mais elle défend son droit inviolable à la vie.
- Les embryons obtenus in vitro sont des êtres humains et des sujets de droit. Il est immoral de produire des embryons humains destinés à être exploités comme un matériau biologique disponible.
- Diagnostic prénatal. Il est licite s’il est orienté vers la sauvegarde de l’embryon, mais s’il prévoit, en fonction des résultats, l’éventualité d’un avortement, il est opposé à la loi morale.
- Recherche médicale sur les embryons. Elle n’est licite que lorsqu’il a certitude morale de ne pas causer de dommage à l’intégrité de l’enfant à naître et que les parents donnent leur consentement libre et informé.
- L’expérimentation non directement thérapeutique sur les embryons – viable ou non – est illicite.
- Manipulations génétiques. Celles qui ne sont pas thérapeutiques, mais tendent à la production d’êtres humains sélectionnés selon le sexe ou d’autres qualités préétablies sont contraires à la dignité personnelle de l’être humain, à son intégrité et à son identité.
- Fécondation d’une femme non mariée, célibataire ou veuve. Quel que soit le donneur, elle ne peut être moralement justifiée.

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