L’Occident veut répondre au verrouillage de Berlin-Ouest
13 août 1961 : L’Occident prépare une riposte au verrouillage de Berlin. Les pays de l’Ouest s’apprêtent à prendre des mesures de représailles contre le verrouillage de Berlin-Ouest par les autorités communistes de l’Allemagne de l’Est. C’est ce qui ressort des diverses réunions et entrevues qui ont eu lieu aujourd’hui sur cette question du côté occidental. Les représentants des pays membres de l’OTAN se sont réunis à Paris pour examiner les conséquences de l’ ”action unilatérale et illégale” des autorités de Pankow.
Le président Kennedy est rentré à Washington pour s’entretenir avec son ambassadeur à Moscou, M. Llewellyn Thompson. Il a par la suite convoqué son secrétaire, M. Dean Rusk, vraisemblablement pour discuter des contre-mesures à prendre à Berlin. L’une de ces mesures, prétend-on, serait l’interdiction pour les Allemand de l’Ouest de se rendre en Allemagne de l’Est, ce qui serait un dur coup porté à l’économie de l’Allemagne communiste. Entretien des commandants alliés : Les trois généraux commandants alliés à Berlin ont eu un entretien avec le maire de Berlin-Ouest, M. Willy Brandt, au cours duquel ils se sont livrés à un examen approfondi de la situation. On croit savoir que le gouvernement de Berlin-Ouest s’est trouvé d’accord avec les autorités alliées pour conseiller à la police de Berlin-Ouest de faire preuve de vigilance afin de prévenir tout incident aux abords de la frontière close.
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Le chancelier de l’Allemagne de l’Ouest, M. Konrad Adenauer, a convoqué pour demain un conseil des ministres extraordinaire qui sera consacré aux événements de Berlin. M. Adenauer a déclaré qu’il est évident que la situation est sérieuse. Pourtant, elle ne justifie pas une panique. Le ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne de l’Ouest a rencontré les ambassadeurs occidentaux. En fait, ceux-ci se montrent « très graves et préoccupés ». Il a fait ressortir que les contre-mesures occidentales feraient l’objet d’un examen approfondi de la part des alliés.
Rappelons que les communistes ont érigé le mur de Berlin pour mettre un terme à l’hémorragie de citoyens de pays de l’Est. Surtout d’Allemagne de l’Est, qui utilisaient Berlin-Ouest comme tremplin pour fuir. D’autant plus que la frontière entre les deux Allemagne reste fermée depuis mais 1952.
De 1957 à août 1961, près de 1 150 000 Allemands de l’Est avaient choisi de tout abandonner dans leur pays d’origine pour aller vivre en liberté à l’Ouest. Dans la nuit du 12 au 13 août, un fil barbelé était installé entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. Le mur de béton fixe suivait cinq jours plus tard. Au fil des ans, le mur de la honte devient quasi infranchissable tellement les moyens électriques sophistiqués étaient efficaces.
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