Le Titanic est retrouvé
Le Titanic est retrouvé : Soixante-treize ans après son naufrage consécutif à une collision avec un iceberg, le Titanic vient d’être repéré par une expédition franco-américaine. Cette expédition a utilisé les moyens techniques les plus modernes. La patronne alors l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (L’IFREM).
Des documents indéniables obtenus à l’aide du sonar acoustique français (SAR) remorqué par grand fond. De plus le système américain Argo de caméras sous-marines, sont là pour le prouver.
Le naufrage du Titance, le 14 avril 1912, avait coûté la vie à 1503 des 2201 passagers et membres d’équipage. Ils participaient à son voyage inaugural. Le navire gît par 4000 mètres de fond, à 900 kilomètres environ au sud de St-John’s, Terre-Neuve.
Le sonar acoustique français a repéré l’épave dès dimanche. Un sous-marin américain a photographié le navire tôt hier matin.
Les responsables de l’expédition ne fournissent pas de plus amples précisions sur le lieu exact en Atlantique-Nord où le plus grand paquebot de l’époque a disparu. Lors de son naufrage, le Titanic transportait notamment des diamants de la De Beers estimés alors à 7 millions de dollars, plus d’autres bijoux d’une valeur inestimable. Pas question, à l’heure où les chercheurs de trésors se multiplient, de vendre la mèche.
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D’ailleurs, l’expédition franco-américaine est le résultat de longues négociations entre l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer et l’Institut océanographique américain de Woods Hole (Massachusetts) qui ont patiemment mis au point un accord baptisé Étoile Blanche (White Star – du nom de la compagnie qui affrétait le Titanic). Dans ce domaine, en effet, où l’on escompte récupérer des valeurs, on doit prévoir tout, codifié dans le détail en fonction des droits américains et français.
L’accord ne se conclura qu’en juin, quelques jours seulement avant que le Suroit, appartenant à l’Institut français, n’appareille pour aller essayer, au large de Terre-Neuve justement, le sonar acoustique récemment mis au point. L’Institut Woods Hole n’apposa la signature qu’après.
Mais ni l’un ni l’autre des deux organismes participants n’a voulu annoncer la tentative à laquelle il participait.
(Texte publié le 2 septembre 1988).

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