Province de Terre-Neuve et Labrador (Newfoundland and Labrador)
Terre-Neuve et Labrador :
- Capitale : Saint John’s
- Population : environ 550000
- Superficie : 402 346 km²
- Langue officielle : anglais (de facto)
- Groupe majoritaire : anglais (98,4 %)
- Groupes minoritaires : français (0,4 %), autochtones (1,1 %)
La province de Terre-Neuve et Labrador ou Newfoundland and Labrador est située à l’est du Canada et est composée de l’île de Terre-Neuve et de la partie orientale de la région du Labrador.
Elle est bordée par l’océan Atlantique et par le golfe du Saint-Laurent.
Le détroit de Belle-Isle sépare l’île de Terre-Neuve du continent. Tout près de l’île de Terre-Neuve sont situées les îles Saint-Pierre-et-Miquelon, un territoire appartenant à la France.
Les Vikings y fondèrent une colonie vers 1000 et plus tard, vers 1400, des baleiniers basques nomment ses terres Terre des Basques.
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Giovanni Caboto, qui y accoste en 1497, appelle ces îles New Found Isle («île nouvelle»).
La version française Terre-Neuve voit le jour en 1510. Toutefois, Giovanni da Verrazano emploie le terme Terra Nova sur sa carte de 1529.
Au milieu du XVI siècle, la France envoie vers l’île des dizaines des vaisseaux par année, la plus grande partie étant des navires de pêche. Le roi ordonne la fondation d’une colonie royale à Plaisance – Placentia en 1662. Il existait à l’époque de nombreux petits villages tout le long de la côte de l’île.
Les pêcheurs français installés à Terre-Neuve étaient originaires majoritairement de la Bretagne et du Pays basque. Dès 1700, la colonie française est devenue une composante coloniale à part entière de la Nouvelle-France, de l’Acadie et de la Louisiane. L’économie de Terre-Neuve reposait sur la pêche à la morue et le commerce. La toponymie des lieux reflète la présence française : cap Normand, Granville, Groix, Belle-Isle, Toulinguet et plusieurs autres lieux portent des noms normands, bretons et basques.
En même temps, l’Angleterre fonde la ville de Saint John’s et en 1713, l’île de Terre-Neuve devient britannique lors du traité d’Utrecht. De majoritairement française, Terre-Neuve devient majoritairement anglo-irlandaise.

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En 1832, la Grande-Bretagne accorde à Terre-Neuve le droit à un gouvernement représentatif, puis en 1855 l’autonomie complète, sous la forme d’un gouvernement responsable. Beaucoup plus tard, en 1917, les autorités érigent l’île en dominion. On agrandit son territoire en 1927, lorsque le Conseil privé de Londres lui rattache une partie du territoire du Labrador, tandis que on annexe le reste au Québec.
En 1934, le Parlement britannique met fin au gouvernement responsable. Ainsi le Roi confie le pouvoir exécutif à une Commission royale, composée de six membres. Le 1 mars 1949, à la suite de deux référendums, Terre-Neuve devient la dixième province de la Confédération canadienne.
Quant aux francophones, ils étaient regroupés à Port-au-Port et vivaient très isolés de la communauté anglophone, ce qui permit la survie de leur langue et de leur culture, mais au cours des années cinquante, des francophones d’origines diverses sont venus s’installer dans la capitale Saint John’s.
Aujourd’hui, ces francophones sont majoritairement d’origine acadienne, québécoise, française de France, mais il sont peu nombreux, quelques 2500 personnes.
Il existe des écoles françaises dans la péninsule de Port-au-Port, dont l’accès est laissé à la discrétion des conseils scolaires. Dans cette partie de l’île, on trouve la plus forte concentration de francophones.
Pour en apprendre plus :
- Jugement du Conseil privé (Privy Counseil) sur le Labrador
- Labrador
- Avalon
- Péninsule de Port-au-Port
- Francophonie à Terre-Neuve
- Richesses de la province
- Tsunami de Terre-Neuve