Avion de Swissair s’écrase

Écrasement d’un avion de Swissair : Un avion de Swissair s’écrase près de Halifax

Écrasement d’un avion de Swissair : Les 215 passagers et 14 membres d’équipage du vol SR 111 de Swissair ont tous péri dans l’écrasement de l’appareil au large de Halifax.

C’est l’accident le plus meurtrier de l’histoire de Swissair et l’une des pires catastrophes aériennes survenues au Canada.

Les équipes de recherches auxquelles se sont joints des pêcheurs, ont passé la journée à scruter l’océan pour trouver les corps des 229 personnes qui ont perdu la vie lorsque le triréacteur MD-11 de Swissair reliant New York à Genève s’est abîmé dans 20 mètres d’eau.

Halifax deviendra au cours des prochains jours le centre nerveux de ces recherches et le point de ralliement des proches des victimes. La compagnie Swissair et plusieurs agences gouvernementales ont déjà réservé plus de 900 chambres. Plus d’une centaine de personnes arriveront demain à Halifax à bord d’un Airbus A-310, parti de la Suisse.

Immatriculé HB-IWF Vaud, le McDonnell-Douglas avait décollé mercredi à 20h18 heure locale de l’aéroport new-yorkais John F. Kennedy en direction de Genève où il aurait dû atterrir hier, à 9.30, heure locale.

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« Il s’est écoulé 16 minutes entre le moment où les pilotes ont rapporté une situation d’urgence – de la fumée dans la cabine de pilotage, – et le moment où l’appareil est disparu des écrans radar, a commenté Roy Bears, du Bureau de la sécurité des transports, l’une des principales agences participant à l’enquête. « Rendu là, rien ne permet à l’équipage de croire qu’il s’agit d’un acte terroriste ».

L’appareil a modifié deux fois sa route alors qu’il se préparait à l’atterrissage d’urgence, selon les responsables de l’enquête. Après un décollage normal, le commandant de bord, Urs Zimmerman, 50 ans, et le copilote Stephan Loew, 36 ans, tous deux pilotes et instructeurs expérimentés, ont constaté de la fumée dans le cockpit alors que MD-11 se trouvait à 10 mille mètres d’altitude.

Le pilote aurait infléchi sa route vers Halifax, en commençant, semble-t-il, à larguer 208 tonnes de kérosène dans la baie de St. Margaret. Mais l’appareil s’est abîmé en mer à quelques minutes de la piste.

L’appareil se serait désintégré au contact de l’eau, projetant des débris à plus de 10 kilomètres à la ronde

(C’est arrivé le 2 septembre 1998).

Swiss air flight Écrasement d'un avion de Swissair
À la mémoire des 229 hommes, femmes et enfants qui ont perdu la vie au large de ces côte vol Swissair 111 le 2 septembre 1998. Il appartiennent maintenant au ciel et à la mer Qu’ils reposent en paix.

L’aéroport Kennedy ne peut refuser Concorde

L aéroport Kennedy de New York ne peut être interdit à Concorde.

Tel est le verdict du juge Milton Pollack, président du tribunal du district sud de New York. Devant lui Air France et British Airways avaient fait appel de la décision de l’autorité portuaire de New York. Elle a interdit au supersonique franco-britannique l’utilisation de l’aéroport Kennedy.

Pour le juge Pollack, qui avait entendu les arguments des parties concernées le 28 avril dernier, l’interdit frappant Concorde est illégal. Il fonde son avis sur la décision de l’ancien secrétaire américain aux Transports, M. William Coleman. Celui-ci avait accordé à Concorde il y a plus d’un an une période d’essai de 16 mois. Cette autorisation s’appliquait aux aéroports Dulles de Washington – qui dépend des autorités fédérales et où le supersonique est depuis en service – et Kennedy à New York. Cet aéroport est géré par les autorités des États de New York et du New Jersey.

De source proche du tribunal, on indique que le verdict du juge Pollack signifie que Concorde peut immédiatement se poser à Kennedy Airport. Les responsables d’Air France et de British Airways, les deux seuls compagnies aériennes utilisant actuellement le Concorde, ont cependant indiqué dans le passé qu’une semaine serait nécessaire pour mettre en service le supersonique entre l’Europe et l’aéroport new-yorkais.

Un porte-parole de l’autorité portuaire de New York et du New Jersey a déclaré que celle-ci n’avait encore pris aucune décision quant à la suite à donner à l’affaire. Mais elle pourrait faire appel du verdict du juge Pollack.

En appel ? Écrasement d’un avion de Swissair

Ce dernier a en fait signifié à l’autorité portuaire qu’elle n’avait pas le droit de décider quels avions peuvent ou non atterrir à Kennedy Airport. L’autorité portuaire avait justifié son interdit. Elle a argué que Concorde serait trop bruyant au décollage. Ainsi il constituerait une nuisance pour les riverains de l’aéroport. Les riverains eux-mêmes ont organisé plusieurs manifestations spectaculaires pour exprimer leur opposition au supersonique.

À Washington, les ambassades de France et de Grande-Bretagne ont exprimé leur grande satisfaction à l’annonce du verdict du juge Pollack.

“Nous sommes très, très heureux de cette décision. Elle signifie que l’appareil se voit enfin donner la chance de prouver ses capacités ». Ainsi a déclaré un porte-parole de l’ambassade de France.

“Nous sommes évidemment enchantés ». A déclaré en écho un responsable de l’ambassade britannique. « Naturellement, nous devrons étudier les attendus du juge Pollack ».

Dans les milieux juridiques qui ont suivi toute l’affaire de près, on déclare s’attendre à ce que l’autorité portuaire de New York fasse appel jusqu’à la cour suprême des États-Unis s’il le faut. L’autorité pour sa part s’est refusée à commenter la décision du juge. Tant que ses avocats ne l’auront pas étudiée soigneusement.

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