Reconnaissance d’Israël

Histoire du monde : le 14 mai 1948. EEUU reconnaissent l’État d’Israël

Reconnaissance d’Israël : Washington reconnaît l’État d’Israël proclamé par David Ben Gourion. À la surprise générale, le président Truman a reconnu l’État d’Israël quelques minutes après sa proclamation, le 14 mai 1948. C’est à Sarona, banlieue de Tel-Aviv, que le chef juif David Ben Gourion a proclamé hier la nouvelle république d’Israël. Cette décision de Ben Gourion survenait quelques moments à peine qu’eut pris fin le mandat que la Grande Bretagne avait exercé pendant 30 ans. Sans trop de succès d’ailleurs. Et le 29 novembre 1947 l’ONU avait décidé de partager la Palestine en deux état indépendants arabe et juif. Cela avait eu pour effet d’engendrer encore plus la violence. Les sionistes ont été fort heureux de la décision américaine, les arabes atterrés, l’ONU en a été fort agitée.

En effet, M. Truman appuie maintenant du prestige américain le rétablissement d’un État juif en Palestine. Voici le texte du communiqué de Monsieur Truman sur la reconnaissance d’Israël : On a informé le gouvernement américain sur un État juif proclamé en Palestine. Le gouvernement provisoire dudit État a demandé d’être reconnu. Les Etats-Unis reconnaissent le gouvernement provisoire comme le gouvernement de fait du nouvel État d’Israël.

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L’expression “de fait” signifie que les États-Unis reconnaissent que c’est le gouvernement provisoire qui exerce le pouvoir, dans le territoire de l’Israël. La reconnaissance “de droit” signifierait que les Etats-Unis considèrent le gouvernement comme une autorité légalement constituée. Grand émoi à l’ONU : L’Assemblée générale de l’ONU a appris la nouvelle au moment ou elle rejetait un projet américain de tutelle pour Jérusalem.

Elle en a été fort émue. Le délégué britannique, sir Alexander Cadogan, n’a rien dit. À Washington, M. Walter Georg, démocrate de Géorgie, ancien président de la Commission sénatoriale des affaires étrangères, a déclaré à un journaliste : “Je suppose que la mesure est opportune. Je ne conçois aucune raison pour que le président ne reconnaisse pas la Nation juive comme État de fait”. Au moment du communiqué présidentiel, quelques centaines de personnes assistaient au déploiement du drapeau de l’Israël sur l’édifice de pierre. Celui que l’Agence sioniste occupe depuis longtemps dans le quartier des ambassades. Le communiqué pose la question si les États-Unis lèvent l’embargo sur les armes destinées au Moyen-Orient. Les diplomates disent que la reconnaissance de fait de l’État de l’Israël ne comporte pas en soi la levée de l’embargo.

Reconnaissance d’Israël

M. Truman a répété que les États-Unis poursuivront leurs efforts pour obtenir la trêve entre Juifs et Arabes. Il souhaite que le gouvernement juif tende au même but. Les questions de droit qui se posent : Ni le département d’État ni les autres administrations américaines n’avaient prévenu ls agences d’information du communiqué Truman. Ce dernier pose de nombreuses questions. Quel est le statut de la partie de Palestine que l’ONU n’a pas dévolu à l’Etat juif, dans son partage ? Sur quel droit se fondent les Etats-Unis pour reconnaître l’État d’Israël ?

Le communiqué qu’a publié M. Charles G. Ross, secrétaire de presse du président, après le communique principal, dit : “La proclamation de l’État juif ne diminue en rien le désir qu’on les Etats-Unis d’obtenir le trêve en Palestine. Nous souhaitons que le nouvel État juif s’unisse à la commission de trêve du Conseil de Sécurité. Qu’il redoublé d’efforts pour mettre fin au combat, comme ça été le grand but du gouvernement américain pendant que l’ONU a étudié le cas de la Palestine”.

Voir aussi :

Le président des États-Unis, Harry Truman (gauche) rencontre le Premier ministre israélien David Ben Gourion à la Maison Blanche à Washington.

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