Péninsule de Bruce en Ontario et ses attraits
La péninsule de Bruce est un territoire d’une grande beauté, avec des forêts et des jardins fleuris, les eaux cristallines de la baie Géorgienne et du lac Huron, des cavernes sur le littoral, une faune très riche, une flore unique, bref, un paradis pour les visiteurs du sud de l’Ontario.
La péninsule, qui s’étend sur une centaine de kilomètres et qui sépare le lac Huron de la baie Géorgienne, fait partie des Réserves de la Biosphère de l’UNESCO. On y trouve, entre autre, l’Escarpement du Niagara avec ses falaises de 60 m de haut, des forêts de cèdres anciens, des marais qui comportent de nombreuses variétés d’orchidées, la zone de conservation maritime de Fathom Five où l’on peut apercevoir 22 épaves de vaisseaux qui reposent au milieu d’une eau particulièrement limpide, ainsi que la Flowerpot Island avec ses colonnes rocheuses aux formes étranges. La péninsule de Bruce s’est formée il y a 400 millions d’années.
Ces espaces furent occupés par des Amérindiens Saugeen Ojibway il y a plus de 7 mille ans. Ensuite, les premiers colons européens s’y installent vers le milieu du XIXe siècle après avoir acheté le territoire aux Autochtones. À partir des années 1920, les visiteurs y affluent en grand nombre, attirés par la beauté de ses paysages.
Au total, il y a sur la péninsule deux Parcs nationaux, huit parcs provinciaux et quatre parcs de la Fédération des naturalistes de l’Ontario. On peut obtenir plus d’information sur les parcs de la péninsule en se rendant au centre des visiteurs du Parc national de la péninsule de Bruce. Pour profiter pleinement de ses magnifiques paysages, on peut aussi louer des chalets et des cottages judicieusement situés dans les nombreuses baies et sur les côtes de la péninsule. Avec le Parc Sous-Marin de Fathom Five, c’est l’un des deux parcs Nationaux du Canada sur la péninsule de Bruce.
Le Parc National de Bruce se trouve au cœur de la Réserve mondiale de la biosphère. Il se déploie sur 270 km carrés le long des berges de la baie Géorgienne, au nord-est du lac Huron. C’est le plus vaste espace naturel sauvage dans le sud de l’Ontario et l’on y trouve des cèdres vieux de plus de mille ans. Le parc est l’habitat d’un grand nombre d’espèces de fleurs sauvages. Cela s’explique par le fait que la péninsule de Bruce et son parc national comprennent une grande variété de sols et de reliefs, allant de l’Escarpement du Niagara – une vaste formation géologique rocheuse, jusqu’aux marais et aux plaines qu’on appelle ici alvars (les alvars sont de larges plaines rocheuses, dont la terre pauvre fait pousser une flore originale).
Parmi les fleurs du Parc National de Bruce, on distingue aussi de multiples orchidées. Habituellement, on pense que les orchidées poussent sous les tropiques, pourtant, en Ontario, on trouve plus de 60 espèces de ces fleurs, dont 43 ont été répertoriées dans le parc. Le parc National est également l’habitat de la moitié des iris nains et de la plus grande partie des platanes indiens qui se trouvent au Canada.
La faune est représentée, entre autres, par des cerfs, des coyotes et des ours noirs. Pour les visiteurs qui passent la nuit à l’intérieur du parc, on recommande de conserver la nourriture dans la voiture ou dans une boite hermétique. Ne jamais laisser de nourriture à l’air libre sous la tente ! Il faut aussi placer les poubelles dans des sacs hermétiquement scellés pour éviter que les ours, par l’odeur alléchés, ne prennent de fâcheuses initiatives. À noter que l’on peut aussi croiser le massasauga de l’est, qui se trouve être le seul serpent venimeux de l’est du Canada. Une tour de 20 mètres de haut offre une vue magnifique sur l’ensemble de la péninsule de Bruce. Au pied de la tour se trouve le Centre des visiteurs du Parc National de Bruce, qui présente une intéressante galerie d’exposition consacrée à la faune, à la flore et à la présence des humains dans la région.
Georgienne, baie
La Baie Georgienne (Georgian Bay en anglais) est un vaste plan d’eau du lac Huron, situé dans la province de l’Ontario. La longueur maximale de la baie est de 320 kilomètres et sa largeur atteint 80 kilomètres. La baie Georgienne occupe une superficie de 15 mille kilomètres carrés et est presque égale à la superficie du lac Ontario. On y trouve pas moins de 30 mille îles et îlots. Plusieurs villes et villages ontariens se trouvent en bordure de la baie, notamment Owen Sound, Parry Sound et Midland. La péninsule de Bruce, située au sud de l’île de Manitoulin, est l’extension de terre qui embrasse la plus grande partie des côtes de la baie. Entre la péninsule de Bruce et l’île de Manitoulin, se trouve le Chenal Principal qui relie la Baie Georgienne au reste du lac Huron.
Autrefois, ces parages étaient habités par des Amérindiens Anishinabés au nord, et par des Huron-Petun ou Wyandot au sud. La baie était à l’époque une route de commerce de première importance entre les Algonquins et les Hurons. Samuel de Champlain explore la baie Georgienne en 1615-1616, il en dresse les premières cartes et l’appelle La Mer douce. Puis en 1822, le lieutenant Henry W. Bayfield, de la Flotte Royale britannique, la rebaptise Baie Georgienne en l’honneur du roi George IV. Le capitaine William Fitzwilliam Owen cartographie la baie en 1815 et la nomme Lac Manitoulin, mais ce nom n’est pas retenu par les autorités.
En 1814, la Baie Georgienne fut la scène de violentes batailles navales entre les Britanniques et les Américains. Aujourd’hui, les côtes de la Baie Georgienne sont parsemées de villas et de chalets d’été. Sur plusieurs des îles on trouve également des centres importants de villégiature. Tel est le cas des villes de Midland, Penetanguishene, Collingwood, Meaford, Wasaga Beach, Owen Sound, Wiarton, Tobermory et Parry Sound entre autres.
Marais Wye (Wye Marsh)
Le Wye Marsh (Marais Wye) et son centre d’interprétation de la nature occupe un terrain de plus de 3 mille acres à Midland, dans la région sud de la baie Georgienne du lac Ontario. Au Canada, Wye Marsh constitue l’un des endroits les plus connus pour sa concentration de centaines d’espèces d’oiseaux, dont certaines sont très rares. En outre, c’est un lieu idéal pour observer les castors, les porcs-épics, les martres et d’autres mammifères. On y voit aussi souvent des grenouilles, des tortues et des serpents prenant le soleil en été. Cependant, la caractéristique la plus distinctive du Wye Marsh centre est la présence du cygne trompette. Au total, on compte en Ontario environ mille cygnes trompette et c’est dans les Marais Wye que se concentrent plus d’un tiers de leurs représentants.
En plus de veiller aux conditions de vie des cygnes, les bénévoles de Wye Marsh prennent soin des cygnes malades ou blessés et favorisent l’adoption des cygnes par des personnes qui veulent aider à préserver la faune canadienne. Remarquons que le territoire des Marais Wye est parsemé de 25 kilomètres de sentiers pédestres et cyclables, mais l’accès est limité entre 9 heures du matin et 17 heures. Le Wye Marsh Centre se trouve à 3 kilomètres de Midland, en suivant l’autoroute 12.
Parc maritime Fathom Five
Ce parc, situé dans la baie Georgienne, au nord-est du lac Huron, constitue la première zone de conservation sous-marine créée au Canada. Le parc, d’une superficie de 130 km carrés, est parsemé d’îles et d’îlots rocheux qui se dressent au milieu d’une eau remarquablement pure. La plus grande est l’île Cove, sur laquelle vivent des ours noirs, des cerfs et des serpents à sonnettes.
L’hiver, un pont de glace se forme qui la relie au continent. Plus petite, Flowerpot Island est cependant la seule île du parc sous-marin de Fathom Five qui possède des services, des aires de pique-niques et un camping. On y verra un grand nombre de serpents qui se sentent en sécurité faute de prédateurs. Cette île est habitée également par des écureuils rouges qui essayeront de vous voler de la nourriture. Mais il est défendu de les nourrir car ces petits chapardeurs peuvent très bien gagner leur vie honnêtement, sans s’en prendre aux pauvres touristes innocents. Une fois réglés ces petits problèmes de voisinage, on peut aller admirer les rochers en forme de pots de fleur qui ont donné son nom à l’île. Outre la conservation de la nature, le parc est voué à la préservation de plusieurs dizaines d’épaves de bateaux échoués à cet endroit au fil des ans.
Certaines de ces épaves sont visibles depuis la surface et pour mieux les distinguer on peut emprunter un bateau avec un fond transparent qui fait le tour des îles.
Ville de Tobermory
Tobermory est une petite ville fleurie de la province de l’Ontario, située au pied des magnifiques roches de l’escarpement du Niagara, à l’extrémité nord de la péninsule de Bruce. Cette ville, qui regroupe 3500 résidents permanents, est l’un des principaux lieux de villégiature en Ontario, aussi sa population est-elle multipliée par trois en été. On dit que Tobermory possède la concentration la plus importante d’orchidées en Amérique du Nord.
On y a dénombré également des dizaines d’espèces de fleurs sauvages. Le Sentier Bruce et le parc national de la péninsule de Bruce traversent le territoire de Tobermory. En outre, Tobermory est fréquentée par les amateurs de plongée qui explorent les eaux cristallines de la baie Georgienne, où le célèbre parc national sous-marin de Fathom Five abrite les épaves de nombreux vaisseaux coulés dans ces lieux. Les curieux qui ne veulent pas se mouiller peuvent monter à bord de bateaux ayant un fond transparent pour admirer ces épaves. On peut aussi pratiquer la pêche, le canoë, le kayak et la voile autour des îlots de Fathom Five. Le Club de Golf Cornerstone de Tobermory est très connu au Canada. Si vous vous rendez dans l’un des restaurants de la ville, sachez que la spécialité locale la plus populaire est le poisson blanc.
Finalement, n’oublions pas que Tobermory est le centre de la Réserve de la Biosphère de l’UNESCO de l’Escarpement du Niagara. Naturellement, on peut trouver à Tobermory des hôtels, des motels, des chalets et des campings, mais pendant la saison estivale il est bien sûr recommandé de réserver. La ville de Tobermory est jumelée avec la ville écossaise de… Tobermory.
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