
Ville de Niagara-on-the-Lake (Ontario)
La ville de Niagara-on-the-Lake est située dans la région de Niagara, au sud de la province de l’Ontario, à l’embouchure de la rivière Niagara qui se jette ici dans le lac Ontario. Niagara-on-the-Lake regroupe environ 15 mille résidents.
Constituée en tant que ville en 1872, la localité a été reconstituée en 1970. Au cours de son histoire, cette ville a porté des noms différents, dont Butlersbur, West Niagara, Newark et Niagara tout simplement
Cependant, l’endroit a été connu comme un foyer des peuples autochtones depuis plus de 10 000 ans. Et ce sont des Amérindiens qui ont baptisé la chute et la rivière « niagara », le terme signifiant « celui qui fait gronder le tonnerre » ou « le rétrécissement ».
Les premiers colons européens qui à s’installer dans cette région furent des loyalistes, c’est-à-dire, des réfugiés fuyant au Canada après la proclamation de l’indépendance des États-Unis. Et ce sont des soldats britanniques qui commencent à défricher les terres d’ici, sous le commandement de John Butler, qui avait dirigé un régiment de Rangers pendant la révolution américaine.
En 1792, John Graves Simcoe, premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada fait de la ville de Niagara la capitale temporaire de la province du Haut-Canada et la nomme Newark.. On y installe le parlement provincial qui y siège jusqu’en 1796, date à laquelle la capitale déménage à York (la ville de Toronto d’aujourd’hui). En 1798, la ville redevient Niagara. Un siècle plus tard, le bureau de poste fait suivre le nom de la localité du terme « on-the-Lake » pour éviter toute confusion avec la ville de Niagara-Falls, qui se situe à 19 kilomètres au sud.
Le fort George, qui fait partie de Niagara-on-the-Lake, servit de quartier général à la division centrale de l’armée britannique du Haut-Canada. Le 27 mai 1813, les Américains prennent le fort et la ville lors d’un assaut amphibie après une bataille acharnée dans les rues. Les Américains occupent le fort et la ville jusqu’au 10 décembre 1813, date à laquelle ils sont repoussés par les forces armées régulières britanniques, les combattants autochtones et la milice canadienne. Avant de battre en retraite, l’armée américaine incendie toute la ville. En 1814, le Fort George est reconstruit.
Des années 1830 pendant deux décennies environ, la ville de Niagara est très active dans la construction navale, avec un chantier naval construisant nombre des bateaux à vapeur. Finalement, la construction du canal Welland entraîne le déclin industriel de la ville et de son port comme lepoint de transbordement. Depuis 1860, la ville reprend son développement grâce à l’arrivée du chemin de fer, et elle devient le paradis des touristes. De somptueux hôtels et restaurants y sont construits et des bateaux à vapeur assurent la liaison Niagara-Toronto deux fois par jour. D’ailleurs, des trains assurent de liaisons entre la ville et Niagara Falls, Buffalo et New York
Le crash de 1929 sonne le glas du tourisme et c’est au début des années 1960 qu’un groupe de personnes commence à acheter et à restaurer les anciennes demeures. On fonde alors le Shaw Festival pour relancer le tourisme. Les touristes commencent à apprécier l’histoire et les maisons restaurées et viennent de plus en plus nombreux.
Aujourd’hui, les principaux secteurs d’activité de la ville sont le tourisme et l’agriculture, le climat permettant la culture de fruits à chair tendre et du raisin. Des caves vinicoles sont reconnues dans le monde entier et l’agrotourisme est devenu une activité florissante.
En 2004, la vieille ville de Niagara-on-the-Lake est nommée district historique national par le gouvernement canadien en raison de sa collection unique de bâtiments témoignant de l’architecture de la période de 1815 à 1859, dont la boutique de l’apothicaire de Niagara, la maison de MacDougal-Harrison, la maison Kirby, le fort George, le monument de Brock, Willowbank, Fort Mississauga et les Casernes de Butler, McFarland House, l’imprimerie William Lyon Mackenzie, la chapelle Queenston. Fait remarquable : Le musée d’Histoire de Niagara est le premier bâtiment d’Ontario spécifiquement construit pour devenir un musée et il présente une collection d’objets anciens liés à l’histoire de la ville.
Fort Niagara State Park, situé à l’autre rive de la rivière Niagara, sur le territoire américain, au nord-ouest de la ville de Youngstown.
Aujourd’hui, la ville de Niagara-on-the-Lake, l’une des plus jolies villes de l’Ontario, offre une foule d’attractions pour les visiteurs, telles l’architecture victorienne, spectacles, concerts, festivals et autres fêtes. On y peut déambuler dans le centre-ville historique ou pédaler à travers les vignobles et goûter des mets de tiroir locaux.
Dès événements et attraits qui méritent l’attention, mentionnons le Festival Shaw qui représente l’une des meilleures compagnies de répertoire au monde. Au cours de ce festival de théâtre on peut voir un grand nombre de magnifiques comédies musicales et des pièces de théâtre audacieuses. Une trentaine d’établissements vinicoles qui sont éparpillés au cœur d’un paysage de vignobles et de vergers attendent les promeneurs. Ces vignobles et vergers s’étendent le long de la pittoresque promenade de la rivière Niagara. On peut visiter le fort George qui a servi de quartier général à la division centrale de l’Armée britannique durant la guerre de 1812 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Quant aux terrasses et restaurants, Niagara-on-the-Lake est réputée pour l’abondance de ses produits de tiroir, ainsi que par ses vins en provenance des domaines vinicoles bien connus dans le monde entier.
Remarquez que par le shopping, le Outlet Collection at Niagara est le centre commercial de points de vente à ciel ouvert le plus important au Canada. Ce marché abrite un imposant regroupement de détaillants, dont Banana Republic, J. Crew, Michael Kors et des dizaines d’autres.










Biographie de John Graves Simcoe
John Graves Simcoe est né le 25 février 1752 à Cotterstock, en Angleterre.
Son père, officier de la marine britannique, est tué lors du siège de Québec, en 1759. Sa famille s’installe à Exeter, où John Graves fait ses études à l’Exeter Grammar School et ensuite au prestigieux Eton College.
En 1770, Simcoe obtient un poste d’enseigne dans le 35e régiment d’infanterie. Il est envoyé au Massachusetts en 1775, où il est transféré au 40e régiment d’infanterie. Il prend part à différentes campagnes et il est blessé trois fois. En octobre 1777, il est nommé commandant du régiment des Queen’s Rangers, constitué de Loyalistes américains. En 1779, il est fait prisonnier, mais il est libéré pour cause de maladie en 1781.
De retour en Angleterre, Simcoe publie un livre sur la guerre.
En 1791, la province du Haut Canada est constituée. John Graves Simcoe est alors nommé lieutenant gouverneur de la nouvelle province, où il voyage en compagnie de sa femme Elizabeth et de sa fille Sophia. Ses trois autres filles restent en Grande-Bretagne.
Le début des activités de Simcoe au Canada fut difficile car il devait organiser la province pendant la guerre entre la Grande-Bretagne et la France de 1791. Les États-Unis, officiellement neutres, appuyaient les Français. Simcoe a dû mener une politique complexe afin de ne pas offrir aux États-Unis un prétexte pour entrer en guerre.
Simcoe entreprit la construction de routes, de forts et de villages, il encouragea l’immigration anglaise et celle des Américains qui préféraient vivre sous le gouvernement anglais. Il a également fondé la ville de Toronto, organisé les premiers arpentages en Ontario, signé des traités de paix avec les tribus indiennes locales et envoyé des expéditions afin d’explorer les régions éloignées du Haut Canada.
Cependant, sa santé était loin d’être parfaite. En 1796, il quitte son poste et déménage à Haïti, où il commande les troupes anglaises. Il rentre en Grande-Bretagne en 1799. Sept ans plus tard, Simcoe est nommé commandant en chef des forces militaires britanniques en Inde, mais il meurt à Exeter le 26 octobre 1806, avant de pouvoir rejoindre son nouveau poste.
Au Canada, en Ontario particulièrement, John Graves Simcoe est honoré comme le tout premier chef du Haut-Canada (Ontario) et le fondateur de plusieurs villes prospères dont Toronto, London et bien d’autres. Il a également choisi un grand nombre de noms pour les vallées, rivières, montagnes, lacs et autres lieux canadiens.
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