Il reste encore des millionnaires à marier
Où les dots se chiffrent par millions.— Les plus riches partis d’Amérique. — Il y a aussi des veuves jeunes et riches
Millionnaires à marier en 1935 : Le mariage de Doris Duke à diminué d’une unité le petit bataillon des jeunes filles multi-millionnaires en âge de se marier. Il reste encore de quoi tenir en éveil les chasseurs de dot. Cependant, en peu d’années, cinq des héritières les plus riches d’Amérique ont abandonné le célibat.
CELLES QUI ONT SAUTÉ LE PAS
Il y eut d’abord Florence Baker, fille de M. et Mme George F. Baker, qui épousa Tommie Tuiler, champion amateur de golf. Ce fut, assure-t-on, un mariage d’amour.
Puis Barbara Hutton devint princesse Mdivani, et continua de défrayer la chronique par ses excentricités, doublées de celles de son époux. Ensuite sa cousine Hélène McCann épouse non un prince mais un héritier presque aussi riche qu’elle, le jeune et sportif Winston Guest. I1 y avait eu coup de foudre.
La sœur de Winston Guest. Diana, l’imita en décidant très vite, par surprise, son mariage avec Marc Sevastopoulo. Beaucoup de leurs amis ne l’apprirent que par les journaux.
Doris Duke clôt – provisoirement – cette petite liste. On sait qu’elle est devenue Mme Jimmie Cromwell.
CELLES QUI RESTENT
Si elle a été décimée de cette manière la petite troupe des héritières compte encore de brillantes unités.
On peut signaler per exemple Mile Louise Morgan, petite-fille de J. Pierpont Morgan. Son début fut un grand événement mondain. Mlle Morgan appartient à un milieu assez « conservateur » et fermé.
Il y à aussi Gloria Baker, qui n’a pas tout à fait vingt ans. C’est une jeune fille saine et gaie. Elle partage le tempérament optimiste de sa mère — qui à eu quatre maris.
Plus jeune encore est Mary Biddle. Elle sera immensément riche car elle héritera de deux lignées des millionnaires du côté paternel comme du côté maternel. C’est une jeune personne brune et douce aimant surtout la musique.
Ajoutons à cette liste les noms de Narcissa Swift, d’Ethel Du Pont, l’une des « princesses Delaware », de Catherine McCormick, d’Hazel Forbes, cette dernière dispose d’un revenu de 3000$ par jour grâce à l’argent gagné par ses parents dans l’industrie des dentifrices. Cela n’empêche pas de désirer faire une carrière au cinéma.
VEUVES ET DIVORCÉES
On ne peut négliger, dans une revue comme celle-ci, les veuves et divorcées. Mme Emerson, mère de Gloria Baker accepterait peut-être un cinquième mari. Et la mère des Marie Biddle n’a pas dit non plus son dernier mot.
Madame Field, divorcée, jouit d’une pension d’un million de dollars par an. Mais le jugement laisse dans l’ombre la question du maintien ou du retrait de cette pension en cas de second mariage. Et c’est un gros point d’interrogation.
Veuve avec trois enfants, paisible et sympathique, la princesse Anita de Bragance, Américaine de naissance et vit dans un appartement de la Cinquième avenue à New York. Elle aussi serait un bon beau parti. Mme Dodge Sloane, héritière de la fortune des Dodge, en dépense une partie aux courses, sa passion. Il en reste…
Mentionnons encore Madame Consuelo Smith, née Vanderbilt ; Mme Harry Payne Whitney, dont la fortune est aussi considérable.
Presque toutes ces femmes ont épousé des hommes d’une fortune sinon équivalente du moins approchant la leur. Pourraient-elles en faire autant aujourd’hui ? Le nombre de grandes fortunes masculines n’est pas plus réduit par la crise ? Il faudrait, peut-être, passer en revue à leur tour les célibataires millionnaires…