
Ligne du temps : 2 mars
C’est passé un 2 mars au cours du XXe siècle sur notre planète.
2 mars 1907 : La Chambre belge se prononce pour l’annexion de l’État indépendant du Congo.
2 mars 1917 : Les Portoricains deviennent des citoyens américains.
2 mars 1919 : Fondation de l’Internationale communiste (la Comintern), une organisation qui visait le renversement de tous les gouvernements existants et l’établissement du régime communiste. Le siège de la Comintern sera à Moscou et l’organisation sera contrôlée par Staline, lui-même.
2 mars 1925 : Le Japon, jusque-là un pays au suffrage censitaire, adopte le suffrage universel, mais ce droit se limite aux hommes.
2 mars 1938 : Joseph Staline engage le procès du bloc des droitiers et des trotskistes qui seront condamnés à mort. Des dizaines d’autres procès suivront et des millions seront assassinés.
2 mars 1939 : Le cardinal Eugenio Pacelli est élu pape sous le nom de Pie XII.
2 mars 1941 : Le colonel français Philippe Leclerc prête avec ses hommes le « serment de Koufra » : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »
2 mars 1946 : Hô Chi Minh est élu président de la République démocratique du Viêt Nam.
2 mars 1955 : L’Égypte et la Syrie signent une alliance défensive. La République unie arabe sera créée à la suite de cette alliance.
2 mars 1955 : Le roi du Cambodge Norodom Sihanouk abdique en faveur de son père le prince Norodom Suramarit, afin de pouvoir s’impliquer plus directement en politique et gouverner en tant que premier ministre.
2 mars 1956 : Déclaration d’indépendance du Maroc jusqu’alors sous protectorats français et espagnol.
2 mars 1956 : Le roi Hussein de Jordanie relève le général Glubb Pacha du commandement de la Légion arabe.
2 mars 1956 : Le Pakistan décide de rester dans le Commonwealth britannique.
2 mars 1962 : le général Ne Win renverse le régime du Premier ministre U Nu au cours d’un putsch militaire en Birmanie.
2 mars 1965 : Premières troupes américaines débarquent au Sud-Viêt Nam.
2 mars 1969 : L’avion supersonique franco-anglais «Concorde» effectue son premier vol d’essai à Toulouse, mais son premier vol commercial n’aura lieu que sept ans plus tard. En 1996, deux compagnies aériennes exploitaient 14 exemplaires du Concorde. À défaut de réussite commerciale, les industriels français et britanniques on su relever le défi technique. « Jamais peut-être depuis le début de l’ère industrielle dans nos vieux pays, un projet ne devait soulever autant d’enthousiasme et de colonnes dans la presse et, peut-être, autant de controverses que Concorde. » C’est André Turcat, directeur des essais en vol du programme supersonique, qui a écrit ces lignes au lendemain de l’entrée en service de l’appareil, le 21 janvier 1976. Ce jour-là. Les deux pays constructeurs, la France et la Grande Bretagne, ont gagné un formidable parti technique, celui de mettre en ligne un avion de transport civil volant à deux fois la vitesse du son. Et depuis vingt ans ses exploitants, Air France et British Airways, prouvent chaque jour la justesse des choix opérés dans les années 60 par les constructeurs – Aérospatiale et British Aerospace pour la cellule, Rolls Royce et la Snecma pour le réacteur. Des choix qu’a mis encore plus en valeur d’échec du Tupolev 144 soviétique. Concorde, même s’il accumule moins d’heures de vol qu’on espérait, est à créditer d’un bon taux de régularité et de ponctualité. En août dernier, un appareil d’Air France n’a-t-il pas effectué sans encombre un du monde en six étapes dans le temps record de 31 heures et 27 minutes ? Le Concorde qui a volé pour la première fois le 2 mars 1969, est entré en service commercial sept ans plus tard. Le coût du programme étant évalué à quelque 10 milliards de dollars pour les pays constructeurs, il aurait fallu vendre près de cent machines pour parvenir à l’équilibre financier. Il n’en a rien été. Pourtant, en avril 1967, on comptait déjà 74 options prises par seize compagnies. Pourquoi un tel échec ? Paradoxalement, l’arrêt du programme concurrent américain, le 24 mars 1971 a porté un premier coup suivi d’un deuxième – avec relation de cause à effet entre les deux le 31 janvier 1973, quand, simultanément, les compagnies américaines Panam et TWA annulent leurs treize options, bientôt suivies par American Airlines. Le ton était donné et, l’un après l’autre, les autres clients allaient s’éclipser. Et le barrage américain à Concorde devait se poursuivre pour la desserte de New York finalement obtenue après deux ans ou presque de discussions et de procès. Le premier choc pétrolier, celui de 1973, en provoquant un triplement du prix du carburant en trois ans, n’a pas aidé Concorde, gros consommateur de kérosène : pour traverser l’Atlantique, il lui faut presque autant de pétrole qu’on Boeing 747 qui, lui, transporte quatre fois plus de passagers, en deux fois plus de temps, il est vrai. Enfin, une capacité limitée à cent places et un rayon d’action à 6500 kilomètres ce qui, par exemple, interdit de relier Rome ou Francfort à New York d’un seul coup d’aile ont refroidi les éventuels clients, peut-être également influencés, dans le même temps, par les campagnes écologiques. Alors, fallait-il faire le Concorde ? Au moment où les Etats-Unis, sans parler du Japon se lançaient, avec de gros moyens financiers, dans la course à l’avion supersonique de deuxième génération, l’acquis d l’Europe en ce domaine constitue encore un bon atout. A condition qu’il y ait d’abord la volonté politique, on put espérer qu’elle pourra faire bonne figure dans cette compétition.
2 mars 1970 : À l’instigation du premier ministre Ian Smith, la Rhodésie proclame unilatéralement son indépendance.
2 mars 1973 : Klaus Barbie, ex-chef de la Gestapo à Lyon, est incarcéré en Bolivie pour sa propre protection, disent les autorités.
2 mars 1973 : Un commando du Septembre noir exécute deux Américains et un Belge dans le sillage de la prise d’otages de Khartoum, au Soudan.
2 mars 1977 : En Libye, Mouammar Kadhafi fait proclamer par le Congrès général du peuple l’« avènement du pouvoir du peuple » et l’instauration de la « démocratie directe », les « masses populaires » étant désormais censées exercer le pouvoir sans intermédiaires. La République arabe libyenne est rebaptisée Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste.
2 mars 1986 : Téhéran accuse des avions irakiens d’avoir lâché des bombes chimiques sur la localité kurde de Baneh, dans le nord-est de l’Iran, provoquant de nombreuses victimes parmi la population civile.
2 mars 1995 : Les soldats américains, italiens et des casques bleus des Nations unies se retirent de la Somalie, après une intervention de deux ans qui a coûté la vie à 100 d’entre eux.
Voir aussi:

Tout ce qui touche à la guerre est une gifle au bon sens. (Herman Melville, écrivain américain, né en 1819 et décédé en 1891). Illustration : Megan Jorgensen.
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