Ligne du temps : 2 juin
C’est passé un 2 juin au cours du XXe siècle sur la planète Terre
Ligne du temps : 2 juin 1905 : Le roi d’Espagne échappe aux bombes des anarchistes. Le roi d’Espagne Alphonse XIII et le Président de la République française, M. Loubet, ont failli être victimes d’un audacieux attentat la nuit dernière, le 2 juin 1905. Ils revenaient d’une soirée de gala à l’Opéra, lorsque, à l’entrée du Carrousel, une bombe éclata tout près de leur carrosse. Le projectile, lancé avec trop de vigueur, dépassa le but et passa par-dessus la tête des deux augustes personnages. L’explosion fut si formidable que les fils électriques furent brûlés.
La panique s’empara de la foule qui encombrait l’avenue et qui venait de saluer le roi d’Espagne d’acclamations enthousiastes. Le roi et le président conservèrent leur sang-froid. Alphonse était un peu pâle, mais pas autrement ému. C’est la quatrième fois qu’il échappe ainsi miraculeusement à la mort. « Je ne crains, dit-il, que la peine de ma mort causerait à ma mère ». Cinq personnes ont été blessées, un cheval tué et six autres blessés. Un enfant a reçu un éclat de la bombe dans l’œil et il perdra la vue. M. Mouquin, chef du service secret, dit que l’auteur du crime est connu que la police est en possession de tous les détails au complet.
Il dit avoir une preuve certaine que c’est un des anarchistes qui ont échappé aux arrestations du 26 mai 1905. Ses complices, arrêtés alors, sont encore à la sûreté. Ce sont les nommés Vallina, Navarro et Palacios, anarchistes espagnols bien connus et un nommé Harvey, anarchiste anglais.
2 juin 1941 :
Loug Gehrig, l’homme de fer du baseball, meurt à l’âge de 38 ans. Le fameux joueur des Yankees succombe à la maladie mystérieuse qui le minait depuis deux ans. Le grand, solide et bel athlète qui pendant quatorze ans fut le symbole de la résistance et de l’endurance au premier but de l’équipe des Yankees, a succombé hier soir à une maladie très rare et incurable qui le minait depuis deux ans. Ce mal causait le durcissement du fluide cérébral et la contraction des muscles. Il est décédé à sa demeure du Bronx. Sa mort est survenue 17 jours après qu’il eût 38 ans.
Elle met fin à une lutte aussi courageuse qu’il fit contre la mort que celle qu’il avait l’habitude de faire sur le losange. Il combattait jusqu’à la fin. Lorsqu’il perdit connaissance pour tomber dans le coma hier, il ne sut même pas qu’il était battu et voué à sa mort. Mais les gens de son entourage savaient qu’il n’avait plus la moindre chance d’en réchapper. Ses intimes et les membres de sa famille étaient à son chevet lorsqu’il rendit le dernier soupir. La place de Lou Gehrig dans la galerie des immortels fut assurée il y a un an, un peu après qu’il se fut retiré volontairement de l’équipe des Yankees, le 2 mai 1939, à Détroit, et eut établi un record de 2,130 parties consécutives. Il joua 38 parties de séries mondiales et de nombreuses joutes d’exhibition.
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Ses débuts : Il commença à se mettre en vedette le premier juin 1925, alors qu’il fut envoyé au marbre comme frappeur d’occasion. Le lendemain, il remplaçait Wally Pipp au 1er sac et pendant 14 ans. Par la suite, il ne manqua pas une partie. Deux fois, il fut choisi comme le joueur le plus utile de la ligue Américaine. Il en fut le premier frappeur en 1934 avec une moyenne au bâton de 0.363. Gehrig avait établi un recorde des ligues majeures pour avoir fait compter plus de 100 points par année pendant 33 ans consécutifs. Établit un autre record lorsqu’il fit compter 134 points en 1931. Frappa 23 fois des home runs au moment où les buts étaient remplis et un jour, il frappa quatre home runs dans la même partie. Ces records n’ont jamais été égalés.
La maladie qui emporta Gehrig était connue sous le nom de sclérose latérale amyothopique. On ne sut jamais comment il avait pu la contracter. Il se peut toutefois qu’il ait commencé à se ressentir de ce mal vers 1938, alors que sa moyenne tomba en dessus de .300 pour la première fois en 13 ans. Ce n’est qu’un an plus tard lorsqu’il alla à la clinique Mayo qu’il apprit que son état physique était précaire. C’est alors qu’on lui dit qu’il ne pourrait jamais plus jouer au baseball et qu’on devrait lui donner une piqûre tous les jours dans l’épine dorsale.
2 juin 1946 :
À l’occasion d’un référendum, les Italiens rejettent majoritairement la monarchie et optent pour la république.
1952 :
Le décret condamnant l’œuvre d’André Gide et mettant à l’index ses ouvrages est un texte bref et latin dans lequel on explique que la décision à été prise à l’unanimité des cardinaux membres de la congrégation du Saint-Office et qu’elle a été approuvée et confirmée par le Pape.
2 juin 1953 :
Le couronnement de la reine Elizabeth II d’Angleterre.
1966 :
Surveyor atterrit sur la Lune. L’engin s’est posé en douceur après 63 heures de vol. Pasadena – À leur première tentative, les États-Unis ont réussi, la nuit dernière à faire atterrir en douceur sur la Lune la sonde spatiale Surveyor. L’engin s’est posé sur la Lune le 2 juin 1966, à 2 heures 17 du matin). Les premières photographies transmises à la Terre par une camera de télévision qui équipe Surveyor 1 indiquent clairement que le sol lunaire, dans la région de la Mer des Tempêtes tout au moins, est assez dur pour permettre à l’homme de s’y poser.
Ce spectaculaire succès pave la voie au programme Apollo d’exploration lunaire. Le système de freinage dont était l’équipe le Surveyor est le même qui est prévu pour les cabines Apollo. Ces navires spatiaux doivent, selon les espoirs des États-Unis, transporter les premiers lunautes américains d’ici 1969 ou 1970. Les pieds du Surveyor se sont fermement ancrés sur la surface lunaire, indiquant les premières photos, et la région où l’engin s’est posé en douceur est relativement plate. La surface semble criblée toutefois de petits trous causés probablement par des météorites qui se sont abattus sur la Lune. C’est au milieu d’applaudissements et de cris de joie des employés du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie, que la sonde lunaire est arrivée au but.
Responsable du téléguidage de l’engin, le JPL peut se vanter d’avoir réussi une expérience qui est un modèle de précision. Transmis sur 200 lignes, les premiers clichés, un peu flous, montrent le Surveyor lui—même. Ce dernier ne semble pas avoir subi de dégâts à la suite de son atterrissage (alunisage, plutôt).
2 juin 1970 :
Mort du coureur automobile Bruce McLaren lors d’un accident survenu pendant les essais, sur le circuit de Goodwood.
1979 :
Le pape Jean-Paul II entreprend une visite de neuf jours dans son pays d’origine, la Pologne.
2 juin 1993 :
Fort sentiment antiroyaliste en Angleterre. La reine Elizabeth II célèbre aujourd’hui le 40e anniversaire de son couronnement, mais un nombre croissant de ses fidèles sujets souhaite que ce soit le dernier. Le sentiment antimonarchiste fait en effet des émules et le débat sur l’avenir de la famille royale n’a jamais été aussi intense dans les pubs, la presse et les palais. Pour la première fois depuis 1936, année du choc provoqué par l’abdication du roi Edward VIII, certains évoquent même le sujet jusqu’alors tabou de l’abolition de cette monarchie vieille de 1100 ans au profit d’un régime présidentiel. L’institut de sondage Gallop, sentant le vent tourner, a demandé en décembre dernier aux Britanniques s’ils restaient favorables à la monarchie. Sur les 10000 personnes interrogées, 24% ont répondu oui, 69% non et 6% seulement n’ont pas émis d’opinion. Autre question largement débattue : le prince Charles montera-t-il un jour sur le trône ?
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