L’Indochine : la paix est conclue

Indochine, finalement la paix conclue et la vie revient à la normale.

Épisode de l’histoire de l’Indochine. Le 20 juillet 1954, la signature des accords sur le futur du Vietnam a lieu.

Genève – aux dernières nouvelles, la vingt-quatrième et dernière séance de la conférence d’Indochine, pour la signature des accords de trêve et de leurs annexes doit avoir lieu à 8 heures GMT, l’après-midi du 20 juillet 1954, à la grande salle des conseils du palais des Nations. À 6 heures 45 GMT, M. Pham Van Dong, qui avait eu une dernière entrevue avec m. Pierre Mendès-France, a rejoint la résidence de Vietminh. Le président du conseil français a alors reçu M. Tran Van Do, ministre des Affaires étrangères du Vietnam. Il devait ensuite recevoir MM. Molotov et Eden pour mettre la dernière main aux textes déjà corrigés par les experts sur les indications des ministres.

Mais aussitôt après la deuxième réunion des Quatre : Mendès-France, Molotov, Eden, Pham Van Dong, terminée à 4 heures GMT, on apprenait que tous les problèmes de fond étaient résolus, du moins pour le Vietnam. 1) Les élections devront avoir lieu entre le 20 juillet 1955 et le 20 juillet 1956. La date sera précisée après consultation entre Vietnam et Vietminh. 2) La ligne de partage du Vietminh est fixée le long de la rivière Song Ben Häi, une douzaine de milles au nord de la route coloniale no 9, qui assure au Laos un accès ver la mer. 3) Le délai pour que les forces des deux côtés rejoignent les zones de regroupement aurait été fixé à 300 jours. Les experts devaient réviser les textes relatifs au Cambodge et au Laos avant la troisième réunion des quatre.

Histoire de l’Indochine…

Les commissions militaires pour le Vietnam, le Cambodge et le Laos ont tenu leur troisième réunion depuis après-midi, le 19 juillet 1954. La protestation du Vietnam. La délégation de l’État du Vietnam a fait parvenir, cet après-midi, aux trois autres délégations participant à la conférence sur l’Indochine, une nouvelle déclarant qu’elle ne peut souscrire à la ligne de démarcation, abandonnant au Vietminh tout le nord du pays.

Elle demande la prise des mesures pour la protection des populations non communistes du Vietnam. D’ailleurs, elle demande que l’État du Vietnam jouisse du droit d’assurer sa défense. Notamment d’importer des armes. La délégation de l’État du Vietnam fait remarquer que les projets français, soviétique et vietminh admettent tous le principe d’un partage du Vietnam en deux zones. Ainsi tout le nord Vietnam devant être abandonné au Vietminh. Quoique ce partage ne soit que provisoire en théorie. Il ne manquerait pas de produire au Vietnam les mêmes effets qu’en Allemagne, en Autriche, en Corée. Il n’apporterait pas la paix recherchée. En fait, blessant profondément le sentiment national du peuple vietnamien, il provoquerait des troubles dans tout le pays.

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