
Province de l’île-du-Prince-Édouard
La capitale de l’IPE est Charlottetown. En 1864, l’Île-du-Prince-Édouard a accueilli la conférence qui a mené aux Articles de Confédération et à la création du Canada en 1867. Néanmoins, l’Î.-P.-É. n’est entrée dans la confédération canadienne qu’en 1873. Elle fait partie avec Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse de la Région de l’Atlantique. Elle est située entre le Nouveau-Brunswick à l’ouest et la Nouvelle Écosse à l’est. On appelle traditionnellement les Maritimes : le Nouveau-Brunswick, l’IPE et la Nouvelle-Écosse. À l’inverse des deux autres provinces maritimes, le relief est plat ou légèrement vallonné, quelques forêts subsistent mais on trouve de nombreuses terres cultivées. On appelle d’ailleurs l’IPE, l’île de la pomme de terre, le tubercule a son musée, le Musée de la pomme de terre, dans la ville d’O’Leary.
Mais on peut aussi l’appeler, avec Lucy Maud Montgomery dans Anne of the Green Gables (Anne… La maison aux pignons verts), une terre » d’émeraudes, de rubis et de saphirs « . Cette description faisant référence à ses champs d’émeraude, ses routes de terre rouge et sa mer de saphir. Le littoral se caractérise par des falaises de grès rouge. L’économie de la Nouvelle-Écosse repose sur la pêche et l’agriculture. Ses pommes de terre et ses fruits se vendent dans tout le Canada. L’industrie alimentaire joue donc un rôle important dans l’économie de la région. L’industrie du tourisme est également développée (notamment avec les amateurs du célèbre roman de Lucy Maud Montgomery), l’île est aussi courue pour ses terrains de golf. Ses villes principales sont : Alberton, Borden-Carleton, Georgetown, Kensington, Montague, Souris, Cavendish et Summerside. L’IPE compte 139000 Prince-Édouardiens. Les Micmacs sont les Premières Nations de cette province. Le pont de la Confédération relie l’île au continent. Un traversier relie l’île à la Nouvelle-Écosse et un autre aux Îles-de-la-Madeleine du Québec.
L’île est connue en micmac sous le nom d’Abegweit. En tant que partie de la Nouvelle-France, elle s’appelait l’île Saint-Jean. En passant de la France au Royaume-Uni en 1759, les Britanniques l’ont renommée l’île du Prince-Édouard en 1798 pour la distinguer d’autres Saint-Jean dans la zone atlantique, tels Saint-Jean (ou Saint-John, au Nouveau-Brunswick) et Saint-Jean (capitale de Terre-Neuve-et-Labrador). Elle a été nommée en l’honneur du fils du roi Georges III, le prince Édouard (Edward Augustus, duc de Kent et de Strathearn 1767 – 1820), qui commandait alors les troupes à Halifax. Le nom anglais de la province est Prince Edward Island (ou PEI). Ce sont les Écossais qui sont à l’origine du peuplement de l’Île, d’ailleurs, en écossais, son nom est Eilean a’ Phrionnsa (Île du Prince) ou Eilean Eòin (Île de Jean), en référence à l’ancien nom français. Selon les règles de la typographie, on écrit île du Prince-Édouard pour l’île, et Île-du-Prince-Édouard pour la province. Devise : Parva sub ingenti (Les petits sous la protection des grands), tirée des Géorgiques de Virgile. Superficie par rapport au reste du Canada : 0,1%.
Charlottetown, son histoire et ses attraits
La ville est née en 1768 près de Port La Joye, une ancienne colonie française abandonnée à l’époque du Grand Dérangement. La ville a été appelée “Charlotte Town” en l’honneur de la reine Charlotte (1744-1818), épouse du roi George III. Charlottetown est constituée en ville en 1855. Elle possède le quadrillage caractéristique des villes coloniales anglaises. De Victoria Park, on a une très belle vue sur le Fort Amherst, qui fut érigé à 40 km à l’est pour protéger les abords du port.
Attraits de Charlottetown
Parmi les édifices anciens, citons entre autres :
- La résidence du gouverneur est un édifice de style néoclassique dessiné par l’architecte Isaac Smith (1795-1871).
- Beaconfield est une luxueuse demeure bâtie en 1877 pour un riche constructeur de navires, c’est aujourd’hui le siège de la Fondation du patrimoine de l’île du Prince-Édouard. Il y a d’autres bâtiments du XIXe siècle autour de la basilique st.Dunstan et sur Great George Street qui relie le port à la place du Centre-ville .
- La Province House National Historic Site, bâtie en 1848 par Isaac Smith, c’est entre ses murs où siège l’Assemblée provinciale qu’eut lieu la première conférence préparatoire à la création de la Confédération.
Ardgowan est un lieu historique national, car c’est l’ancienne demeure de William Pope, un des pères de la Confédération. - Le Confederation Centre of Arts construit en 1964 abrite une bibliothèque, une galerie d’art, un musée et un théâtre. On peut y assister l’été à la comédie musicale tirée du livre de Lucy Maud Montgomery, Anne… la maison aux pignons verts.
Pour les amateurs de l’écrivaine, un pèlerinage s’impose dans ces lieux :
- Lucy Maud Montgomery Birthplace (fermé oct-mai) : sa maison natale, située à New London, des objets personnels de l’écrivaine y sont exposés.
- Lucy Maud Montgomery Heritage Museum: la ferme où elle fut élevée par ses grands-parents.
- La maison de son oncle et de sa tante est devenu le Anne of Green Gables Museum, à Silverbush.
- À Cavendish, on verra la fameuse maison aux pignons verts construite en 1830 qui servit de décor au roman. C’est la maison des cousins de l’écrivaine.
- Si on préfère la nature aux musée, Le parc national de l’IPE vous attend. Son entrée se trouve à Cavendish. Il se caractérise par ses falaises de grès rouges, ses lagunes et des marécages reliés par des passerelles flottantes et des sentiers. On peut y voir des espèces locales d’oies et de canards. Cavendish Beach est une des plages les plus fréquentées.
- Dans le village de Miscouche, notons un curieux petit musée à ne pas manquer, le “ Canada’s only Potato Museum ” (fermé oct-mai), ainsi que le Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard.
- À proximité, on pourra visiter le Village historique d’Orwell Corners.
Ville d’Alberton
La ville d’Alberton se trouve dans la province canadienne de l’Île-du-Prince-Édouard. Située à l’ouest de l’île, cette petite ville regroupe 1100 habitants sur un territoire de 4 kilomètres carrés. L’emplacement du futur village d’Alberton fut décrit pour la première fois en 1534 par Jacques Cartier lors de son premier voyage au Canada.
Des Acadiens y vécurent au XVIIe et au XVIIIe siècles, puis, après la victoire des Britanniques, ces terres ont été divisées en cantons et un village du nom de Lewis Town y fut fondé en 1788. Au cours du XIXe siècle, le village s’est développé grâce à son chantier de construction navale et au commerce du charbon.
C’est le 27 juin 1862 que la localité change de nom et est nommée en l’honneur d’Albert Edward, prince de Galles, qui deviendra plus tard le roi Édouard VII.
À partir de la fin du XIXe siècle, Alberton fut le centre du commerce mondial des peaux de renard argenté, qui faisaient fureur à l’époque. On y crée des fermes d’élevage de renard argenté qui contribuent au développement de la ville, et ce jusque dans les années 30, qui voient s’achever l’engouement pour la peau de ce charmant animal..
Aujourd’hui, Alberton est principalement une communauté de pêcheurs. On y trouve également des fermes agricoles et de nombreux résidents de la ville travaillent dans le domaine des services.
Trois parcs provinciaux de l’Île du Prince-Edouard se trouvent à proximité, soit le parc provincial de Mill River, le parc provincial de Bloomfield et le parc provincial Jacques Cartier. Le sentier de la Confédération, emprunté par les marcheurs et par les cyclistes en été, et qui devient une piste de ski de fond en hiver, traverse le territoire d’Alberton.
Notons finalement qu’Alberton constitue une destination de pêche récréative très populaire. Effectivement, on trouve de multiples poissons dans les nombreux étangs de la région tels que Gallant’s Pond, Arsenault’s Pond, Blanchard’s Pond, Gordon’s Pond, Warren’s Pond, Black Pond, Leard’s Pond, et bien d’autres “ ponds ” encore.
En février, on célèbre à Alberton le Carnaval d’Hiver.
Ville de Borden-Carleton
Borden-Carleton est une petite ville de la province de l’Île-du-Prince-Édouard située sur les rives du détroit de Northumberland, à environ 57 kilomètres de Charlottetown. La ville regroupe environ 800 résidents.
C’est dans les années 1820 que les premiers colons, venus d’Écosse, s’installent sur la pointe de Carleton. Pendant près d’un siècle, la principale occupation des habitants du village est la pêche, suivie par l’agriculture. Mais en 1914, avec la construction du chemin de fer, la localité est choisie comme emplacement pour un terminal de ferry qui reliera l’île au continent. C’était le point le plus oriental du chemin de fer Transcanadien, et ce fut le début de l’essor de Carleton.
Notons cependant qu’en 1851, un premier câble sous-marin a traversé le détroit à partir de Carleton pour relier l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.
En 1919, la localité est élevée en ville et est baptisée Borden en l’honneur du premier ministre du Canada de l’époque, sir Robert Borden. Le village de pêcheurs et d’agriculteurs de Carleton se sépare de la ville et existe pendant des décennies en tant que municipalité indépendante. En 1995, Borden, Carleton et le hameau de Carleton Siding décident de se rassembler pour former l’actuelle ville de Borden-Carleton.
En 1997, avec l’ouverture à Borden-Carleton du Pont de la Confédération, le plus long du Canada, les résidents se rendent compte des avantages économiques de l’entreprise pour la ville. Aujourd’hui, le tourisme est en plein essor, de même que les services aux voyageurs qui quittent le continent ou qui arrivent sur l’Île du Prince-Édouard.
Village de Miscouche
Une des localités les plus connues de la province de l’Île-du-Prince-Édouard est le petit village de Miscouche, qui ne regroupe que 750 résidents. Effectivement, c’est à Miscouche qu’en 1884, lors de la 2e Convention nationale acadienne, cinq mille représentants du peuple acadien ont choisi les symboles de l’Acadie, soit le drapeau acadien, son hymne et sa devise.
Le village se situe à environ 10 kilomètres de la ville de Summerside. Son nom vient de la langue micmac, signifiant «petite île herbeuse».
La communauté est un centre de services pour une dizaine de villages des environs, tels que Belmont, Saint-Nicolas, Linkletter, Grand River et quelques autres.
Localisé dans la région d’Evangeline, territoire avec une forte présence francophone, près de 15% des familles de Miscouche parlent le français.
Parmi les attraits touristiques et historiques de Miscouche, on peut citer l’église catholique de Saint-John, datée de 1892 et qui est une des plus anciennes églises en bois de l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi que le Musée acadien.
Ville de Montague
La ville de Montague, située sur la rivière du même nom, fait partie du comté de Kings, dans la province de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle se trouve à environ 45 kilomètres de Charlottetown et à 15 kilomètres de Georgetown.
Montague, fondée en 1732, est l’une des plus anciennes communautés de la province. La ville regroupe environ 2 mille résidents. Son nom rappelle Sir George Brudenelle, 4e duc de Cardigan et 1er duc de Montagu. Il fut le gouverneur de la Nouvelle-Écosse à l’époque de l’arpentage de l’île du Prince Édouard.
La ville est souvent appelée The Beautiful (la Belle), ce qui témoigne de la splendeur de ces lieux où l’on trouve quelques-uns des plus beaux paysages de l’île. Ses rues plantées d’arbres sont bordées par de pittoresques maisons anciennes.
La ville constitue le centre de services à la population du comté. On y trouve deux grandes chaînes commerciales et de multiples commerces et installations sportives, ainsi que des restaurants et des hôtels.
Ville de Souris
Il existe deux villes portant le nom de Souris au Canada. L’une est située dans la province de l’Île-du-Prince-Édouard et l’autre dans la province du Manitoba.
La ville de Souris de l’Île-du-Prince-Édouard a été fondée en 1727. C’est une petite ville portuaire de moins de 1300 habitants, située dans le comté de Kings, au nord-est de l’île.
On y trouve de superbes plages de sable longeant des eaux cristallines, ainsi que de douces collines qui invitent à la promenade.
Les premiers résidents de Souris furent des Acadiens. Ils ont longtemps souffert des attaques de souris qui détruisaient leurs réserves de nourriture. Peu rancuniers, ils ont décidé d’appeler leur village en l’honneur de ce petit rongeur gourmand.
Aujourd’hui, les sources de revenus de la ville de Souris sont la pêche, le tourisme et l’agriculture.
Cette localité, outre le fait de faire fantasmer tous les chats de la côte est, attire aussi de nombreux visiteurs bipèdes. Parmi les attraits touristiques de la ville, on peut citer évidemment la plage sablonneuse de Souris, les bâtiments historiques Matthew et McLean, situés sur la rue Main, au cœur de la ville, et le Centre d’Information culturelle où on peut apprendre beaucoup de chose sur l’histoire de la ville, ainsi que sur les restaurants, hôtels et fêtes à venir. On peut aussi y acheter de beaux kilts et sweaters.
La ville de Souris est reliée aux Îles-de-la-Madeleine par un service de traversier.
Locomotive 1762
Cet engin est installé depuis 1990 dans la gare historique de la ville de Kensington. La locomotive 1762 est équipée d’un moteur diesel qui propulsait le premier train de l’Île-du-Prince-Édouard. On la conserve dans le site de la gare pour rappeler ces temps où le chemin de fer avait une influence considérable sur l’économie de la province.
La locomotive 1762, fabriquée à Montréal pour le Canadian National en 1960, fut utilisée d’abord dans la province du Québec. Ensuite, elle fut transférée à Moncton, au Nouveau-Brunswick, puis dans l’Île-du-Prince-Édouard. Elle fut retirée des opérations en 1986, après 26 ans de bons et loyaux services. L’année suivante, M. Lowelle Huestis en fait l’acquisition pour l’installer à Kensington.
Aujourd’hui, la plus grande partie du trajet de l’ancienne voie ferrée de l’île a été converti et constitue désormais le magnifique Sentier de la Confédération de l’Île-du-Prince-Édouard.
Musée militaire de Kensington
Le Musée des Vétérans Militaires de Kensington (Kensington Veterans Memorial Military Museum) constitue l’un des principaux attraits de la ville. Ce musée est une succursale du Musée canadien de la Guerre, situé à Ottawa. Il s’agit du seul musée sur l’histoire militaire dans tout le Canada atlantique.
Le Musée militaire de Kensington contient un grand nombre d’objets témoignant de la guerre des Boers, de la Première et de la Seconde guerre mondiale et de la guerre de Corée. On y voit des décorations, des uniformes et des armements. Des cartes reconstituent les batailles menées par les Forces armées canadiennes.
Le musée se trouve à côté du siège de la Légion Canadienne Royale de Kensington. Il est ouvert tous les jours en été. Pendant les autres saisons, il faut réserver avant de venir.

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