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Francophonie au Yukon

Francophonie au Yukon

Présence francophone au Yukon

Histoire de la présence francophone

Pour des raisons historiques, la présence francophone au Yukon s’est développée par vagues successives et non par enracinement de familles.

Le territoire du Yukon tire son nom du fleuve du même nome qui se jette dans la mer de Béring après avoir traversé l’Alaska. Le Yukon est le principal cours d’eau de ce vaste territoire et la majeure partie de celui-ci se situe sur son bassin versant. En fait, le mot « Yukon » signifie « grande rivière » en gwich’in. Notons également que la dernière version de la loi sur le Yukon, adoptée en 2003, confirme l’emploi par le gouvernement fédéral du Canada du nom « Yukon » plutôt que « territoire du Yukon ».

Le Yukon fait 530 000 kilomètres carrés. Il faisait partie des Territoires-du-Nord-Ouest jusqu’en 1898, date de la signature de l’Acte du Territoire du Yukon. C’est le navigateur Franklin qui atteint le premier le Yukon en 1826 avec un équipage dont plusieurs membres parlent français.

La compagnie de la Baie d’Hudson a joué un rôle dans le développement de la province, au cours du XIXe siècle, elle créée dans tout le nord-ouest des postes de traite. Faisant transiter ses fourrures par Montréal, pendant un certain temps, la compagnie fait apprendre le français à ses employés.

Vers 1870, c’est la fièvre de l’or qui attire les francophones. Un camp minier s’installe à Fortymile River, à environ 80 km de Dawson. François Mercier, un agent de la Compagnie de la baie d’Hudson fonde Fort Reliance, premier comptoir de la région du Klondike.

Les chercheurs d’or venaient d’Europe, des États-Unis et de l’est du canada. Entre 1898 et 1900, date de la ruée vers l’or, Dawson City comptait plus de 35000 personnes. Les Canadiens français représentaient une forte proportion parmi les chercheurs d’or.

Dans les listes des chercheurs d’or, on trouve des Acadiens, des Franco-Ontariens ainsi que des francophones de l’ouest du pays. En 1901, quand Dawson se vide de ses habitants et atteint 9000 personnes, le quart est constitué de francophones. Les hôteliers, les commerçants, les religieuses et les oblats ont maintenu une présence francophone continue au cours de temps.

La construction de la route de l’Alaska dans les années 1940, reliant Dawson Creek (Colombie-Britannique) à Fairbanks (Alaska) en passant par Whitehorse a constitué aussi un pôle d’attraction.

La toponymie a gardé la mémoire francophone dans de nombreux noms de ruisseaux : Béliveau, Boucher, Cyr, Daoust, Lépine…

Les francophones sont concentrés à Whitehorse, Faro et Dawson.

Espace linguistique des franco-yukonnais

De nos jours, environ 35 000 habitants dont plus ou moins 1100 francophones occupent le Yukon. La ville de Whitehorse nommée capitale en 1951 rassemble la majorité des francophones du Yukon (on y compte 900 francophones environ). Parmi les francophones de Whitehorse, on notera également que de nombreux anglophones ont choisi d’apprendre le français en immersion. Les autochtones sont environ 6000 appartenant essentiellement à la famille athapascane.

Ressources en français sur le Yukon

Voici quelques ressources en français sur le Yukon et la francophonie : Association franco-yukonnaise et son café-rencontre, la presse en français : L’Aurore boréale. Les Festivals francophones : La Francofête, le  Carnaval Rendez-vous, le Gala de la francophonie du Yukon, qui se tient en novembre.

La nostalgie que nous avons des pays que nous ne connaissons pas n’est peut-être que le souvenir de régions parcourues en des voyages antérieurs à cette vie. (Jules Renard. Journal de Jules Renard 1887-1892.). Photographie par Megan Jorgensen.
La nostalgie que nous avons des pays que nous ne connaissons pas n’est peut-être que le souvenir de régions parcourues en des voyages antérieurs à cette vie. (Jules Renard. Journal de Jules Renard 1887-1892.) Photographie par Megan Jorgensen.

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