
Le français en Ontario
En Ontario résident plus de 550 mille francophones qu’on appelle Franco-ontariens. C’est la plus grande communauté francophone canadienne au Canada (après le Québec).
Cependant, les francophones ne représentent que 3 à 4 % de la population de la province. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, plus de 33 % des habitants sont des francophones.
Il faut préciser qu’en Ontario, le nombre réel des gens qui parlent le français tous les jours ou presque est de seulement 350 000 personnes.
Les francophones sont concentrés dans les zones qui se trouvent à proximité du Québec, le long de la rivière des Outaouais et dans le nord-est ontarien.
Dans le comté ontarien de Prescott-Russell à côté du Québec, les Francophones composent environ 65% de la population.
En Ontario, la communauté francophone a le droit à l’enseignement en français dans les écoles primaires et secondaires.
Il y a également quatre universités où l’on enseigne en français :
- L’Université d’Ottawa,
- L’Université Saint-Paul à Ottawa,
- L’Université Laurentienne à Sudbury,
- Le Collège militaire royal du Canada à Kingston.
L’Hôpital Montfort est l’unique hôpital francophone (bilingue) de la Région d’Ottawa.
Le français est aussi enseigné dans les écoles anglophones, permettant à certains Ontariens de comprendre, de lire et de parler en français ce qui constitue un effort louable.
Histoire de la francophonie en Ontario
Avant le 19e siècle, la présence française en Ontario est limitée à quelques forts. Entre 1663 et 1713, sont construits Fort Cataracoui (Kingston), Fort Niagara (à l’entrée du lac Ontario), Fort Saint-Joseph (à la sortie du lac Huron), Fort Rouillé (Toronto en 1720), etc. Après la guerre de Sept Ans, 1756-1763, le conflit anglo-français met fin au trafic de fourrure, et les forts se vident de leurs militaires.
Bien qu’ils sont les premiers à explorer le territoire ontarien, les francophones n’y reviendront en nombre important qu’au 19e siècle. En 1851, la population de l’Ontario, un million de personnes environ, est concentrée dans le centre et le sud de la province. Sur ce chiffre, à peine plus de 25 000 sont d’origine française.
Vers le milieu du 19e siècle, les Québécois commencent à s’y installer en grand nombre. L’exploitation forestière les attire vers l’est, de Cornwall à Ottawa. En 1840, la région devient partie du plan de colonisation du Canada français. Les francophones s’installent dans les comtés de Prescott et de Russell pour travailler dans les scieries ; dans les comtés de Glengarry et de Stormont pour être agriculteurs ou encore ouvriers dans les manufactures de Cornwall. Vers 1850, ils se concentrent aussi à Ottawa. Dans la seconde moitié du 19e, ils s’installent plus au nord vers North Bay, Sudbury et Sault-Sainte-Marie, suivant la construction du chemin de fer.
Dans le Centre et le sud, les comtés d’Essex et de Kent ainsi que la région de Penetanguishene-Lafontaine sont également très francophones à l’origine. Puis la zone de Toronto attire à son tour les francophones. Plus de la moitié des franco-ontariens se concentrent dans Ottawa, Sudbury et Toronto ou leur périphérie. Les franco-ontariens sont dispersés dans 3 régions le centre-sud, l’est et le nord. Cette dispersion rend plus difficile un sentiment d’appartenance.
Villes francophones : Ottawa, Sudbury, Toronto, Alexandria, Cornwall, Hearst, Pembroke, Kingston, Toronto, Hamilton, Welland, London, Windsor et le long de la baie georgienne.
Zones francophones : zone frontalière du Québec, Cochrane (nord), Prescott et Russell (sud), le Timiskaming, le Nippissing, le Grand Sudbury, Stormont, Dundas, Glengarry au sud-est d’Ottawa.
La province n’est pas officiellement bilingue mais la loi 8 qui date de 1986 garantit au public de recevoir des services gouvernementaux en français dans des régions désignées (c’est-à-dire où les francophones représentent au moins 10% de la population ou dans des centres urbains où la population est de plus de 5000 personnes).
Espace linguistique des Franco-Ontariens
En 2006, la communauté franco-ontarienne avait 578 040 sujets dont le français était la première langue officielle parlée et qui formaient 4,8 % de la population. Bien que la plus vaste concentration de Franco-ontariens soit dans l’est de la province, c’est-à-dire dans la région d’Ottawa, ils constituent aussi une majorité dans les Comtés unis de Prescott et Russell (67,5 %). Le deuxième plus important contingent de francophones vit dans la région du nord-est (la grande région de Sudbury, Cochrane, Nipissing et Timiskaming), suivi du centre de l’Ontario (surtout Toronto, la péninsule de Niagara et Hamilton).
La langue française est présente en Ontario depuis près de 350 ans. Les premiers francophones qui se sont installés dans le territoire de l’Ontario furent les missionnaires qui établirent la mission de Sainte-Marie-aux-Pays-des-Hurons en 1639. La communauté francophone de l’Ontario compose la communauté francophone la plus nombreuse au Canada après celle du Québec. En Ontario, le français jouit du statut de langue officielle devant les tribunaux, dans l’éducation et à l’Assemblée législative.
Le drapeau franco-ontarien fut dévoilé pour la première fois le 25 septembre 1975 à l’Université de Sudbury. Depuis ce temps-là, la communauté francophone de l’Ontario l’utilise de façon soutenue comme emblème.
Il y a quatre universités où l’on enseigne en français : l’Université d’Ottawa, l’Université Saint-Paul à Ottawa, l’Université Laurentienne à Sudbury, le Collège militaire royal du Canada à Kingston.
Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), créé en 1958, est un centre de recherche, rattaché à la Faculté des arts, dont l’objectif est de susciter et de développer la recherche pluridisciplinaire sur la culture et la société canadiennes-françaises.
Étant donné l’origine surtout québécoise des franco-ontariens, on trouve peu de différences qui distinguent leur parler de celui des québécois.
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Chutes de Niagara. Photo : © Nadia Fetisova.
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