
Éboulement catastrophique à Niagara
Pertes évaluées à $100 millions
Niagara Falls. New York. Un administrateur de Niagara Mohawk Corporation a calculé que l’éboulement qui a ravagé hier, le 7 juin 1956, une grande centrale de la rivière Niagara a causé les dommages d’environ cent millions de dollars. Cette centrale est située à environ un demi-mille en aval des chutes Niagara.
Ce porte-parole, M. Charles J. Wick, a ajouté que la section qui reste est en très mauvaise condition. L’eau d’un canal et d’un tunnel utilisée précédemment pour alimenter les génératrices traverse la section qui reste et atteint une profondeur de 10 pieds au-dessus du parquet. Il se peut que cette partie soit complètement ruinée.
M. Wick a dit que sa compagnie entreprendra immédiatement d’arrêter l’eau qui coule dans le canal hydraulique et le tunnel.
En outre, Niagara Mohawk a demandé à l’État de New York d’envoyer des géologues examiner le mur pour déterminer exactement la cause de l’éboulement.
La section restée debout de l’énorme centrale Schoelkopf est exposée à un double danger aujourd’hui. On craint qu’elle ne soit ruinée par un autre glissement de terrain ou qu’elle ne subisse l’effet ultime des chutes de roc qui ont ruiné, hier, les deux tiers de cette usine électrique.
Les autorités craignent que d’autres glissements ne se produisent car un « terminus » situé au sommet de la falaise a été miné par les éboulements d’hier. M. Wicks (ou Wick?) a ajouté que les deux sections complètement ravagées ont coûté $36, 000, 000 lorsqu’elles furent construites il y a plus de trente ans.
On n’a pas évalué l’importance de la chute de roc mais le secteur arraché au mur de la gorge a plus de 500 pieds de largueur et le poids des pierres se chiffrait probablement par plusieurs milliers de tonnes.
Plus d’une quarantaine des employés de la Niagara Mohawk Power Corporation se sont enfuis le long de la grève escarpée au moment où deux ou trois sections de la centrale culbutaient derrière eux dans les rapides vertigineux.
En un clin d’œil, l’eau a anéanti cet établissement qui pouvait produire 360,000 kilowatts.
L’un des employés, M. Richard A. Draper, un machiniste de 28 ans, de Lewiston, New York, a été enseveli sous des tonnes de roc et d’autres débris. Deux compagnons l’ont vu disparaître dans l’écroulement des murs de la centrale.
C’est arrivé le 7 juin 1956.
Note : un éboulement exprime la chute brusque d’une masse importante de matériaux, alors qu’un éboulis est plutôt le résultat d’une chute de pierres tombées une à une et accumulées sur place. L’érosion, les conditions météorologiques ou encore les séismes sont les principales causes de ces phénomènes. Notons qu’au Québec des éboulements d’importance se sont produits régulièrement. Dans la Basse-Ville de Québec, le 17 mai 1841, des blocs rocheux se sont détachés du cap Diamant, détruisant huit maisons et tuant 32 personnes. Ce qui n’a pas empêché les gens de reconstruire dans les zones dangereuses. Le 19 septembre 1889, une chute de roches considérable a démoli une bonne partie de la rue Champlain de la ville. Bilan : 40 victimes.

Chutes du Niagara. Photo : © GrandQuebec.com.
Voir aussi :
- Chutes du Niagara
- L’État de New York
- Niagara Falls (ville canadienne)
- Le saut des chutes Niagara
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