Possible conflit nucléaire et la survie de l’homme impossible…
12 août 1984 : L’homme ne survivrait pas à un conflit nucléaire. Carl Sagan se pose la question si la civilisation survivrait à une guerre nucléaire. Le célèbre astronome Carl Sagan et ses collègues répondent par la négative, en raison de la «catastrophe climatique» qui en résulterait.
L’homo sapiens a-t-il ou non une chance de survivre à un conflit nucléaire majeur entre les États-Unis et l’URSS? De nombreux savants américains, conduits par le célèbre astronome Carl Sagan, répondent par la négative, en raison de la « catastrophe climatique » qui en résulterait. L’astronome Carl Sagan, le biologiste Paul Ehrlich, de l’Université de Stanford (Californie), le professeur Donald Kennedy et Walter Roberts affirment qu’une guerre atomique entre les deux supergrands entraînerait la mort immédiate de 1,1 milliard d’individus.
Un nombre égal de personnes serait blessé mortellement, ajoutent-ils. Dès lors, note Sagan, « près de la moitié de la population de la planète serait tuée ou sérieusement blessée par les effets directs » d’un conflit nucléaire.
« Les désordres sociaux, le manque d’électricité, d’essence, de moyens de transport, de nourriture, de communications et d’autres services publics, l’absence de soins médicaux, la dégradation des conditions sanitaires, le développement de maladies et de désordres psychiques entraîneraient certainement un nombre important de victimes supplémentaires », écrit-il encore.
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En plus de cette hécatombe (la population du globe est actuellement d’environ 4,5 milliards d’individus), les fumées provoquées par un chapelet d’explosions atomiques seraient tellement importantes qu’elles obscurciraient complètement les rayons du soleil. Elles plongeraient la Terre et les personnes qui auraient survécu dans un véritable « hiver nucléaire ». Sans lumière, sans chaleur (la température tomberait, selon eux, en-dessous de moins 40 degrés centigrades dans certaines zones continentales). La guerre condamnerait les survivants alors à errer comme des zombies dans un monde de ténèbres glacées. Là où toute forme de végétation et de vie animale aurait à jamais disparu.
Surtout, ajoutent-ils, le niveau de radiation serait tel que les rescapés n’auraient virtuellement aucun espoir de survivre très longtemps. Carl Sagan, qui a déposé au début du mois de juillet 1984 devant les deux Commissions économiques du Congrès, a souligné que plusieurs experts soviétiques (dont Andréi Sakharov) sont parvenus à la même conclusion qu’une guerre nucléaire « causerait, à peu près sûrement, la destruction de l’homme en tant qu’espèces biologique.
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