Chronique criminelle américaine en juin 1935
La chronique criminelle, c’est arrivé aux États-Unis en juin 1935.
La ville d’Omaha en état de révolution
Omaha, Nebraska, 15 juin 1935 — Les autorités municipales demandent à l' »tat de leur fournir des troupes pour rétablir l’ordre par la force. Les troubles d’Omaha prennent en effet la tournure la plus sérieuse. Deux hommes ont été tués et 58 blessés hier soir. La police est dé- bordée; les grévistes révoltés sont maîtres du district sud de la ville. On croit que malgré sa répugnance à intervenir, le gouverneur Walter Jurgenson se décidera à répondre à l’appel de la municipalité d’Omaha. à lui fournir des troupes et à proclamer la loi martiale. Au cours des dernières bagarres, la police a (ait usage de gaz asphyxiant.
Le crime d’une jeune mariée
Philadelphie, 15 juin. — Une jeune mariée de 15 ans, Mme Angelina Nangrate, à tué d’un coup de revolver, dans la rue, son ancienne patronne qui l’avait forcée de se marier. La victime est Mme Dorothy D’Agustino, 27 ans. La jeune criminelle a poursuivi son ancienne patronne pendant quelques minutes avant de l’accoster et de tirer sur elle. Arrêtée, elle à déclaré qu’elle n’avait aucun remords et ne devait pas être considérée comme une criminelle parce qu’elle n’avait tué qu’une méchante femme. Mme d’Agustino, après l’avoir contrainte au mariage par des menaces, l’aurait encore empêchée de quitter son mari.
Clara Phillips dite la Tigresse graciée
Elle sortira lundi, après 13 ans de prison
Los Angeles 15 juin 1935. La cour a gracié Clara Phillips surnommée la Tigresse. Elle quittera lundi la prison des femmes. On l’a enfermée là-bas depuis 13 ans.
C’est en 1922 que Clara Philipps, alors âgée de 22 ans, tua Alberta Meadows qui voulait, disait-elle, lui enlever l’amour de son mari. Clara assona sa rivale à coup de marteau. Sa jalousie ne fut pas éteinte quand elle vit Alberta Meadows étendue sans vie à ses pieds. Elle l’a mutila e l’a dépeça avec la fureur et la férocité qui lui valurent son surnom de La Tigresse. Le procès tu sensationnel : Clara Philipps s’y montra déchaînée. Condamnée, elle a réussi à s’évader de la prison. Quand on parvint à la reprendre, dans le Honduras, elle était à peine vêtue sans chaussures et n’avait que 51 sous en poche. Elle n’a jamais voulu révéler le secret de son évasion.
De retour au pénitencier de San Quentin, elle organisa un orchestre parmi les prisonnières e exerça sur ses compagnes une véritable autorité.
Transférée il y a deux ans à la prison d’un Teachapi, elle demanda sa mise en liberté sur parole en disant : « je veux retourner dans le monde, m’y conduire honnêtement, être utile à mes concitoyens et avoir des enfants. »
On a essayé de retrouver son mari pour savoir s’il voulait la reprendre ; mais on n’a pas pu savoir ce qu’il est devenu. Néanmoins la Tigresse ayant eu en ces années-ci une bonne conduite, sa grâce vient des lui accorder. Elle habitera chez sa sœur Mademoiselle Ola Weaver, qui habite la Mesa à 20 milles de San Diego. Clara Philips a aujourd’hui 35 ans.
Le crime atroce d’un maniaque
New York. – Le chômeur Peter Christ s’est rendu lui-même à la police après avoir tué sa femme Stella, 28 ans, et gravement blessé l’ami de sa femme, Coutis Koulouras, 40 ans.
Christ, dévoré depuis longtemps par la jalousie, avait d’abord ourdi un plan pour torturer son rival. Il avait confectionné une sorte de chaise électrique installée dans l’appartement. II projetait de se cacher, d’attendre une visite de Koulouras, et de mettre le courant quand celui-ci viendrait à s’asseoir sur la chaise. Le courant prévu était assez fort pour électrocuter Koulouras.
Christ, qui présente toutes les apparences d’un maniaque, perdit patience eu voyant son plan échouer. Il se précipita sur sa femme et sur Koulouras un couteau à la main. L’enfant de M. et Mme Christ, qui a sept ans, fut témoin de cette horrible scène. Il s’agrippa à la robe de sa mère quand il lui vit la gorge en sang. Kouroulas voulut prendre son agresseur à bras le corps. Il a reçu alors une blessure.
Christ porta d’abord le corps de sa femme dans la baignoire, puis il le mit dans une malle. Il dit à son fils de l’attendre, el vint se livrer à la police.