Cathédrale d’Ottawa

Cathédrale Notre-Dame d’Ottawa

Construite sur le site même de la première chapelle catholique ouverte aux anglophones et aux francophones de Bytown, la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa est la plus ancienne église de la capitale fédérale. La construction de la cathédrale d’Ottawa débute en 1839, mais les travaux du gros œuvre s’échelonnent de 1841 à 1865, les premiers chantiers de construction étant mis en œuvre par des missionnaires de passage et les travaux ne s’effectuant avec plus de régularité qu’avec l’arrivée des Pères Oblats en 1844. L’ornementation intérieure est réalisée quant à elle de 1876 à 1885.

Toutefois, dès 1847 l’église est élevée au rang de la cathédrale, siège du premier évêque de Bytown, Mgr Joseph-Eugène-Bruno Guigues. Consacrée sous le vocable de l’Immaculée Conception en 1853, la cathédrale est élevée au rang de basilique en 1879.

Ce n’est que sous Mgr Thomas Duhamel, deuxième évêque d’Ottawa, et grâce à l’essor que prend alors le diocèse d’Ottawa et l’artiste visionnaire, le chanoine Georges Bouillon, que la cathédrale est enfin parachevée en 1885.

En 1978, la Commission de la capitale nationale et la Corporation de la ville d’Ottawa reconnaissaient la basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa comme monument d’intérêt historique.

Celui qui entre dans la cathédrale d’Ottawa est d’abord saisi par l’ampleur, la majesté et le caractère sacré du lieu. En effet, malgré la pénombre ambiante, on perçoit une nef longue, étroite et haute, caractérisée, de l’entrée jusqu’au sanctuaire, par un défilé d’imposantes arcades gothiques.

De chaque côté, de sveltes colonnes en faisceaux divisent le corps de l’édifice en trois nefs. Butant sur ces colonnes, des tribunes en gradins couvrent les bas-côtés et contribuent à délimiter l’ample volume de la nef principale. Au-dessus des grandes arcades, des arcatures aveugles accentuent le rythme des ouvertures.

Chaque groupe d’arcatures est surmonté d’une fenêtre haute. Dans le sanctuaire, les grandes arcades laissent voir progressivement les verrières qu’elles contiennent en retrait, les arcades aveugles étalent leur décor théâtral et les fenêtres hautes apparaissent comme autant de traits de lumières sous l’imposant fleurons sculpté qui termine le lierne et réunit en couronne, au-dessus du maître-autel, les nervures de la voûte de l’abside.

La prodigieuse richesse du Sanctuaire de Notre-Dame d’Ottawa fascine l’observateur grâce à son ornementation gothique et l’originalité de son iconographie. L’œuvre conçue par le chanoine Bouillon est inspirée de la longue tradition médiévale, empreinte de la ferveur propre au mouvement néo-gothique.

Cette iconographie est, à la fois, complexe et cohérente, traditionnelle et novatrice, symbolique et accessible. Tout s’insère dans l’esprit de la tradition et traduit en même temps le respect des dévotions propres à un lieu et à une époque donnée.

Le Sanctuaire nous fait ainsi pénétrer dans l’intimité d’une grandiose assemblée, celle des patriarches, des prophètes, des apôtres et des saints réunis autour du Christ, au milieu des anges, dans la gloire de la Jérusalem céleste. Saint Joseph, patron du Canada, ainsi que saint Jean-Baptiste et saint Patrice, patrons de l’archidiocèse d’Ottawa, y sont représentés.

À l’entrée du sanctuaire, dans les deux travées latérales, correspondant aux bas-côtés de la nef, se dressent les autels secondaires de bois sculpté, doré et orné de pierres précieuses : ces autels, datant de 1879 et de 1885, forment en quelque sorte les volets d’un gigantesque triptyque aux dominantes bleu azur et or.

Les premiers vitraux installés dans la cathédrale d’Ottawa remontent à 1879. Réalisés par le maître – verrier anglais Horwood, ces vitraux sont composés de motifs géométriques peints en grisaille et rehaussés de légères touches de couleurs vives. Entre 1956 et 1961, on a ajouté une série de 17 vitraux historiés, créés par le célèbre artiste Guido Nincheri de Montréal, illustrant les mystères de la vie du Christ et de la Vierge Marie. Les hautes figures peintes au centre cette verrière représentent saint Patrice, saint Paul, la Vierge Marie, saint Joseph, saint Pierre et saint Jean-Baptiste. L’ensemble ornemental de bois sculpté de la cathédrale déborde non seulement de figures monumentales mais également de petits motifs sculptés, tels ceux créés par l’ébéniste Philippe Pariseau.

L’orgue, incluant les orgues du jubé et du sanctuaire, a 4,700 tuyaux (96 grades dans 8 divisions, plus de trois claviers manuels et pédaliers) avec 72 arrêts.  Il y a un système de combinaison de mémoire de 256 niveaux.

Les tribunes furent construites d’après des plans de l’architecte Georges Bowes, à la demande de Mgr Duhamel, en 1876, puis reconstruites un an plus tard, par Bouillon, afin d’assurer une meilleure vue du sanctuaire. Le retable du sanctuaire, haut de 15 mètres, est un véritable chef-d’œuvre du genre. Dessiné par le chanoine Bouillon, il a été réalisé par des ébénistes tels Flavien Rochon et Philippe Pariseau.

La cathédrale Notre-Dame-d’Ottawa se situe au 385 de la promenade Sussex, en face du Musée des Beaux Arts du Canada, entre la rue St Patrick et l’avenue Guigues.

Pour en apprendre plus, visitez le site Web de la cathédrale : notredameottawa.com.

plaque commémorative notre dame d'ottawa
Plaque commémorative en face la cathédrale Notre-Dame-d’Ottawa : 1841-1843 Basilique Notre-Dame 375-385, Promenade Sussex. Cette structure néo-gothique est l’église la plus ancienne d’Ottawa. Ses deux clochers ont été érigés en 1858. En 1848, on la nomma cathédrale du diocèse d’Ottawa et plus tard, on lui accorda le titre de basilique. Son intérieur sculpté et peint constitue sa plus grande richesse. Propriété désignée historique 1978. Ville d’Ottawa. Photo : © GrandQuebec.com.

Voir aussi :

Vue d’ensemble de la cathédrale Notre-Dame-d’Ottawa. Photo : © GrandQuebec.com.
La cathédrale Notre-Dame-d’Ottawa. Photo : © GrandQuebec.com.

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