
Le Nouveau-Brunswick et la francophonie
La province du Nouveau-Brunswick compte environ 750 mille habitants. Au Canada, c’est la seule province officiellement bilingue. La ville d’Edmundston est d’ailleurs la plus grande ville francophone du Canada à l’extérieur du Québec. La majorité de la population de la ville de Bathurst et de Campbellton est également francophone. À Dieppe, les francophones sont plus de 80%, et à Moncton, ils représentent environ 35% de la population.
Ce caractère bilingue du Nouveau-Brunswick en fait une province unique. C’est le seul territoire en Amérique du Nord, mis à part le Québec, où le français est parlé par une proportion importante de la population.
Actuellement, on recense au Nouveau-Brunswick environ 55% des résidents dont l’anglais est la langue maternelle, près de 26% parlent le français dans leur famille et plusieurs langues autochtones et d’autres langues du monde sont parlées par environ 19% de la population. Remarquons que selon les derniers recensements, 50 % des Amérindiens utilisent l’anglais comme langue usuelle, et 25 % parlent le français, soit un pourcentage proche de celui rencontré dans les autres communautés de la province.
Les régions habitées par des francophones du Nouveau-Brunswick se trouvent au nord et à l’est, en amont du fleuve Saint-Jean, ainsi que dans la région de Saint-Quentin, sur les rives de la baie des Chaleurs et en bordure du golfe du Saint-Laurent.
Selon la loi provinciale sur les langues officielles de 1969, complétée par des dispositions constitutionnelles de 1982, toutes les cités et municipalités où plus de 20% des résidents parlent une des deux langues officielles doivent offrir des services dans les deux langues. Le 7 juin 2002, les députés de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick ont adopté à l’unanimité le projet de loi 64, une loi sur les langues officielles qui, selon les opinions d’experts, pourrait servir de modèle à de nombreux pays bilingues.
Notons également que le Nouveau-Brunsick a été d’abord exploré par des Français, aux XVe et XVIe siècles, puis cédé à l’Angleterre par le traité d’Utrech, en 1713. Au cours de la guerre de l’Indépendance américaine (1775-1782), de nombreux loyalistes vinrent se réfugier sur ce territoire, qui faisait alors partie de la Nouvelle-Écosse. La séparation eut lieu en 1784 el na nouvelle province reçut le nom de New Brunswick en l’honneur du roi George III, qui était issu de la maison allemande de Brunswick.
Une note finale : au Nouveau-Brunswick, la signalisation routière est bilingue sur tout le territoire de la province.
Municipalité de Sackville
Sackville est située au Nouveau-Brunswick. Avec ses 5 500 habitants, elle est classée parmi les 25 plus grandes agglomérations de cette belle province canadienne.
Elle combine les charmes d’une petite localité avec les avantages des grandes centres urbains. En effet, Sackville se trouve à moins d’une demi-heure de la ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et moins de dix minutes de la ville d’Amherst, en Nouvelle-Écosse.
Dans la région, de nombreuses traces témoignent de la présence des Micmacs depuis au moins 2 500 ans (il semble que certains objets remontent même à une époque beaucoup plus éloignée). Les Acadiens s’y établissent au début du XVIIe siècle. Ils assèchent les marais et développent l’élevage. Le village, fondé par les Acadiens, portait le nom de Tintamarre, d’après les marais de Tintamarre qui recouvrent un vaste territoire déployé à l’est de la ville (le nom fut donné au marais par les Acadiens).
Après la déportation des Acadiens, en septembre 1755, le village est détruit par l’armée britannique. Puis des immigrants en provenance de Grande-Bretagne font revivre le village qu’ils appellent Tantramar. On trouvait également 25 familles venues du Rhode-Island, ainsi que quelques militaires démobilisés du Fort Cumberland, situé à proximité.
Le nom actuel de Sackville honore le vicomte de Sackville, homme politique de Grande- Bretagne vers la fin du XVIIIe siècle. Ce nom est donné au nouveau canton de Sackville en 1763.
Pendant des décennies, Sackville est l’un des centres agricoles parmi les plus prospères des provinces de l’Atlantique.
En 1839, la Mount Allison Wesleyan Academy y est fondée. Plus tard, elle devient l’Université Mount Allison. Cette université possède l’une des galeries d’art les plus anciennes au Canada: la Galerie Owens Art.
Sackville a également laissé sa trace dans l’histoire de la construction navale canadienne. Le premier chantier naval est fondé 1841. Au total, plus de 165 vaisseaux sont construits dans les trois chantiers de la ville dans les années 1800.
Aujourd’hui, Sackville est le lieu de résidence de nombreux artistes.
Parmi les attraits de la ville, on trouve le Parc Waterfowl, le centre d’interprétation du marais Tantramar, le beau lac Silver et le Centre Boultenhouse Heritage qui retrace l’histoire des chantiers navals de Sackville.
Plusieurs festivals s’y tiennent, dont le Sackville New Brunswick OK.Quoi?! Festival.

Campbellton. Photo : Khayman
Voir aussi :
- Voyage au Nouveau Brunswick
- Toponyme Acadie?
- Acadiens
- Déportation des Acadiens
- Annonce de déportation
- Fin de la déportation
- France Antarctique
- Fondation de Détroit
- Découverte du Mississipi
- Découverte de Louisiane
- Colonisation de Louisiane
- Fondation de Nouvelle-Orléans
- Bataille d’Ackia
- Perte de Louisiane
- Acadiens et Louisiane
- Le français en Ontario
- Francophones en Ontario
- Francophones à Terre-Neuve
- Avalon
- Labrador
- Port-au-Port
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