La bataille de Yorktown et les Canadiens français
La bataille de Yorktown (1781) culmine le 17 octobre 1781. Elle marque la victoire décisive des insurgés américains et de leurs alliés français contre les Britanniques, précipitant la fin de la guerre d’indépendance et la naissance des États-Unis.
Au cours de cette bataille décisive, la flotte française bloque la ville par la mer, empêchant tout ravitaillement britannique—un point clé du succès allié. Finalement, le 17 octobre 1781, l’armée britannique capitule. En fait, c’est la fin de la guerre.
Des Canadiens français participent à la bataille, notamment dans les troupes et sur les navires français, illustrant l’engagement de la Nouvelle-France refoulée dans la cause—plusieurs servent comme marins, soldats ou interprètes dans la flotte de de Grasse et parmi les unités françaises à terre.
La participation spécifique des Canadiens français dans la flotte française pendant la bataille de Yorktown s’exprime principalement par le service de marins et d’officiers nés en Nouvelle-France et engagés dans la marine royale française.
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La France recrute de nombreux Canadiens francophones, parfois anciens soldats ou marins au service du régime français avant 1760. On les distingue pour leurs compétences de navigation, connaissance du territoire nord-américain et maîtrise des langues locales. Certains Canadiens figuraient parmi les équipages des navires du comte de Grasse, contribuant au blocus décisif qui a empêché le ravitaillement britannique. D’autres servaient comme interprètes ou guides pour les opérations navales et terrestres. Leur expérience et leur enracinement en Amérique ont facilité la coordination entre les forces alliées et renforcé l’efficacité du blocus maritime autour de Yorktown.
Les principaux leaders militaires français lors de la bataille de Yorktown était le comte de Rochambeau. Celui-ci commandait les troupes terrestres françaises aux côtés de Washington. Le comte de Grasse dirigeait la flotte française assurant le blocus naval. Rochambeau a coordonné les mouvements des forces alliées au sol, tandis que de Grasse a empêché tout ravitaillement britannique par la mer, rendant la reddition britannique inévitable. D’ailleurs, c’est le marquis de Lafayette qui a conçu et développe la stratégie qui a mené les forces franco-américaines à la victoire décisive dans la guerre.
Canadiens français dans la bataille de Yorktown
Parmi les Canadiens français ayant participé à la bataille de Yorktown et dans la flotte française, le capitaine Clément Gosselin est l’un des plus connus. Il fut chef d’une compagnie de volontaires canadiens. Ceux-ci se distinguent lors de l’assaut final. Plusieurs autres Canadiens français ont servi dans les troupes du colonel Hazen. Ainsi que comme marins ou officiers à bord des navires du comte de Grasse. Bien que leurs noms soient moins documentés dans les sources courantes.
On cite également le nom de Nugent, originaire de Québec, colonel dans un régiment de Boston. De plus, témoignages soulignent surtout la présence de compagnies entières de Canadiens au sein des forces alliées. Que ce soit dans les rangs américains ou comme membres d’équipages de la flotte française.
Illustration : La chute de Yorktown, 17 octobre 1781. George Washinton (au premier plan). Maréchal de Rochambeau (à son côté) et marquis de La Fayette (derrière Washington, à droite). La toile de Louis-Charles-Auguste Couder, réalisée en 1836. Conservée dans le musée de Versailles.