Base d’Esquimault

Histoire de la base d’Esquimault

En 1865, la flotte britannique établit sa base sur l’Île-de-Vancouver. Jusqu’à nos jours, c’est la plus grande base navale de la Marine royale canadienne de l’océan Pacifique, et la seconde plus grande base navale au Canada, après celle de Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Historiquement, la fondation de la base est due au fait que, vers la première moitié du XIXe siècle, l’existence de la jeune colonie de Colombie-Britannique dépendait de la flotte britannique, qui assurait toutes les communications de la région avec le monde extérieur.

Après le début de la fièvre de l’or de la Rivière Fraser, en 1858, c’est la flotte qui accomplit le rôle de la police afin d’assurer l’ordre public. Tâche qui n’avait rien de facile, si l’on considère le grand nombre d’aventuriers qui sont arrivés dans cette région en l’espace de quelques mois.

La présence des navires britanniques a permis également d’éviter des conflits avec les États-Unis lors de la polémique sur les frontières. En effet, certains politiciens russes et américains ne cachaient pas leur désir d’expansion et d’occupation d’une partie des terres qui composent la Colombie-Britannique d’aujourd’hui.

Toutes ces contraintes ont mené la Grande-Bretagne à installer une base permanente à proximité du centre économique et social de la colonie. Vers le début des années 1860, le navire Pandora réalise des recherches hydrographiques, à la suite desquelles on détermine que les profondeurs du port d’Esquimalt, ainsi que les caractéristiques géographiques de l’endroit (idéales pour la défense en cas d’attaque), permettent d’y créer une base militaire.

Remarquons qu’avant la fondation de la base d’Esquimalt, la seule base opérationnelle de la flotte britannique dans le Pacifique était la base de Valparaiso, au Chili.

Un port naval existait déjà depuis 1848, après que le navire Constance fit sa première entrée dans le port et que ses marins y aient érigé un petit quai. De plus, un hôpital et des casernes furent construits lors de la guerre de Crimée, en 1853, quand la Grande-Bretagne planifiait un débarquement en Russie (qui ne se réalisa jamais).

Le navire Constance fut le premier navire à être inscrit dans la base militaire d’Esquimalt dès 1865. Le premier commandant de la base fut l’amiral Henry William Bruce.

En 1887, un dock sec fut construit dans la base. À partir de ce moment, la base est capable d’accueillir de plus grands vaisseaux.

La base navale, aménagée dans le havre d’Esquimalt, était le centre de toutes les opérations jusqu’au 1er mars 1905, quand l’Escadre Pacifique de la Flotte britannique est abolie et que le Canada prend la défense du littoral (la Marine royale canadienne n’est créée officiellement qu’en 1910, mais la base d’Esquimalt fut l’une des premières unités de l’institution).

Cette base a joué un rôle important comme centre de préparation des marins canadiens durant les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre en Corée et les opérations de préservation de la paix au cours du XXe siècle. Le centre d’entraînement Naden a préparé plus de cent mille marins.

Depuis 1er avril 1966, la base navale d’Esquimalt change de statut et devient la Base des Forces Canadiennes. Elle regroupe ainsi des forces navales, terrestres et aériennes.

« Il n’y a de progrès, de découverte, que vers la mort. » (Jacques Rigaut, écrivain dadaïste français, né en 1898 et mort par suicide en 1929). Illustration – Megan Jorgensen.
« Il n’y a de progrès, de découverte, que vers la mort. » (Jacques Rigaut, écrivain dadaïste français, né en 1898 et mort par suicide en 1929). Illustration – Megan Jorgensen.

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