
Sa réputation entachée, une scientifique choisit le pacte de suicide avec son mari
Désespérée par les ennuis qu’elle connaissait depuis près de deux ans en marge de ses recherches, craignant pour sa réputation et pour ses travaux, une scientifique de renommée internationale attachée à l’institut neurologique de Montréal s’est donnée la mort, le week-end dernier entraînant avec elle son mari.
Les corps du professeur Justine Saade-Sergent, 44 ans, et de Yves Sergent, un psychologue de 46 ans, ont été découverts mardi dans une voiture, dans le garage de leur résidence du 7343 Chambord, à Montréal. Le couple avait vraisemblablement été intoxiqué au monoxyde de carbone.
Au moins cinq lettres, dont une trouvée sur les lieux, ne laissent aucun doute quant au suicide, qui se serait produit au cours de la nuit de dimanche à lundi.
Justine Sergent avait récemment été visée dans une lettre anonyme envoyée entre autres à des organismes qui subventionnaient ses recherches sur le cerveau. La lettre daté du 3 avril était également adressée à six dirigeants de l’Université McGill, dont relève l’Institut, de même qu’à une importante revue scientifique américaine et au quotidienne The Gazette. L’université a déclenché une enquête interne afin de trouver l’auteur de cette lettre.
Le texte de près de trois pages, dont l’auteur se disait « un membre de la communauté académique montréalaise » comparait les agissement du docteur Sergent à ceux de l’oncologue Roger Poisson, trouvé coupable d’inconduite scientifique par un organisme américain.
Mais selon le doyen de la faculté de médecine de l’Université McGill, Richard Cruess, rien n’indique que le docteur Sergent ait commis une fraude scientifique.
(C’est arrivé le 13 avril 1994).

Vue triste sur Montréal. Photo : GrandQuebec.com.
Voir aussi :
- Pacte de suicide entre deux adolescents (1985)
- Pacte de suicide (1992)
C’est triste comme histoire, l’Université McGill reste une excellente université, malgré les grèves étudiantes.
J’ai connu Justine Saad Sergent qui déçue par ses échecs au CAPES de Lettres a entamé des études de psycho. Je ne suis pas surprise qu’elle ait pu susciter de l’hostilité. Elle s’appropriait facilement le travail des autres. Son comportement était générateur de ressentiment mais c’est une histoire bien triste, surtout pour son mari qui après avoir découvert la mort de sa femme c’est suicidé à son tour.