Religion et phénomènes religieux

L’anthropologie de la religion et des phénomènes religieux

La religion et des phénomènes religieux : Toutes les religions comblent de nombreux besoins sociaux et psychologiques. Certains besoins – comme celui d’affronter et d’expliquer la mort, – semblent universels. On ne connaît aucun un groupe d’êtres humains qui ait vécue sans religion pendant une longue période de temps. La foi confère un sens à l’existence et offre aux individus un moyen de transcender leur vie terrestre.

De plus, elle joue un rôle social aussi important que son rôle psychologique. Une religion traditionnelle renforce les normes collectives, donne une caution morale à la conduite individuelle et propose un ensemble des valeurs et d’objectifs communs qui favorisent l’équilibre de la collectivité.

Au XIXe siècle, des intellectuels européens ont cru que la science saperait les bases de la religion en démontrant le caractère irrationnel des mythes et des rites. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui croient encore que la religion c’étiolera à mesure que les théories scientifiques remplaceront les explications religieuses. Ce n’est cependant pas le cas. Bon nombre des questions que l’être humain se pose n’ont toujours pas reçu de réponses scientifiques satisfaisantes. Ici comme ailleurs, la mort, le malheur ou l’injustice continue de susciter des interrogations et des inquiétudes. De par le monde, les religions continuent ainsi de prospérer. Dans plusieurs pays l’intégrisme, qu’il soit musulman, juif, hindouiste ou chrétien, connaît même une recrudescence.

Phénomènes religieux

Au lieu d’éclipser la religion, la science semble avoir entraîné une expansion de la sphère religieuse. Elle y est parvenue en effaçant de nombreux repères psychologiques traditionnels, tout en faisant surgir une multitude de nouveaux problèmes. Tels la hantise d’une catastrophe nucléaire, les craintes d’épidémies et le malaise découlant des conséquences possibles des percées biotechnologiques (le clonage, la production d’organismes génétiquement modifiés, la conservation de sperme et d’ovules humains pour une fécondation future). En présence de ces sources d’angoisse, la religion offre un reconfort social et psychologique.

Si les anthropologues ne sont pas qualifiés pour porter un jugement sur la vérité métaphysique d’une religion donnée, ils peuvent cependant démontrer en quoi chaque religion incarne certaines « vérités » au sujet des humaines et de la société.

L’anthropologue Anthony F.C. Wallace à défini la religion comme un ensemble de rites, rationalisés par un mythe, qui mobilisent des pouvoirs surnaturels dans le but de transformer ou de préserver la condition humaine et la nature (1966, page 107). Cette définition laisse entendre que, lorsque les êtres humains sont impuissants à résoudre d’importants problèmes (et donc à apaiser l’anxiété éprouvée) par des moyens matériels connus, ils se tournent alors souvent vers la religion. Déstabilisés par ce qui échappent à leur compréhension, les humains cherchent des réponses à leurs questions existentielles. Incapables de se prémunir complètement contre le « mal », ils tentent de s’en protéger en recourant au monde surnaturel.

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Pour satisfaire leurs besoins, les humains postulent tout l’existence d’un monde peuplé de forces surnaturelles surnaturelles et pratiquent des rites. La religion atténue l’anxiété et stimule le sentiment de confiance, ce qui rend les individus plus aptes à affronter la réalité.

Dans ce sens, la religion peut donc être considérée comme l’ensemble des croyances et des comportements qui les individus adoptent dans l’espoir de mieux maîtriser des aspects de leur vie qui leur échappent. Comme aucune culture connue n’est encore parvenue à comprendre et à maîtriser l’ensemble des forces de la nature, la religion demeure un phénomène universel.

Des différences considérables s’observent cependant d’un but à l’autre de la planète. Les chasseurs-cueilleurs, par exemple, disposent de peu de techniques pour modifier leur milieu, de sorte qu’ils ont tendance à se considérer comme un élément de la nature, plutôt que de chercher à la maîtriser. Pour eux, la religion fait partie de la vie quotidienne. Elle reflète et confirme le caractère égalitaire des relations sociales au sein de leurs cultures. Les chasseurs-cueilleurs n’éprouvent donc pas le besoin d’implorer des divinités et leur seraient supérieures, contrairement à ce que font les membres des sociétés stratifiées.

Par exemple, en Occident, les individus font appel au savoir scientifique et technique pour résoudre leurs problèmes. De même, la religion est moins présente dans les activités quotidiennes et c’est limite à certaines occasions particulières. De plus, elle est assortie d’une hiérarchie d’êtres surnaturels. (Dieu, les anges et les sains chrétiens) qui reflète et confirme la nature stratifiée de la société où elle est pratiquée.

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On distingue les basiliques, dit la « Semaine Religieuse de Montréal », en basiliques majeures et en basiliques mineures. Les basiliques majeures sont les quatre pus grandes de Rome 
On distingue les basiliques, dit la « Semaine Religieuse de Montréal », en basiliques majeures et en basiliques mineures. Les basiliques majeures sont les quatre pus grandes de Rome . Photo de GrandQuebec.com.

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