
Pourboires au Québec
Les gentils Québécois donnent de généreux pourboires
Le sondage Léger Marketing, fait pour le compte de la Banque de Montréal et publié dans l’indispensable Journal de Montréal a démontré que les merveilleux Québécois, malgré toutes les clichés propagés par des êtres envieux qui ne parlent sûrement pas français, ne sont pas avares.
C’est même plutôt le contraire si l’on compare avec les autres Canadiens. Au Canada, les Québécois sont les plus enclins à laisser des pourboires généreux.
Seulement 3% des Québécois ont admis qu’ils laissent très rarement ou pas de tout de pourboire tandis que cette proportion augment jusqu’à 16% pour les répondants des provinces de l’intérieur du Canada (Alberta, Saskatchewan et Manitoba).
En effet, plusieurs coiffeurs, chauffeurs de taxi, serveuses, personnel des hôtels ou des porteurs dans les gares confirment qu’il est très rare qu’un client ne laisse rien. D’ailleurs, au Québec, lorsque les clients s’en vont sans laisser de pourboires, c’est parce qu’ils ne savent pas que les pourboires sont habituellement recommandés.
L’enquête a révélé également que les jeunes sont les plus généreux. Leurs pourboires sont 10 à 15% plus importants que les pourboires laissés par les personnes d’âge moyen. L’explication se trouve peut-être dans le fait que les jeunes ont souvent des emplois dans le domaine des services et sont donc plus conscients de l’importance du pourboire dans les revenus de certains emplois.
Fait intéressant qui ressort de cette fascinante enquête, les consommateurs sont encore plus généreux envers les employés du sexe opposé.
En général, les femmes laissent moins de pourboires que les hommes. Cette affirmation est partagée par des coiffeurs, des serveurs et des serveuses, des préposés dans les hôtels, etc. Cependant, les serveurs hommes reçoivent de très bons pourboires de la part des femmes. En général, les pourboires sont 10% plus importants si un client est servi par un employé du sexe opposé.
L’attirance physique y est-elle pour quelque chose ? C’est probable dans certains cas. Par contre, si un client(e) trouve que la serveuse (le serveur) l’a un peu trop regardé(e), l’employé(e) risque de ne pas recevoir un gros pourboire (mais plutôt une grosse baffe !).
Notons finalement qu’autrefois, lorsqu’on offrait un pot-de-vin à quelqu’on, on lui payait vraiment à boire pour le remercier d’une faveur. Payer à boire, dans la culture française, est le symbole par excellence de l’avantage supplémentaire accordé à quelqu’un.
Prodigalité
La prodigalité réside dans la dissipation des ressources du sujet sans nécessité réelle. Elle représente une anomalie de l’instinct de conservation touchant aux objets de propriété et à l’épargne. Elle s’oppose trait pour trait à l’avarice et se rapproche dans une certaine mesure de la cupidité en ce qu’elle sert d’auxiliaire à la satisfaction d’une autre passion et ne trouve pas sa fin en elle-même.
Elle conduit parfois, surtout dans ses formes obsédantes, à la manie des achats (oniomanie) et à celle des cadeaux (donromanie), au collectionnisme, quand elle n’est pas, au contraire, une simple conséquence de ce dernier penchant pathologiquement développé
Elle est fréquemment le fait de débiles et s’associe toujours à d’autres anomalies instinctuelles dont les plus communes sont la vanité (étalage ostentatoire de luxe) ; l’appétit effréné de jouissance (joueurs, noceurs, ivrognes, lubriques, etc.).
Elle est d’observation banale et prend une valeur symptomatique au cours de certains états psychopathiques exaltant la tendance expansive. Elle annonce parfois ces psychoses. Elle extériorise l’euphorie du maniaque, du paralytique général. De tels malades prodiguent d’ailleurs plus de promesses que de dons réels. Ils offrent à leurs interlocuteurs ou à leurs correspondants l’or du Transvaal, le gouvernement d’un empire plus aisément que le somptueux déjeuner qu’ils oublient de prendre après l’avoir commandé.
La prodigalité considérée en elle-même, comme un aspect constitutionnel ou acquis du caractère, comme un élément du comportement est une disposition dommageable pour l’individu et pour la famille dont elle sacrifie sans scrupule la sécurité et le bien-être.
C’est à ce titre qu’elle suscite des mesures de protection d’ailleurs dérivées du droit romain. Ce sont l’interdiction et le Conseil judiciaire.
La tâche de l’expert commis en pareille matière est parfois difficile. Il s’attachera surtout à rechercher la réalité matérielle des dépenses faites (constatations personnelles, aveux de l’intéressé) à déterminer leur caractère futile, voire complètement inutile et leur répétition systématique, lorsque le niveau mental ne semblera pas notablement abaissé par ailleurs, ni le sens moral visiblement perverti.
Ch. Bardenat.
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