Négativisme en psychiatrie
Négativisme. Trouble de l’activité qui consiste à résister, soit passivement, soit activement, à toute sollicitation externe ou interne.
Cette résistance est automatique ; si elle est volontaire et rapport avec une attitude concertée du sujet, on dit qu’il y a opposition.
La résistance passive se manifeste par l’inexécution des ordres donnés, l’absence des réponses aux questions, l’inertie motrice.
La résistance active dans le domaine moteur déclenche une contraction des muscles antagonistes dans la mobilisation passive des segments de membre et peut aller jusqu’à l’exécution du mouvement contraire ; on en arrive ainsi à un négativisme idéo-moteur moins élémentaire (ou même très élaboré), où le malade s’enfuit quand on l’appelle, se lève quand on lui dit de se coucher, retire sa main quand on lui demande de la tendre.
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Certains auteurs font entrer dans le négativisme le refus d’aliments. Aussi la rétention des urines (avec parfois miction par regorgement). Et des matières (avec ou sans gâtisme ultérieur).
Le négativisme se rencontre chez certains débiles méfiants et vaniteux. Chez les mythomanes et les simulateurs. Tout comme chez des maniaques (réaction de jeu ou d’hostilité). Aussi chez certains mélancoliques hargneux ou délirants. Surtout dans l’hébéphrénie, associé ou non aux divers signes de la série catatonique.
Cette attitude est à rapprocher d’un comportement instinctif analogue du primitif (renversement), destiné à neutraliser la puissance magique néfaste d’un geste par le geste opposé ou encore du reniement systématique.
Il peut être déclenché par la maladresse de l’entourage et demande de la part du médecin, beaucoup de tact et de bonté compréhensive.